Publié le 21 Septembre 2016

carriole dessinée par J.C. Provost

La fabrication des carrioles.

Dans "Roulez, jeunesse", Jean Claude Provost vous a raconté comment il dévalait le Grande rue de Locmiquélic dans une carriole. Il vous donne aujourd'hui toutes les explications nécessaires pour en réaliser une à votre tour :

"Les carrioles étaient fabriquées avec du matériau de récupération, comme les caisses en bois qui servaient à décharger le poisson au port de pêche de Lorient.

Ces caisses étaient très solides et construites avec des planches épaisses. Deux anses en cordage traversaient la partie haute de la paroi de la largeur des caisses, permettant de les accrocher à un croc et de les hisser avec leur contenu de poissons, hors de la cale du bateau pour être déposées sur le quai. Aux extrémités des anses de cordage, des nœuds les empêchaient de filer.

Certaines caisses, pour des raisons inconnues (maladresse, cordage usé … ?), tombaient à l’eau et s’échouaient sur le rivage au gré des marées.

Les anses en cordage, sortes de poignées, ne nous étant d’aucune utilité, nous nous en débarrassions, puis nous fabriquions un timon avec une simple planche de récupération (comme tout le reste d’ailleurs), que nous fixions avec des pointes d’environ 60 mm de long, sous la caisse, dans le sens de la longueur de celle-ci, en le laissant largement dépasser.

Les roues provenaient de poussettes ou de landaus réformés et, lorsque leur longueur nous convenait, nous récupérions également les axes de roues ; sinon des barres de fer faisaient l’affaire. Le problème était d’empêcher les roues de se déboiter… Nous avions plusieurs techniques pour les maintenir :

  • à l’aide de ligatures en fil de fer : solution peu probante
  • par perçage : trop compliqué
  • par matage des extrémités des axes : pas très esthétique, mais efficace.

Nous fixions alors les axes garnis de roues, sous la caisse (pour l’arrière) et sur la traverse de direction (pour l’avant) par des gros clous recourbés de part et d’autre de l’axe.

Les traverses de direction étaient maintenues au timon par un boulon d’un gabarit d’environ 8 ou 10 mm de diamètre (fallait qu’ ça tienne !). Une ou plusieurs rondelles placées entre le timon et la traverse de direction limitaient le frottement.

Une ficelle, dont les deux bouts étaient attachés à des pointes recourbées (positionnées en quinconce), clouée aux extrémités de la traverse de direction, servait de guide et permettait d’orienter la carriole quand, assis dedans, on se laissait aller dans les descentes. Cette rêne improvisée servait aussi à remorquer la carriole dans la montée ou à transporter quelques objets …

Comble de sophistication, on installait parfois un volant : une roue supplémentaire faisait l’affaire ! Mais il fallait la trouver ! Elle était maintenue par une simple pointe enfoncée dans le panneau avant de la caisse. La ficelle était attachée de part et d’autre de la roue qui servait de volant. Par rotation du volant, la traverse pivotait et orientait la carriole."

Ingénieux, non ? Vous aurez peut-être un peu de mal à trouver les matériaux d'origine mais il est possible d'en trouver d'autres. Nous vous déconseillons toutefois de faire vos essais dans la Grande rue. ... Amusez-vous bien et n'oubliez pas les casques !

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #Jeux et Loisirs

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Publié le 16 Août 2016

Le programme de la fête 2018 et les images de 2016 pour se mettre dans l'ambiance !

PROGRAMME de La FÊTE en  2018 :

 

 

En attendant la fête 2018 (10-11-12-13  août prochains), nous vous invitons à voir ou revoir les images de 2016.

Après avoir revu le défilé se dérouler, prenez le temps de voir tous les diaporamas des autres moments en cliquant sur les images !!!

Locmiquélic reste fidèle à ses traditions. La fête des Langoustines est une des dernières occasions de voir un défilé de chars fleuris dans la région.

En 2016, les spectateurs n'ont pas été déçus. Le 14 août, 7 chars plus beaux les uns que les autres ont parcouru la Grande Rue et la promenade Rallier du Baty sous un soleil radieux :

Notre-Dame de Paris au pied de l'église Saint-Michel. Esmeralda et Quasimodo. On a des lettres chez les Minahouets !

Notre-Dame de Paris au pied de l'église Saint-Michel. Esmeralda et Quasimodo. On a des lettres chez les Minahouets !

Le char du club des jeunes : Ils sont écolos et n'ont pas hésité défiler en pédalant. Le bateau dissimule un rosalie ! Ils ont aussi proposé aux spectateurs de jouer aux palets pendant les arrêts ! L'avenir est assuré !

Le char du club des jeunes : Ils sont écolos et n'ont pas hésité défiler en pédalant. Le bateau dissimule un rosalie ! Ils ont aussi proposé aux spectateurs de jouer aux palets pendant les arrêts ! L'avenir est assuré !

Bord de Mer : farniente au soleil. Hymne à la joie de vivre !

Bord de Mer : farniente au soleil. Hymne à la joie de vivre !

Ange ou démon? Malgré la fourche agitée par le Malin, Saint Pierre est resté imperturbable et c'est un ange qui menait la danse. Nous irons tous au paradis !

Ange ou démon? Malgré la fourche agitée par le Malin, Saint Pierre est resté imperturbable et c'est un ange qui menait la danse. Nous irons tous au paradis !

Graines de pompiers ! Le plaisir de faire comme papa ou tonton ! Ils ont déjà la vocation !

Graines de pompiers ! Le plaisir de faire comme papa ou tonton ! Ils ont déjà la vocation !

Le monstre du Loch Ness ! Mais oui ! On l'a vu à Locmiquélic ! Un grand bravo pour les réalisateurs de ce char qui ont gardé l'ancienne méthode pour la confection des fleurs.

Le monstre du Loch Ness ! Mais oui ! On l'a vu à Locmiquélic ! Un grand bravo pour les réalisateurs de ce char qui ont gardé l'ancienne méthode pour la confection des fleurs.

..... Et comme chaque année, le défilé se termine avec le sourire des 3 Majestés, les reines de la fête !

..... Et comme chaque année, le défilé se termine avec le sourire des 3 Majestés, les reines de la fête !

Pas de fête sans musique !!!

Bagadou et fanfares

Binious, bombardes et cornemuses des bagadou (bagad de Saiint Brieuc, bagad de Ruiz), cuivres et percussions des fanfares ( Menace d'éclaircie, step E.Z, Guelloh-guel) ont résonné dans la Grande Rue, sur le port et sur la promenade Rallier du Baty, un trajet raccourci cette année par mesure de sécurité.

Musique ! (défilé de la fête des Langoustines 2016 à Locmiquélic) - photos Marylis COSTEVEC
Musique ! (défilé de la fête des Langoustines 2016 à Locmiquélic) - photos Marylis COSTEVEC
Musique ! (défilé de la fête des Langoustines 2016 à Locmiquélic) - photos Marylis COSTEVEC
Musique ! (défilé de la fête des Langoustines 2016 à Locmiquélic) - photos Marylis COSTEVEC
Musique ! (défilé de la fête des Langoustines 2016 à Locmiquélic) - photos Marylis COSTEVEC

Musique ! (défilé de la fête des Langoustines 2016 à Locmiquélic) - photos Marylis COSTEVEC

Cercles celtiques

La fête des Langoustines est aussi l'occasion de découvrir ou redécouvrir des costumes et coiffes issus des autres terroirs bretons :

Cette année, nous avons pu apprécier la coiffe discrète du groupe Sterenn ar Goued de La Méaugon (Côtes d'Armor près de Saint Brieuc) et celle toute simple et fort seyante du pays de Pontivy arborée par les danseuses du cercle Danserien Bro Klegereg venu de ... Cléguérec qui a montré une belle énergie en dansant la gavotte tout au long du parcours et de l'après-midi. Bravo !!!

Le groupe Sterenn ar Goued de La Méaugon (22). (photos Marylis COSTEVEC)
Le groupe Sterenn ar Goued de La Méaugon (22). (photos Marylis COSTEVEC)
Le groupe Sterenn ar Goued de La Méaugon (22). (photos Marylis COSTEVEC)

Le groupe Sterenn ar Goued de La Méaugon (22). (photos Marylis COSTEVEC)

Danserien Bro Klegereg à LOCMIQUELIC. (photos Marylis COSTEVEC)
Danserien Bro Klegereg à LOCMIQUELIC. (photos Marylis COSTEVEC)
Danserien Bro Klegereg à LOCMIQUELIC. (photos Marylis COSTEVEC)

Danserien Bro Klegereg à LOCMIQUELIC. (photos Marylis COSTEVEC)

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Les soirées festives

Les Retrouvailles

Le vendredi, Minahouets exilés, tout nouveaux Minahouets et ceux qui pour rien au monde ne quitteraient la terre natale se sont retrouvés sous le chapiteau de Normandèze. L'occasion d'évoquer des souvenirs de jeunesse, de danser an dro et laridé avec les sonerion an oriant,et de chanter en choeur avec Thierry le Garrec et ses musiciens (marin'sabord).

la soirée des Retouvailles. (Photos Marylis COSTEVEC)
la soirée des Retouvailles. (Photos Marylis COSTEVEC)
la soirée des Retouvailles. (Photos Marylis COSTEVEC)
la soirée des Retouvailles. (Photos Marylis COSTEVEC)
la soirée des Retouvailles. (Photos Marylis COSTEVEC)

la soirée des Retouvailles. (Photos Marylis COSTEVEC)

Bals populaires, feu d'artifice, fête foraine

Pas de fête des Langoustines sans bal populaire. Le samedi soir on s'est restauré et on a dansé sous le chapiteau avant d'admirer le feu d'artifice tiré depuis la pointe du Bigot après le passage surprise de personnages costumés emmenés par la fanfare des Guelloh Guel. .

Restauration et bal populaire aussi le dimanche soir.

Les minahouets et leurs visiteurs ont pu se donner des frissons sur les manèges, tirer au but ou à la carabine ou retrouver les saveurs des chi-chi, croustillons et autres gaufres qu'on ne déguste guère qu'en ces occasions. Les commerçants ont fabriqué des quantités de barbes à papa pour les enfants qui se sont aussi particulièrement "éclatés" dans les grosses bulles flottantes.

La fête foraine bat son plein. Les Guelloh Guel défilent ... (photos Marylis Costevec)
La fête foraine bat son plein. Les Guelloh Guel défilent ... (photos Marylis Costevec)
La fête foraine bat son plein. Les Guelloh Guel défilent ... (photos Marylis Costevec)
La fête foraine bat son plein. Les Guelloh Guel défilent ... (photos Marylis Costevec)
La fête foraine bat son plein. Les Guelloh Guel défilent ... (photos Marylis Costevec)
La fête foraine bat son plein. Les Guelloh Guel défilent ... (photos Marylis Costevec)
La fête foraine bat son plein. Les Guelloh Guel défilent ... (photos Marylis Costevec)

La fête foraine bat son plein. Les Guelloh Guel défilent ... (photos Marylis Costevec)

... et la cotriade du lundi soir ...

"Partons la mer et belle, embarquons-nous pêcheurs,

guidons notre nacelle, ramons avec ardeur ..."

Incontournable, la chanson-fétiche des Minahouets a été chantée et mimée avec entrain comme tous les ans ainsi que beaucoup d'autres tubes anciens et nouveaux. La traditionnelle cotriade qui avait été partagée le lundi midi en 1934, est servie le lundi soir depuis les années 50 (date à préciser) : soupe de poisson, langoustines, merlu froid/pommes de terre chaudes et far ont été appréciés par les convives qui ont pu chanter avec le groupe "rhum et eau" puis danser : danses bretonnes, valses, madison ou disco avec "Mister Swing orchestra" en présence des trois gracieuses Majestés.

Quelques photos pour revivre cette belle soirée :

La cotriade de la fête des Langoustines : de l'ambiance ! (photos Marylis COSTEVEC)
La cotriade de la fête des Langoustines : de l'ambiance ! (photos Marylis COSTEVEC)
La cotriade de la fête des Langoustines : de l'ambiance ! (photos Marylis COSTEVEC)
La cotriade de la fête des Langoustines : de l'ambiance ! (photos Marylis COSTEVEC)
La cotriade de la fête des Langoustines : de l'ambiance ! (photos Marylis COSTEVEC)
La cotriade de la fête des Langoustines : de l'ambiance ! (photos Marylis COSTEVEC)

La cotriade de la fête des Langoustines : de l'ambiance ! (photos Marylis COSTEVEC)

Un concours de pétanque dans la tradition.

Les jeux d'adresse ont toujours été prisés à Locmiquélic. Pas de fête des Langoustines sans concours de pétanque ... mais on ne joue plus aux boules bretonnes ni aux boules lyonnaises.

Ce samedi 13 août, le boulodrome de Normandèze était trop petit pour accueillir les boulistes acharnés ou de circonstance (60 triplettes engagées) ... et par cette chaleur, le bar a fait des affaires !

LA FETE DES LANGOUSTINES 2016
LA FETE DES LANGOUSTINES 2016
LA FETE DES LANGOUSTINES 2016
Les Foulées des Langoustines à Locmiquélic.

dimanche 14 août 2016

 

A LOCMIQUELIC, une Fête des Langoustines ne saurait avoir lieu sans compétition sportive. Dès l'origine, en 1934, les organisateurs avaient prévu des régates puisque c'était avant tout une fête de pêcheurs mais aussi des épreuves de marche, des courses à pied et courses cyclistes.

Il y a bien longtemps qu'on n'organise plus de régates mais les courses cyclistes sont restées une tradition. Il est fort dommage que cette année, la commission de sécurité ait jugé bon de l'annuler.

Il a heureusement été possible de conserver "les foulées des Langoustines" dont c'était la 11ème édition.

349 athlètes venus des 4 coins de Bretagne et d'ailleurs ont pris le départ à Normandèze. Les organisateurs avaient concocté un parcours "roulant avec quelques bosses" selon l'expression de Vincent Rannou, un ancien cycliste, qui est arrivé en tête : 13,78 kilomètres sur le territoire de la commune.

On a pu voir les coureurs sur la promenade Rallier du Baty jusqu'à Sainte Catherine. Ils ont remonté la Grande rue, pris la rue de l'église jusqu'à la Pradenne avant de rejoindre Sterville et de revenir par Kervern, le marais de Pen Mané, la Montagne du Fort, rue de Nézenel, rue du Rivage avant de franchir la ligne d'arrivée devant le chapiteau de Normandèze. Un beau parcours dans la ville, la campagne et en bord de rade.

Nous n'avons pas essayé de les suivre ! ... A peine 45 minutes après le départ, les premiers coureurs franchissaient la ligne d'arrivée. Ceux qui ont mis deux fois plus de temps méritent tout autant notre considération car ils ont aussi supporté la chaleur plus longtemps !

 

Quelques images prises avant la course : engagement, ravitaillement, équipement ...
 Les foulées des Langoustines : Avant la course  ( photos Marylis Costevec)
 Les foulées des Langoustines : Avant la course  ( photos Marylis Costevec)
 Les foulées des Langoustines : Avant la course  ( photos Marylis Costevec)
 Les foulées des Langoustines : Avant la course  ( photos Marylis Costevec)
 Les foulées des Langoustines : Avant la course  ( photos Marylis Costevec)
 Les foulées des Langoustines : Avant la course  ( photos Marylis Costevec)
 Les foulées des Langoustines : Avant la course  ( photos Marylis Costevec)
 Les foulées des Langoustines : Avant la course  ( photos Marylis Costevec)
 Les foulées des Langoustines : Avant la course  ( photos Marylis Costevec)

Les foulées des Langoustines : Avant la course ( photos Marylis Costevec)

Départ à 10 heures
Les Foulées des Langoustines à locmiquélic : C'est parti poour un peu plus de 13 km sous le soleil.

Les Foulées des Langoustines à locmiquélic : C'est parti poour un peu plus de 13 km sous le soleil.

Les podiums :

Les filles : Gwénaëlle Guillou (54'13''), Patricia Cohoner (51'08''), Angélique Alanquart (57'14'')

Les garçons : Vincent Rannou (44'53''), Gaël Flouzat (45'42''), Aurélien Gadenne (46'30'')

LA FETE DES LANGOUSTINES 2016
LA FETE DES LANGOUSTINES 2016

Troc et puces au bord de l'eau

Si à Locmiquélic on aime les traditions, on sait aussi s'adapter aux manifestations nouvelles surtout quand il s'agit de montrer des objets du passé.

Alors, un troc et puces, c'est incontournable et le samedi 13 août, les chineurs étaient au rendez-vous. Un vrai plaisir que cette promenade au bord de l'eau à marée haute par un ciel sans nuage. Chacun a pu trouver l'objet qu'il ne cherchait pas ou celui dont il rêvait. En tout cas, les souvenirs des temps anciens ont été évoqués toute la journée.

LA FETE DES LANGOUSTINES 2016
LA FETE DES LANGOUSTINES 2016

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #vie locale

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Publié le 4 Août 2016

Jean – Claude Provost  nous parle des concours de carrioles qu’il disputait avec ses copains au bas de la Grande rue de LOCMIQUELIC où il habitait, juste avant la rue du port, là où le dénivelé assez important était propice à ce genre de sport .
La Grande rue ... que l'on montait pour mieux la redescendre "à fond la caisse". (photos Marylis Costevec)La Grande rue ... que l'on montait pour mieux la redescendre "à fond la caisse". (photos Marylis Costevec)

La Grande rue ... que l'on montait pour mieux la redescendre "à fond la caisse". (photos Marylis Costevec)

Roulez, jeunesse !

Il fut un temps, comme aurait dit mon père, où à Locmiquélic comme ailleurs, il n’y avait guère d’espaces aménagés pour permettre aux enfants de jouer en toute sécurité. Les aires de jeux qu’ils utilisaient le plus naturellement du monde étaient la côte, la Montagne du fort, le bois de Kerhostin et, bien sûr, la rue tant que les voitures n’y étaient pas trop nombreuses.

Jean – Claude Provost qui nous a déjà raconté la préparation des feux de la Saint Jean nous parle aujourd’hui des compétitions de carrioles qu’il disputait avec ses copains au bas de la Grande rue où il habitait, juste avant la rue du port, là où le dénivelé assez important était propice à ce genre de sport :

« Pendant les vacances, nous construisions des carrioles pour occuper notre temps de loisirs et faire monter l’adrénaline !

La ficelle qui servait de guide sur l’épaule, nous tractions la carriole en haut de la rue, à peu près devant les maisons situées actuellement aux numéros 65-67, un peu avant l’impasse n° 3.

Ficelle/guide en mains, on grimpait dans la carriole. Celle-ci prenait de la vitesse dans la descente.

Le but ultime était de réussir sans trop de dégâts, à entrer dans la venelle d’un mètre dix de largeur qui sépare les maisons n° 77 et n° 79.

Les « kamikazes » que nous étions à l’époque, partant du haut de la rue, dirigeaient la carriole sur le côté gauche de la descente. Ils tiraient sur la ficelle de la main droite, au moment opportun, afin que la carriole prenne un virage à droite suffisamment prononcé. Il fallait calculer pour qu’à l’entrée de la venelle, nous nous trouvions dans l’axe de celle-ci, afin d’y pénétrer sans encombre.

Il faut dire qu’à l’époque, il n’y avait pas de trottoirs, seulement des caniveaux, ce qui permettait de « raser les murs ».

Bon ! Disons que la réussite n’était pas toujours au rendez-vous, et l’angle du mur du jardinet devant le n° 79 a dû résister à bien des assauts ratés. Il n’y avait pas de frein, évidemment !

Et pas d’airbag … Nous ne nous appesantissons donc pas sur les hématomes aux genoux et n’évoquons pas non plus les égratignures diverses et variées aux coudes, aux mains, voire au visage…

Vivent les vacances des années 50-60 ! »

Comme vous vous en doutez un peu, il n'y a pas qu'à Locmiquélic qu'on se livrait à ce genre de sport ! A Port-Louis, c'est de la chapelle Saint Pierre qu'elles s'élançaient pour atterrir plus bas au Driasker ! " Essayez donc aujourd'hui", a proposé un de nos lecteurs. Eh oui ! les temps changent !

On visait l'entrée de la venelle (photo Lysiane le Goff)

On visait l'entrée de la venelle (photo Lysiane le Goff)

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #Jeux et Loisirs

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Publié le 10 Juillet 2016

La première fête s'achève au port de Sainte Catherine à Locmiquélic. Comme promis, nous vous proposons quelques images. Si samedi, le soleil est arrivé un peu tard, il était bien là avec les visiteurs en fin d'après midi. Et c'est avec le sourire qu'on a pu partager de beaux moments de convivialité.

la Batucada Manteiga Salgada.

la Batucada Manteiga Salgada.

La déambulation de la Batucada Manteiga Salgada s'achève sur le port avant les discours d'usage et l'inauguration de la maquette de la statue de la Liberté.

Le début de l"après-midi a été consacré à la découverte des stands des diverses associations de la commune.

Des contacts et des échanges de qualité autour de notre stand (Comité d'Histoire de Locmiquélic)

Des contacts et des échanges de qualité autour de notre stand (Comité d'Histoire de Locmiquélic)

L'atelier du "bout du quai est relooké en direct par les artistes.

L'atelier du "bout du quai est relooké en direct par les artistes.

Le départ du thonier "Arawak", un beau rappel de notre histoire.

Le départ du thonier "Arawak", un beau rappel de notre histoire.

Baptêmes de plongée par l'association entre deux eaux.

Baptêmes de plongée par l'association entre deux eaux.

Balade sur les pontons pour admirer les quelques beaux "vieux gréements". séquence nostalgie.

Balade sur les pontons pour admirer les quelques beaux "vieux gréements". séquence nostalgie.

Des joutes nautiques. Ici, concours de godille. Remarquer un OFNI qui s'entraîne.

Des joutes nautiques. Ici, concours de godille. Remarquer un OFNI qui s'entraîne.

Le groupe KAOUEN a fait danser les visiteurs pendant l'apéro.

Le groupe KAOUEN a fait danser les visiteurs pendant l'apéro.

Reprendre les chants de marins  avec les "Mat'lots du vent" : un vrai plaisir ...

Reprendre les chants de marins avec les "Mat'lots du vent" : un vrai plaisir ...

... en dégustant les sardines grillées par l'ESSOR sous le chapiteau ou au soleil couchant avant de danser sur la musique des Z'apéros.

... en dégustant les sardines grillées par l'ESSOR sous le chapiteau ou au soleil couchant avant de danser sur la musique des Z'apéros.

La fête se poursuit autour des musiciens, sur les quais et ...

La fête se poursuit autour des musiciens, sur les quais et ...

... au bout du quai où le travail est presque terminé.

... au bout du quai où le travail est presque terminé.

Images de la fête du port de Locmiquélic en 2016

Et dimanche matin, une belle démonstration de sauvetage avec un temps de circonstance. Bravo aux chiens et à leurs maîtres .

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #album photo

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Publié le 1 Juillet 2016

Une enquête sur l'origine d'un mot utilisé à Locmiquélic, à Groix et ...(Surprise !) pour désigner une cafetière.

"grecque" ou cafetière ? ça dépend !

Un mot d'ici ?

Autrefois à Locmiquélic, à Groix et sans doute dans tout le pays bretonnant, on appelait «grek» ce qu'ailleurs (presque) tout le monde appelait une cafetière. Mais d’où vient cette étrange appellation ?

Ici, certains disent que l’ustensile s’est ainsi appelé parce que les «Greks» habitants de Groix (et non de Grèce) consommaient beaucoup de café et que leur cafetière était bien en évidence sur leurs bateaux. D’autres assurent au contraire, que ce sont les pêcheurs groisillons qui ont été surnommés les «greks» à cause de leurs cafetières.

Ce qui n’explique pas pourquoi les Minahouets* désignaient le récipient par le même nom !

Un petit coup d’œil dans le dictionnaire bilingue breton/français de F. Favereau nous apprend qu’en breton, c’est généralement le mot « grek », ou parfois « kaf(et)ierenn », qui est utilisé pour désigner l’ustensile. Son usage étant relativement récent, le mot a sans doute été emprunté à une autre langue (le français ? sans doute !).

On trouve parfois aussi que le terme viendrait de la cafetière grecque ! Peut-être mais à notre connaissance, le café grec n’est pas filtré et le nôtre l'est. Alors ?

En effectuant des recherches sur le sujet, on apprend qu’à la Réunion et à l’Île Maurice et même en Louisiane, c’est le mot « grègue » qui est utilisé pour nommer le récipient ! Un Guadeloupéen nous apprend que son père né en 1908 utilisait aussi ce terme.

Tiens donc ! Les marins bretons auraient-ils emprunté le mot lors de leurs voyages ? A moins qu’inversement, ils l’aient laissé là-bas en souvenir de leur passage ? Qui sait ?

Des objets du passé ?
F. Favereau traduit « grek » par cafetière, bien sûr, mais aussi par « chausse ». Ah ??? Il se trouve que les « grègues » (en français) étaient des hauts de chausses que l’on portait sous l’ancien régime, l’ancêtre du pantalon quoi !

Y aurait-il un rapport avec la « chaussette » qui aurait servi de filtre à l’origine ? Nos compétences ne nous permettent pas de l’assurer formellement mais c'est une hypothèse. Une grègue aurait été un filtre en forme de chaussette utilisé par les apothicaires ! Juste ce qu’il faut pour faire un vrai « jus de chaussette », c’est d’ailleurs de là que viendrait l’expression ! Et il y a toujours, paraît-il, des gens qui utilisent de vraies chaussettes à cet usage, d’abord le pied droit … et puis le gauche ou bien le gauche avant le droit.

S’il vous arrive d’être en panne de filtre papier, pas de panique ! Vous trouverez ce qu’il vous faut dans le tiroir de la commode, l'occasion peut-être d'utiliser l'une de ces maudites chaussettes uniques !

Et maintenant ? Café noir ou café au lait ? Avec ou sans sucre ? Pour le faire comme pour le boire, vous avez le choix …

Avertissement : Nous ne sommes pas linguiste. Nous publions seulement le résultat de nos recherches sur le sujet. Comme toujours, tous commentaires, critiques, suggestions et informations sont les bienvenus.

A propos du surnom des habitants de Groix :
https://www.ouest-france.fr/bretagne/groix-56590/pourquoi-surnomme-t-les-groisillons-les-greks-5689410 :

"Trois questions à ... Jo Le Port.

D'où surgit le surnom groisillon « Grek » ?

Grek était le surnom donné aux marins de Groix par les marins de la grande terre, ceux d'Etel à Douarnenez. Les Groisillons aussi donnaient des surnoms aux marins des autres ports. Par exemple « Paliar » (prononciation de pat lèr, patte de cuir) était donné aux marins de Kerroc'h et Lomener car ils auraient utilisé les premiers des pièces de cuir sur leurs sabots. Les Groisillons, eux, se firent appeler « chikour » (chiqueur) mais le terme est tombé en désuétude. Est resté le surnom de « Grek ».

Que signifie alors « Grek » ?

Oh, plusieurs explications sont données. Certains pensent à une quelconque origine grecque des Groisillons. Une autre explication avancée était que les marins groisillons auraient parlé de leurs femmes par le mot breton « groeg » contracté en « greg », mot que n'utilisaient pas les Lorientais. Or, pour désigner sa femme le Groisillon dit « me mouez » et non pas « greg ». Selon la troisième explication, la plus répandue, ce surnom viendrait de la « greg », la cafetière en breton. Car il y avait toujours une cafetière sur le feu dans les maisons groisillonnes. On dit aussi qu'au début du XXe siècle, on buvait à Groix plus de 40 000 litres de café par an...

Vous êtes sceptique quant à cette explication, que pourtant l'on entend un peu partout...

Oui, c'est comme si les gens aimaient cette histoire de cafetière. Ce n'est pas forcément une mauvaise explication mais pour moi, ce n'est pas la bonne. Déjà, des anciens m'ont raconté qu'à bord, avant, on ne buvait pas de café mais du thé et du chocolat.

Quand le café est arrivé sur les bateaux, on parlait déjà des marins de Groix comme des Greks. Par contre, les femmes, à terre, elles, oui, elles en buvaient ! Chaque jour par exemple, elles prenaient leur « gaverenn » le café de quatre heures. Mais ça, c'était vrai partout en Bretagne.

 

Je crois qu'en fait, les marins de Douarnenez ou de Concarneau, ports que fréquentaient les Groisillons, devaient trouver étrange leur manière de parler. Or le dialecte groisillon, du bas-vannetais à la prononciation particulière, se dit « groeég ». Pour moi, on peut imaginer comme « groeég » peut se contracter en « greg » dans le vannetais de la grande terre. Je crois que c'est là l'explication... Grek signifierait en quelque sorte « celui qui parle groeég »."

Ouest-France Lorient, 10 avril 2018

 

* Minahouet est le surnom collectif donné aux habitants de Locmiquélic, petite ville située face à Lorient dans le Morbihan.

 

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #objets oubliés ou presque

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Publié le 21 Juin 2016

Au milieu du XXème siècle, à Locmiquélic, pays de traditions, on se réunissait encore autour du feu de la Saint-Jean que les jeunes avaient allumé. On en profitait pour brûler tout ce dont la mer n'avait pas voulu !

Celui qu'on brûla le 24 juin 1961

Autrefois, dans les pays celtes et germaniques, il était d’usage d’allumer de grands feux de joie au moment du solstice d’été, le jour le plus long de l’année. Cette tradition a, comme beaucoup d’autres, été récupérée par les Chrétiens et, jusqu’à une époque récente, les paroissiens se rassemblaient autour des feux allumés à la saint Jean, le 24 juin, les réjouissances profanes prenant de plus en plus le pas sur les rites religieux.

A Locmiquélic, certains se souviennent encore des feux allumés sur le rivage pour l’occasion.

Chaque quartier allumait le sien. Philippe revoit avec nostalgie le rocher de la pointe du Bigo qui lui semble bien plus petit qu'à l'époque où il regardait brûler celui de Pen Mané.

Il y en avait un aussi du côté de la Palud et Marie Hélène se souvient du goût délicieux  des pommes de terre qu'on faisait griller  dans la cendre quand les flammes s'étaient éteintes.

Nous avons aussi recueilli le témoignage de Jean-Claude PROVOST qui, autour de 1960, avec ses amis Jean-Luc et Jean-Paul allumaient celui du Gelin, entre ce qui est actuellement la Capitainerie et la SNSM.

Bien entendu, des « non-Jean » venaient renforcer l’équipe des Tri Yann Minahouets :

« Les enfants des quartiers récupéraient du bois flotté ainsi que les planches des carcasses de bateaux ou tout autre combustible comme les vieux sommiers (1), par exemple (A l’époque, la grève servait de décharge(2)).

Notre but était d’avoir le plus grand feu, et qu’il dure le plus longtemps possible.

Pour l’allumer, nous utilisions ce que nous appelions du soufre. En réalité c'était de la poudre à canon que nous trouvions sous forme de baguettes plates sur la grève de l’île St Michel quand la mer se retirait loin, au moment des grandes marées. Nous récupérions surtout des morceaux de ce qui ressemblait à des lames de scies à métaux longues d'environ 25 cm.

Une fois séchées, ces baguettes s’enflammaient avec une facilité stupéfiante en dégageant une très forte chaleur, idéale pour allumer un feu.

Quand le brasier était très actif, on y jetait des morceaux de fibrociment(3) qui, sous l’effet de la chaleur, explosaient comme des pétards.

Nous avions un groupe de « concurrents » entre la pointe du Bigot et Ty Douar, devant l’actuelle rue du Rivage. S’ils se reconnaissent ….. D’autres feux étaient allumés au Loch, à Pen Mané sans doute aussi.

Ces feux de la St Jean constituaient un évènement qui attirait beaucoup de monde. L’ambiance était « bon enfant ». Dommage que cela n’existe plus ! »

Merci Jean-Claude.

(1)  Les matières plastiques n’existant pas, la plupart des déchets étaient biodégradables. La pollution était surtout visuelle.
(2) Les sommiers étaient faits de coutil en coton, de crin végétal, de toile de chanvre, et même de ficelle en papier torsadé.
(3) Ça, ce n’était pas très écolo, mais à l’époque on ne connaissait pas encore la dangerosité de l’amiante.

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #fêtes calendaires, #traditions

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Publié le 6 Juin 2016

 

Fiers d'être Minaouëts !

Fiers d'être "Minaouët" ! Pas de doute, ils le sont, ces 5 marins que vous reconnaîtrez peut-être. Impossible de dire si Henri Dréano et ses compatriotes sont embarqués sur le même bateau puisqu'ils ont replié le bachi dans leur vareuse. En tout cas, ils profitent de la permission de sortie pour se faire tirer le portrait chez un photographe toulonnais.

La photo a été prise en 1924. Ce n'est pas le plus ancien document où des habitants de Locmiquélic revendiquent leur surnom. Déjà en 1911, une course en "sabots de planches de minaouëtte " était programmée pour les premières fêtes locales. Nous ne désespérons pas de trouver des témoignages encore plus anciens et si pouvez nous aider, vous êtes les bienvenus !

Le Comité d'Histoire de Locmiquélic a publié une étude très détaillée avec de nombreux dessins et photos dans son N°5 (2011) toujours disponible au siège du Comité et sur commande.

 

Un petit résumé

que nous avions rédigé en 1913

à la demande du magazine

"Le radier" :

Des minahouets dans mon canot…

Des Minahouets, vous en connaissez tous ! Vous les avez croisés sur le bateau-bus, sur le marché de Port-Louis, sur les quais et dans les bistrots des ports de la rade et d’ailleurs … et à Locmiquélic, bien sûr, puisqu’ils viennent tous de là-bas, c’est écrit sur leur carte d’identité, à ce qu’ils disent !

Ne leur demandez pas pourquoi on les appelle ainsi, vous risquez de déclencher une discussion très… passionnée. Même les membres du comité d’histoire, qui ont étudié la question pendant quelques années n’ont pas réussi à se mettre d’accord. Comme leurs congénères, certains sont sûrs de détenir la vérité mais bien entendu chacun a la sienne. Ils sont plus nombreux à hésiter, aucune des hypothèses avancées ne pouvant les convaincre tout à fait.

Il y a tout de même un point qui les rassemble : leur surnom viendrait d’un outil que leurs ancêtres auraient utilisé. On dit même qu’ils le portaient à la ceinture. L’instrument n’était donc pas très grand. Reste qu’il faut choisir entre différents instruments qui partagent ce drôle de nom. Heureusement, sinon il n’y aurait pas d’énigme !

Le comité d’histoire en a fait l’inventaire, collectionné ceux qui sont encore utilisés et reconstitué ceux qu’on n’a pas vu depuis belle lurette, ceux qui sont dans les dictionnaires français et étrangers et ceux qu’on ne trouve que dans les dictionnaires bretons.

Il y a donc le fameux maillet qui sert encore à fourrer les cordages, qu’on appelle ainsi sur toutes les mers du monde. Il n’a pas toujours eu l’aspect qu’il a aujourd’hui. Celui que les archéologues ont trouvé dans le port de Marseille datés du 2ème siècle a plutôt la forme d’une planchette, et il a gardé cette forme très longtemps si on en croit les ouvrages spécialisés.

Il y a le « bois rond » qui servait à raidir les haubans de hune et de perroquet qui a disparu depuis que l’acier a remplacé le chanvre et que le CHL a sorti de l’oubli.

Voilà pour le mot français mais à l’époque où les villageois ont été ainsi baptisés, ils parlaient breton. Et partout en Basse-Bretagne, le mot est utilisé pour désigner différents outils de perçages, alènes ou poinçons, outils qui revêtaient des aspects variés. Le minahouet du cordonnier n’est pas le même que celui du voilier et les poinçons avaient une taille adaptée à leurs différents usages. Mais les minaouets étaient tous des instruments pointus, se faufilant partout. Le terme entre d’ailleurs dans bon nombre d’expressions bretonnes plus ou moins imagées et parfois grivoises (il désignait aussi le sexe masculin dans le langage populaire).

Les habitants de Locmiquélic sont les seuls à porter collectivement ce surnom et ce, depuis fort longtemps, très probablement bien avant 1850 (On trouve l’appellation intégrée et revendiquée dans un journal de 1910). Il semble cependant qu’on interpelait aussi de cette façon les petits garçons dans le pays de Lorient, et ceci au-delà des limites de Locmiquélic. Il a par ailleurs été trouvé trace d’individus ainsi nommés, le plus ancien étant un meunier de Locpéran (ancien nom de Port-Louis) en 1522.

A l’heure actuelle, rien ne permet d’affirmer qu’un instrument est plutôt qu’un autre à l’origine du sobriquet puisqu’ils étaient tous d’usage courant dans une population essentiellement composée de marins. Il garde donc tout son mystère. Chacun l’interprète à sa façon. C’est probablement ce qui fait tout son charme.

NB : en 2022, nous n'avons toujours aucune preuve qui privilégie une origine plutôt qu'une autre pour l'attribution du surnom même si certains vous affirment le contraire.

Quelqu'un a tenté de démontrer que l'outil serait le maillet de calfat mais son étude part d'un article de dictionnaire lu un peu trop rapidement qui aurait dit que le minahouet sonnait.

En réalité, l'article en question donnait une indication de prononciation :

"Faites sonner le "t" , c'est-à-dire prononcez "minahouette" comme brouette et non "minahouet" comme robinet.

A oublier donc !

 

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #Minahouets ?

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Publié le 22 Mai 2016

La

Si parmi vous, certains sont encore adeptes du moulin à café d’autrefois, il est un ustensile qui a disparu des cuisines d’aujourd’hui, c’est la cafetière qu’utilisaient nos grand-mères, cafetière qu’elles appelaient la « grek ».

Qui se souvient encore de leur façon de faire ?

D’abord, elles faisaient bouillir de l’eau dans une casserole ou une bouilloire posée sur le réchaud à gaz ou, en hiver, sur la cuisinière à charbon pendant qu’elles tournaient la manivelle du moulin à café.

image musée de Bretagne, licence CC0

Avant d’ajouter la mouture dans le filtre, elles y avaient versé une bonne poignée de chicorée. Quand la bouilloire sifflait, elles versaient l’eau bouillante en plusieurs fois. Il fallait remplir la cafetière car on utilisait des grands bols et s’il restait du café, elles n’hésitaient pas à le réchauffer en le surveillant de près car, comme chacun sait « café bouillu, café foutu ! ».

S’il n’y a certainement rien de meilleur que le café de notre enfance, il n’est pas du tout sûr que le café de ma grand-mère plairait aux amateurs d’expresso d’aujourd’hui !

Quel délicieux café !!!

Cependant, adouci par la chicorée, on pouvait en abuser et on n’hésitait pas à en verser une bonne rasade dans le lait des enfants ! C’était certainement moins excitant qu’une certaine boisson venue d’outre-atlantique qui contient beaucoup plus de caféine que le grand bol que nous buvions au petit déjeuner.

source ; musée de Bretaagne

Accompagné d’une large tranche de pain de trois* recouverte d’une épaisse couche de beurre (salé bien sûr), c’était aussi, après l'école, un « 4 heures » incomparable surtout quand on saupoudrait la tartine d’une fine couche de sucre ou de chocolat en poudre …

* pain de trois livres !

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #Traditions culinaires

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Publié le 22 Mai 2016

Le comité d'Histoire de Locmiquélic était au salon de l'Histoire locale à Lorient dans les jardins de l'hôtel Gabriel, ce samedi 21 mai.

Des rencontres et des contacts, la visite des archives et de l'enclos du port, découverte des moulins et du réservoir.

Une bien belle journée !

le stand

le stand

au pied des moulins.

au pied des moulins.

Dans le réservoir ...

Dans le réservoir ...

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Rédigé par Marylis Costevec

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Publié le 11 Mai 2016

On a toujours plaisir à regarder les anciennes photos. Celles de l’île Sainte Catherine à Locmiquélic au tout début du XXème siècle font partie des plus appréciées.

 

L'étang salé et l'enceinte du couvent au début du 20 ème siècle..

Cette photo a été prise au tout début du 20ème siècle, avant la construction du môle (fin des années 20)

On y voit les murs de l’ancien couvent des Cordeliers qui s’y installèrent en 1447 avec la porte qui donne sur la digue Sud. La chaussée qui relie l’île au continent forme un des côtés de ce qui a été une pêcherie permettant le ravitaillement des moines en poissons.

Un plan datant de 1821 nous apprend que la digue qui formait l’autre côté est déjà « rompue » et indique que cette zone servait de « petit port où des chaloupes se mettent à l’abri ». Un court tunnel, que l'on voit très nettement sur la chaussée à droite de la photo, permettait le passage de la marée.

 

L'île Sainte Catherine Vers 1838 ( cadastre napoléonien)

 

La grande maison bourgeoise que l’on aperçoit encore fut édifiée après la démolition complète des bâtiments conventuels, certainement entre 1875 et 1880. Vers 1923, Raymond Rallier du Baty acheta la propriété à sa tante, Madame Devolz.

L’étang salé fut cédé à la ville avant la seconde  guerre mondiale et partiellement comblé en 1958. La municipalité en avait concédé le bail à la société Querrien, l’autorisant à y installer ses chantiers de construction de bateaux en bois à charge pour ladite société de procéder au remblaiement de la zone qu’elle allait occuper.

L’île n’en sera plus une. Une page est tournée.

Après le départ des chantiers vers 1970, le reste de l’étang fut remblayé très progressivement.

En 1986, on décide de laisser à nouveau passer la marée et de rouvrir le « petit pont » pour ralentir l’envasement du port. Une aire de repos et de verdure est alors créée et l’enrobé refait.

marée basse à Sainte-Catherine (vases et petit pont) vu du môle.

 

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #patrimoine

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