Locmiquélic, Adolphine Bonnet et les magnolias...
A Locmiquélic, les magnolias sont en fleurs et il y en a beaucoup.
Qui sait ? Adolphine Bonnet y est peut-être pour quelque chose !
Aujourd'hui, Adolphine Bonnet (Madame Ernest Barutin) est totalement oubliée. Enfin presque ! Une rue porte son nom à Muret en Haute-Garonne, à quelques 50 kms de Villefranche de Lauragais où elle vécut.
Elle eut son heure de gloire en 1868 quand elle reçut le prix Maillé-Latour-Landry (prix de littérature et de philosophie) décerné par l'Académie pour encourager de jeunes écrivains dans la carrière des lettres :
L'auteur d’un volume de vers, les Chants de l’âme, Mlle Adolphine Bonnet, jeune personne élevée dans la retraite, loin de Paris, est désignée pour le prix Maillé-Latour-Landry, après la lecture inattendue et vraiment poétique de quelques-uns de ses chants religieux.
On ne peut en douter : Philoména Georgeault-Jouan, une poétesse qui enseigna à Locmiquélic de 1881 à 1919 s'est beaucoup inspirée de son oeuvre. Elle y a manifestement puisé des idées ; certains titres de poèmes sont presque identiques !
Nos aïeules (et aïeux ?) ont donc été indirectement nourri.e.s de l'imaginaire d'Adolphine Bonnet. Indirectement mais aussi directement puisque huit textes de la poétesse méridionale figurent dans la petite anthologie que Philoména Georgeault-Jouan publia en 1897*.
C'est d'ailleurs la seule voix féminine autre que celle de Mme Georgeault qui s'exprime dans ce recueil.
Il est temps de vous faire découvrir ce sonnet qui évoque la fleur de magnolia et qui résonna autrefois à l'école et dans les chaumières de Locmiquélic :
*L'Ecrin Scolaire, morceaux choisis d'auteurs contemporains (...) réunis et annotés par Mme Georgeault-Jouan
Pour découvrir d'autres poèmes d'Adolphine Bonnet:
Le chant de l'âme publié en 1864 et Fleurs d'été publié en 1872 ont été réédités par la BNF. Les originaux sont consultables en ligne :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54696207
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56272426