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Publié par Marylis Costevec

Patrimoine et poésie

 

Elle a formé des générations de Minahouettes ! Philoména Georgeault-Jouan a enseigné à Locmiquélic de 1880 à 1919. C'était une femme cultivée et engagée qui écrivait aussi des poèmes.

 

Le Comité d'Histoire de Locmiquélic a réédité l'un de ces ouvrages :

RÊVES, SOURIRES ET LARMES.

 

Entrez dans l'univers d'une femme, d'une  mère et d'une institutrice de l'époque ...

 

Permanence à la maison du stade le lundi 20 mai de 17 h à 19 h

Réservation au 06 64 72 67 28 ou dans la rubrique "contact" (15 €)

Nous pouvons aussi vous l'expédier.

Un poème pour vous mettre en appétit :

 

AU BORD DE LA MER

 

(A Melle Marie B.)

 

Mon cœur est en repos, mon âme est en silence :

Le bruit lointain du monde expire en arrivant,

Comme un son éloigné qu’affaiblit la distance,

A l’oreille incertaine apportée par le vent.

         (De Lamartine)

 

Seule au bord de la mer, selon mon habitude,

Je rêve : il est bon  de reposer ses sens !

Le cœur aime à goûter l’air de la solitude.

Les flots bleus et les bois ont instruit bien des gens.

 

Point de pliant vernis ; c’est narguer la nature.

Moi qui la chéris tant pourrais-je l’attrister ?

Pour siège, un roc poli ; pour tapis, la verdure,

Le sable ou le varech qu’un flot vient m’apporter.

 

J’oublie tout : les soucis, les honneurs, la richesse ;

J’écoute les zéphirs qui me parlent tout bas.

Les caresses de l’onde éloignent la tristesse.

Comme Pierre, je dis : « Campons, ne quittons pas ! »

 

Souvent, j’écris un nom sur la mouvante grève,

C’est un secret… un mal que nul n’a deviné.

La curieuse vague avec peine se lève,

Puis emporte ce mot d’écume couronné.

 

Le flot vient, monte, monte, et j’ai beau crier grâce.

Il cerne mon rocher, paraissant, le moqueur,

Me souffler à l’oreille : « Allons, quitte la place ;

Je ne te prends qu’un roc, renferme-t-il ton cœur ?... »

 

Non, mon cœur n’est point là, flot aux questions mordantes,

Car malgré mes efforts, je n’ai pu l’y sceller.

Les cailloux sont trop durs, les ondes trop mouvantes ;

Tu fais bien de venir pour me le rappeler.

 

L’océan furieux s’élance, bruit, menace,

Et sa lugubre voix me dit ; « Va, fuis le port,

« Si je puis te saisir et que mon bras t’enlace,

« Mon baiser convulsif te donnera la mort. 

 

« Car sous un masque bleu, je cache une âme noire ;

« A l’aile du bonheur ma main fixe un linceul.

« Je hais le bien, le beau, j’empoisonne la gloire. »

Hélas ! dis-je  en partant, si tu étais le seul !

 

 

 

 

 

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