Publié le 14 Mai 2018

Lune rousse et Saints de glace
en 1926 .

 

Vous avez certainement entendu dire que la « lune rousse » et les « Saints de glace » seraient responsables des vagues de froid que nous subissons régulièrement au mois de mai.

Mais qu’en disait-on autrefois ?

Nous avons relevé cette note dans le Nouvelliste du Morbihan daté du 12 mai 1926 :

« PLUIE, VENT, NEIGE, FROIDURE

De presque tous les coins de la France on signale du vent, de la pluie, de la grêle, de la froidure, de la neige même. Et il n’en va pas sans causer de graves dégâts aux cultures, notamment aux vignobles.

coll. privée D.R.

Ces dégâts, certains l’attribuent encore à la lune rousse, en laquelle nous sommes. A ce sujet, M. l’abbé Moreux, le savant et distingué directeur de l’observatoire de Bourges, écrit dans le « petit journal » :

« Que la lune puisse avoir une influence sur la végétation, cela est une autre histoire, aurait dit Kipling, mais qu’il y ait une période de l’année où la lune « roussisse » les jeunes bourgeons, c’est un conte à dormir debout.

Ces remarques s’appliquent aux Saints de glace qui, d’après l’opinion populaire, arrivent les 11, 12, et 13 mai, fêtes des Saints Mamert, Pancrace et Servais. Ici encore, le suffrage universel est en défaut pour une double raison : tout d’abord, parce qu’à l’époque où se forma le dicton, les fêtes des trois saints arrivaient beaucoup plus tard : la réforme grégorienne les a avancées : parce que, d’autre part, les périodes fraîches ou froides que nous subissons au mois de mai, sont loin d’être régulières suivant les années. J’ai montré bien souvent, statistiques en main, que nous avions généralement plusieurs coups de froid,

même en juin. Cela tient à la débâcle des icebergs qui se détachent plus ou moins tardivement de la banquise polaire et qui viennent rafraîchir le courant d’air chaud accompagnant le gulf stream dans sa route vers l’Europe occidentale. Or, en gros, la débâcle glaciaire suit l’activité variable du soleil, si bien qu’en certaines années où les commencements de mai sont très chauds, nous recevons en juin, quelques douches froides de nature à tromper les météorologistes qui ne voient pas plus loin, dans leur méthode de prévision à longue échéance, que le bout de leur nez, je veux dire les phénomènes qui se passent à la surface de la terre. »

Et Pan ! sur les météorologistes !!!  Cela n’a pas changé malgré les progrès de la science !!!

Et presque 90 ans après les leçons de l’abbé Moreux,  vous êtes encore très nombreux à préférer les explications surnaturelles voire magiques aux bonnes raisons scientifiques qui manquent, avouons-le, singulièrement de poésie ! …

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Rédigé par Marylis Costevec

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Publié le 12 Mai 2018

Printemps 2018
au marais de Pen Mané

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Aujourd'hui, l'élégance des aigrettes ...

....................................................voir la suite..........................................................

En ce moment, outre les bébés des foulques macroule et des canards,  les spatules et les échasses blanches, on peut voir des hérons, plusieurs espèces de canard, des hirondelles (elles sont là aussi !), et bien sûr des aigrettes, les cygnes et  (dites -nous) ...

Bientôt de nouvelles photos !

19 avril 2018
L'aigrette garzette
Printemps 2018 au marais de Pen Mané ...
Printemps 2018 au marais de Pen Mané ...
Printemps 2018 au marais de Pen Mané ...
Printemps 2018 au marais de Pen Mané ...

Aujourd'hui, vous pouvez observer l'aigrette garzette, un petit héron blanc, cherchant sa pitance au bord de l'eau tout au long de l'année. Cela n'a pas toujours été le cas.

Ce n'est que depuis 1980 qu'elle hiverne chez nous, se nourrissant de poissons, de batraciens et d'insectes aquatiques.

Pourchassée au XIXème siècle et au début du XXème siècle pour la beauté de ses plumes nuptiales, c'est aujourd'hui une espèce protégée.

Vous pouvez voir, sur la nuque et le dos, les longues plumes caractéristiques du plumage nuptial.

Source : Martine Maillard, : Atlas des oiseaux nicheurs de Bretagne, Delachaux et Niestlé, Paris , 2012
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L'échasse blanche
échasse blanche (marais de Pen Mané, Locmiquélic)

Espèce migratrice, c'est à partir de la mi-mars que l'échasse blanche arrive de l'Afrique de l'Ouest où elle hiverne.

Rares en Bretagne jusqu'à la fin des années 70, les effectifs ont ensuite fortement augmenté entre le golfe du Morbihan et le Marais Breton.

Des indices de nidification ont été cependant observé dans le pays de Lorient en 2008. Chaque année, elles sont plus nombreuses à séjourner à Locmiquélic.

Elles quitteront nos latitudes en août.

A vos jumelles !

 

D’après Guillaume Gélinaud in Atlas des oiseaux nicheurs de Bretagne, Delachaux et Niestlé, Paris, 2012, p. 142-143.
Printemps 2018 au marais de Pen Mané ...
OOOOOOO
Les spatules ...

Bien installées sur l'îlot, les spatules accompagnées d'aigrettes, de hérons et de mouettes, se lissent mutuellement les plumes... Serait-ce une parade nuptiale ? Verra-t-on bientôt les bébés ? ... à suivre !

Voilà un espèce qu'on ne voit en Bretagne que depuis très peu de temps. Son aire s'étend peu à peu depuis 1981 où elle est (ré)apparue dans le lac de Grand-Lieu. Depuis le XVIIème siècle, on ne voyait plus en France que les spatules hollandaises qui passaient pendant leur migration vers l'Afrique.

Elles ont trouvé à Pen Mané un garde-manger à leur convenance. Elles privilégient, en effet, les plans d'eau des marais salants ou salés et les chenaux des estuaires. Elles prélèvent leur nourriture en balayant la couche d'eau de droite à gauche et de gauche à droite.

Pour l'observer, il vaut mieux s'équiper de bonnes jumelles (ou d'une lunette d'observation) car elles se tiennent à bonne distance des nombreux promeneurs et de leurs chiens.

La promenade des canetons.

 

Le nourrissage des jeunes foulques
Printemps 2018 au marais de Pen Mané ...
Printemps 2018 au marais de Pen Mané ...
Printemps 2018 au marais de Pen Mané ...
Printemps 2018 au marais de Pen Mané ...
Printemps 2018 au marais de Pen Mané ...

La foulque macroule n'est pas un canard ! Elle fait partie de la famille des rallidés comme la poule d'eau et fréquente les mêmes milieux.

Voilà une espèce qui est largement présente toute l’année à Locmiquélic que ce soit dans le marais de Pen Mané ou dans l’anse de Normandèze.

Il paraît évident que la végétation présente en ces lieux convient à l’alimentation de ces oiseaux qui colonisent les plans d’eau peu profonds.

La foulque macroule s’est implantée progressivement en Bretagne dans la deuxième moitié du XXème siècle. C’est plus précisément à partir de 1970 qu’elle s’est installée dans le Morbihan.

Si l’espèce migre souvent vers le sud de la France et l’Espagne, il est probable que les foulques bretonnes sont, pour la plupart,  sédentaires.

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Rédigé par Marylis Costevec

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