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Publié par Marylis Costevec

Elle est née à la montagne du fort*, Noëlle, le 17 décembre 1949.

Elle y a passé les premières années de sa vie dans une toute  petite maison qui appartenait à la marine. Elle était chauffée par la cuisinière à bois de la cuisine où il y avait l’eau courante. Dans la chambre on trouvait le lit des parents avec d’un côté son petit lit et de l’autre celui de sa sœur.

Et dehors, un débarras, à droite  du passage voûté et  les deux cabinets équipés de chasses d’eau, luxe suprême, utilisés par les quatre familles qui vivaient là.

Madame Tréhin élevait des lapins un peu plus loin près de sa petite maison. Noëlle se souvient qu’elle utilisait une table à repasser alors que sa mère se contentait d’une couverture étalée sur la table de la cuisine.

 Et en haut de l’escalier qui descend à l’embarcadère, la famille Le Roux occupait une cabane.

A l’époque, s’il y avait un parapet, elle ne s’en rappelle pas. Par contre,  elle se souvient du garçon qui l’a poussée et de l’arbre qui l’a recueillie dans ses branches, de l’affolement de son père accouru à ses cris ….

A gauche du bâtiment où habitait la famille Philippe, un sentier descendait jusqu’à la mer. Il est aujourd’hui envahi par la végétation.
 

La maison était habitée par la famille Philippe.La maison était habitée par la famille Philippe.

La maison était habitée par la famille Philippe.

Elle revoit le poulailler avec les poules et les canards juste là en face de la maison dont on a muré les ouvertures, à la place du mur arrondi que vous voyez à gauche de la voûte.

Le chemin sur lequel vous marchez est quasiment identique à celui que sa mère empruntait avec son vélo. Elle n’avait guère plus de vingt ans et dévalait la côte avec ses petites filles sur les porte-bagages avant de longer le plan d’eau qui a été comblé il y a déjà longtemps. Le camping qui occupait cet espace  est désormais un jardin public.

Elle est souvent venue là en pèlerinage, Noëlle. La reconstruction du fort n’a pour elle pas d’intérêt et la destruction de sa maison qui n’était plus qu’une ruine à la fin des années 90, l’a rendue bien triste.

Les bâtiments, très humides, avaient dû être abandonnés dès le début des années 50 et le site avait vite disparu sous la végétation.

Les petits Minahouets trouvaient là un espace idéal pour les ventrées de mûres et les parties de cache-cache dans les bambous que fréquentaient aussi les amoureux mais chut !...

Les enfants n’avaient pas le droit d’y aller mais tous se souviennent du petit chemin et des maisons abandonnées qu’ils visitaient en catimini, avec un petit peu d’inquiétude tout de même, là au creux de l’estomac !…

 

Aujourd’hui, Noëlle ne se lasse pas d’admirer la vue sur la rade !

Pas besoin de partir loin.  Rien ne vaut le petit paradis de ses jeunes années !

* La montagne du fort est une petite hauteur sur la rive gauche de la rade de Lorient. En 1761, on y construisit un retranchement destiné à protéger les installations de la compagnie des Indes d'un éventuel débarquement des anglais du côté d'Etel.
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P
Bonjour,<br /> Enfin maintenant grâce à votre article je connais un pan de l'histoire du fort <br /> Et j'apprécie tout autant tous vos autres articles.<br /> Bien à vous<br /> Piwisy Armor
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