la grande guerre

Publié le 30 Mars 2023

Sur le front de Champagne ...

5 mars 1915

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Mathurin FAYOT, né le 8 juin 1891, était inscrit maritime. A la déclaration de guerre, il fut sans doute fort surpris d’être incorporé dans le 62ème régiment d’Infanterie. Comme ses compatriotes, Jean Marie SCOLAN et Laurent ANNIC, il périt au Mesnil-lès-Hurlus en Champage.

Il servait dans un autre régiment (le 72ème R.I.) qui fut engagé dans la conquête de la côte 196 dès le 21 février 1915. il fut relevé par le 87ème le 26 février. Les pertes humaines avaient déjà été terribles (994 hommes hors de combat dont 10 officiers) pour le seul 72ème R.I.

À la date du 28 février 1915, le J.M.O. de son régiment précise que «l’état sanitaire laisse à désirer. Les hommes présentent encore des symptômes accusés de fatigue générale». 21 hommes seront évacués ce jour-là. Puis 93 autres les 3 jours suivants.

Les hommes épuisés qui ont déjà vécu l’enfer repartiront pourtant le 4 mars vers Le Mesnil où il semble régner une certaine pagaille. Les nombreux officiers et sous-officiers tués ou blessés manquent cruellement pour encadrer les opérations.

C’est le 5 mars que Mathurin Fayot fut fauché sur le champ de bataille.

Les combats continueront sans lui. Son régiment sera relevé dans la nuit du 7 au 8 mars.

L’acte de décès de Mathurin Fayot sera établi un mois plus tard, le 4 avril,  à Aubercy dans la Meuse par Auguste Lefèvre, sous-lieutenant du 72ème régiment, officier de l’Etat-civil suivant les témoignages du caporal fourrier Charles Vanderheert et du sergent major Ernest Hernot.

Le sous-intendant militaire GUYON apposera aussi sa signature.

L’acte de décès sera validé le 23 juin 1915 par le chef du bureau des archives administratives au nom du ministre de la guerre et transcrit à Locmiquélic le 16 juillet suivant.

Il n’y a pas de lieu de sépulture connu …

Acte de décès de Mathurin Fayot (transcription).

Acte de décès de Mathurin Fayot (transcription).

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26 février 1915

 

Laurent ANNIC était fantassin. Fils de cultivateur, il avait fait son service militaire dans l’infanterie entre 1903 et 1906. Le 25 février 1915, son régiment (le 87ème RI) arrive au Mesnil-lès-Hurlus en Champagne (département de la Marne). Les attaques y avaient débuté 3 jours auparavant.

 

Laurent ANNIC disparaîtra au combat le 26 février comme son camarade Jean Marie SCOLAN 4 jours plus tôt. Ce jour-là, le 87ème régiment d’Infanterie opéra en liaison avec le 8ème, le 51ème et le 120ème régiment sous un feu violent et se couvrit de gloire, selon les termes de la citation à l’ordre de la division en date du 6 mars.

Le journal de marche et opérations militaires (JMO) relate les 10 jours de combat en détail avant de fournir un résumé en forme de bilan :

« 6 mars 1915 :
En résumé : Pendant la période du 25 février au 6 mars, période au cours de laquelle les unités du 87ème ont été mis à la disposition du1er C.A*., le 87ème a participé dans une très large part à l’enlèvement de la côte 196. Le 2ème bataillon s’est couvert de gloire au cours de cette attaque.
Le 1er bataillon a progressé au N. des bois jumeaux
Le 3ème bataillon a contribué à la reprise d’éléments de tranchée perdus par le 120ème et a su conserver intactes ses positions. Deux mitrailleuses, un canon révolver et plus de 100 allemands ont été capturés.
Au cours de ces journées glorieuses, le 87ème a subi des pertes cruelles qui s’élèvent à 11 officiers tués, 16 blessés et 1 disparu et à environ 180 hommes tués, 600 blessés et 400 disparus, la plupart tués ou blessés à la suite de violents corps à corps. Les cadres ont subi des pertes particulièrement sérieuses puisque
le 1er bataillon n’est revenu qu’avec 1 sous-lieutenant
le 2ème avec 2 capitaines et 3 sous-lieutenants
le 3ème avec 1 chef de bataillon et 1 capitaine.
Enfin, le 2/3 environ des sous-officiers ont été mis hors de combat. »

 

Le décès  de Laurent ANNIC sera rendu officiel par jugement du tribunal de Lorient le 7 septembre 1920.

*C.A. : corps d'armée

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... 22 février1915 ...

Jean Marie Scolan est l’un de ces inscrits maritimes à qui on remet le barda en août 1914. Il avait servi dans la Marine, il combattra dans l’Infanterie et disparaîtra sur le front de Champagne le 22 janvier 1915. Il avait 28 ans.

Son régiment (le 51ème) arrive au Mesnil-lès-Hurlus dans la Marne et s’installe dans les tranchées dans la nuit du 21 au 22 février.

A 10 heures du matin, l’artillerie prépare le terrain et à 15 heures, les clairons sonnent la charge. On peut lire le compte-rendu de l’attaque dans le « journal des marches et opérations militaires » (J.M.O) du régiment :

« L’attaque eut lieu à 15 h après la préparation par le tir de l’artillerie.

Mais à peine les brigades étaient-elles sorties des tranchées qu’elles furent soumises à une violente fusillade provenant des tranchées du bois allongé. L’artillerie en effet n’avait atteint que la première ligne de tranchées allemandes et laissé indemnes leurs tranchées de 2ème ligne situées à environ 80 m. de la 1ère.

Devant les pertes subies par les 5ème, 6ème et 8ème brigades, le bataillon qui avait progressé d’environ 200 m. dut se replier dans les tranchées. Néanmoins une section de la 8ème brigade (Cie de droite) profitant de l’aide qui lui fut apportée par les feux de la 7ème brigade, put prendre pied dans le bois allongé et gagner ainsi 100 m. de tranchées occupées par la 7ème brigade

Cette section de la 8ème fut renforcée par un peloton de la 9ème brigade, sous les ordres du capitaine Habguillart qui fit organiser très solidement la position.

Vers 18 h une contre-attaque ennemie, forte de plusieurs brigade débouchant en colonnes par ( ?) eut lieu devant la tranchée nouvellement conquise et la 7ème brigade fut repoussée par les feux d’infanterie et d’artillerie

Pertes de la journée

2 officiers tués, 4 blessés

Troupe : 74 tués, 141 blessés, 51 disparus. »

Jean Marie Scolan fait partie des disparus. Ce n’est que le 8 novembre 1920 que son décès sera officiellement déclaré par le tribunal civil de Lorient.

 

 

 

 

 

Les combats continuent et les soldats qui en ont réchappé se ruent sur l’ennemi jour après jour jusqu’au 5 mars. 97 autres hommes périront, 121 disparaîtront et 499 hommes seront blessés.

Dans la nuit du 5 au 6 mars, le régiment reçoit enfin l’ordre de se retirer.

Le 13 mars 1915, le colonel passera les troupes en revue et les survivants l’écouteront donner lecture de la citation du régiment à l’ordre de l’armée :

" Le 51ème régiment d’Infanterie, sous le commandant du lieutenant-colonel Brion a enlevé d’un seul élan une importante position allemande fortement organisée, en a chassé les défenseurs avec une bravoure et une énergie qui ont fait l’admiration de toutes les troupes du secteur, s’est installé sur la position conquise et a résisté obstinément pendant plusieurs jours aux contre-attaques acharnées des renforts ennemis."

Le général-commandant de la 4ème

Signé : Gal de Langle »

Bilan : 445 morts ou disparus, 641 blessés pour ce régiment dans cette bataille.

 

Sources : site officiel « Mémoire des hommes », archives municipales (registre des décès), archives départementales (Registres matricules)

 

HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

8 février 1916 :
La perte de l'AMIRAL CHARNER ...

3 Minahouets* à bord

                                                                                 

Ils étaient 3 :                                              

Julien LE FAOUDER, matelot chauffeur, 22 ans.  

Eugène LE NÉZET, matelot, 34 ans.

Paul Louis MAINGUY, quartier-maître canonnier, 21 ans.

 

3 marins de Locmiquélic, embarqués sur l’AMIRAL CHARNER, un croiseur-cuirassé affecté à la surveillance du Canal de Suez. Construit en 1893, c’est un de ces « vieux sabot hors d’âge, [… ] vétérans usés jusqu’à l’os qui ne tiennent que par la volonté de ceux qui sont à bord et passent leur temps à réparer tout ce qui casse »[1].

Le 7 février 1916 au soir, le bâtiment quitte Rouad, une île située à moins de 3 kilomètres des côtes syriennes entre Tripoli et Tartous. Il a apporté du matériel. Il emporte le courrier. Dans 2 jours, il sera à Port-Saïd en Egypte.

Tous les hublots sont bouclés, pas une lumière ne filtre. On sait qu’un sous-marin allemand patrouille dans les environs. Alors, on préfère naviguer de nuit …

Mais, le 8 février, on n’arrive plus à joindre le bateau. Il n’a pas donné sa position aux heures habituelles. Il ne répond pas aux appels. Que s’est-il passé ?

Le 9 février à l’aube, l’AMIRAL CHARNER n’est pas arrivé à Port-Saïd. Six unités partent à sa recherche. La journée passe : pas un débris, pas une épave. L’horizon est désespérément vide.

Le 11 février, on trouve quelques bouts de bois mais si loin de la route tracée par le CHARNER !

Enfin le dimanche 13 février, vers 7 h, le LABORIEUX croit apercevoir le périscope d’un sous-marin, un sous–marin qui se comporte de manière fort étrange.

Ce n’est pas un sous-marin. C’est un radeau avec un homme qui a accroché son caleçon à un aviron pour appeler à l’aide : Joseph CARIOU, un marin de Clohars-Carnoet, près de Quimperlé, qui a survécu cinq jours sans vivres et sans eau.

Il racontera le naufrage et le calvaire de ceux qui avaient pu se hisser sur les deux radeaux qu’on avait eu le temps de mettre à l’eau :

Le 8 février à 7 heures, juste après le changement de bordée, il a entendu « un bruit sourd avec un fort tremblement du bateau, [et] a eu tout de suite l’impression que c’était une torpille ». Le sous-marin allemand U-21 qui l’a envoyée notera que l’AMIRAL CHARNER a coulé en 4 minutes.

Pas le temps de mettre les canots à la mer, pas le temps de gonfler les collets de sauvetage.

Joseph CARIOU et treize autres hommes se hissent sur le plus petit radeau. Quarante hommes, peut-être plus, montent sur le grand radeau. Le vent les pousse vers le large.

Sur le petit radeau, les hommes lâchent prise les uns après les autres, deviennent fous, délirent et se jettent à la mer. Le jeudi soir, CARIOU est seul sur le radeau.

Seul, pendant deux jours et trois nuits, il s’accroche, scrute la mer, et prie jusqu’à ce dimanche matin où il aperçoit le LABORIEUX. Sauvé ! Il est sauvé !

Ses 427 compagnons ont péri. Parmi eux, les trois Minahouets et 8 Lorientais. Ces derniers ont-ils coulé avec le bateau ? Ont-ils souffert sur le grand radeau ? Pendant combien de temps ? Faisaient-ils partie des 13 marins qui ont tenu 3 jours sur le petit radeau ?

Nul ne le sait. Nul ne le saura jamais ...

 

[1][1]MARINE NATIONALE, Navires de la Grande Guerre, AMIRAL CHARNER, Fiche récapitulative mise à jour le 21 juin 2008, auteurs :DUFEIL Yves, LE BEL Franck, TERRAILLON Marc,

* Les Minahouets sont les habitants de Locmiquélic (surnom).

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #La Grande guerre

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Publié le 16 Novembre 2022

L'histoire de la Grande Guerre intéresse toujours !

 

C'est avec grand plaisir que nous avons accueilli plus de 60 personnes à l'Artimon, le 11 novembre 2022. Dans l'assistance, des têtes blanches, bien sûr, mais aussi de nombreux jeunes désireux de savoir comment on vivait à l'arrière pendant ce conflit qui a profondément marqué la population européenne.

Cet intérêt est rassurant : la transmission de la mémoire se fait et se fera. C'est important !

Rémy Ropert, Président du Comité d'Histoire, accueille le public.

Locmiquélic en 1914

 

Dans une première partie, nous avons présenté la population du territoire concerné, à savoir les villages de la section de Locmiquélic.

Cette partie de la commune de Riantec (la commune actuelle avec une partie de Kerbel et sans les villages de Kervern et Sterville) n'était pas encore autonome. Elle le deviendra en 1919.

Près de la moitié de la population y était concentrée, des pêcheurs surtout, des ouvriers du port (arsenal) et quelques paysans. Les femmes en majorité sans profession déclarée avaient pourtant un rôle économique important que nous avons détaillé.

La section de Locmiquélic, une petite partie de la commune de Riantec (AD 56 : plan napoléonien)

 

Nous avons aussi parlé du costume féminin, le costume de travail et celui du dimanche.

 

sortie de messe (archives de Lorient)

Nous avons insisté sur le rôle de l'école et des instituteurs, ces "hussards noirs de la République" qui avaient pour mission de former des citoyens parlant français.

Nous introduisions ainsi l'intermède poétique qui illustrait cet enseignement.

 

 

Un intermède très apprécié :

 

Les Flâneurs (Annick, Michel, Babeth) et les sonneurs (Valy/ Boutbien)
photo "Les Flâneurs" (Paule)

 

Les Flâneurs, compagnons en poésie nous ont lu des textes extraits d'un livre d'apprentissage de la lecture et  d'un recueil de poèmes rassemblés par Philoména Georgeault-Jouan, des textes que les Minahouets mobilisés en 1914 avaient donc appris dans leur enfance.

poème de V. de Laprade, extrait de la méthode de lecture Cuissart utilisée à Locmiquélic
photo "Les FLâneurs" (Paule)

 

Les Flâneurs nous ont également lu les paroles de 2 chansons "revanchardes" qu'une habitante de Locmiquélic nous a chantées récemment, des chansons écrites après la défaite de 1870 et la perte de l'Alsace et de la Lorraine, un répertoire qui lui avait été transmis par sa mère.

 

Locmiquélic pendant la Grande Guerre : une conférence bien suivie...
Locmiquélic pendant la Grande Guerre : une conférence bien suivie...

 

 

Nous avons été très heureux d"accueillir les sonneurs Jean-Marc Valy et Cyrille Boutbien qui nous ont plongé dans l'atmosphère de l'époque : c'était la musique des jours de fête  et c'étaient aussi les instruments que les Bretons aimaient entendre sur les champs de bataille.

Ils nous ont interprété une marche, un air à danser et une mélodie.

 

 

Photo "Les Flâneurs" (Jeanine)

 

Nous les remercions.
1914- 1918 : La vie sans les hommes

 

La seconde partie abordait la vie de  ceux qui étaient restés à Locmiquélic, les femmes et les enfants plus précisément.

Des femmes et des enfants qui participaient à la guerre à leur manière :

Un inventaire des oeuvres de guerre permettait d'aborder de nombreux sujets :

- la question des réfugiés

- Le soutien aux poilus par les collectes et la confection de vêtements

- les permissions,

- les orphelins; etc ...

coll. Musée de Bretagne

 

 
 
 
 
 
 
Des femmes et des enfants confrontés aux pénuries, qui ont contribué  au financement de la guerre, en achetant des titres de l'emprunt national et en échangeant leurs pièces d'or contre de la monnaie papier...
 
Le travail des femmes
 
Il s'est fait dans la continuité des habitudes d'avant guerre. La nouveauté étant cependant le travail à l'arsenal et plus précisément à la fabrication des munitions à l'île Saint-Michel et la couture à domicile pour l'armée.
etc...

Un panorama qui tentait de reconstituer le climat à cette époque de grands bouleversements.

De nombreux sujets méritaient un approfondissement qui pourront faire l'objet de publications sur ce blog ou dans nos revues et, qui sait ?, d'autres conférences.

 

Si vous souhaitez participer à nos travaux sur ces sujets ou d'autres,

n'hésitez pas à nous contacter.

 

Un grand merci aux Flâneurs,

aux sonneurs et au public.

 

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #La Grande guerre, #femmes, #Histoire Nationale.

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Publié le 8 Mai 2022

Nous commémorons aujourd'hui, 8  mai 2022, le 77ème anniversaire de la reddition de l'Allemagne nazie et la libération de la poche de Lorient.

Le 22 mai prochain, le Comité d'Histoire racontera quelques épisodes impliquant des Minahouets dans le cadre de l'événement national :

"Mémoires de guerre au cimetière"

avec la participation de nos amis

  Les Flâneurs, compagnons en poésie

Rendez-vous à 16 heures sur le parking rue du général   Moller

(Jauge limitée pour respecter le lieu,

réservation :  06 77 40 89 33)

 

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #Histoire Nationale., #La guerre 39-45, #La Grande guerre

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Publié le 16 Novembre 2021

 "On en a appris des choses !"

- C'était vraiment très intéressant !

..."

Le Comité d'Histoire de Locmiquélic a eu d'excellents retours après la conférence du 11 novembre 2021. On en a parlé "dans le bourg " puisque même des gens qui n'y ont pas assisté nous ont interpelés : 

"Il paraît que c'était formidable ?"

Eh bien oui ! Malgré un temps qui incitait plus à se balader au bord de l'eau et un sujet qui, à priori, ne pouvait intéresser que des passionnés d'histoire en général et de l'histoire de Locmiquélic en particulier, Jean-Luc Bruzulier a parlé devant une trentaine de personnes. Il ne  ne s'attendait pas à une tel auditoire. L'objectif du CHL était atteint.

Jean-Luc Bruzulier

Docteur en histoire contemporaine, chercheur associé au centre de recherche en histoire TEMPORA de l'université de Rennes II, professeur d’Histoire contemporaine en classe préparatoire, Jean-Luc Bruzulier travaille actuellement à un ouvrage sur les Monuments aux morts et les politiques mémorielles dans les communes du Morbihan après la première guerre mondiale.

Nous étions assurés d'avoir une prestation de qualité. Nous n'avons pas été déçus :

Jean-Luc BRUZULIER, à Locmiquélic, le 11 novembre 2021

 

 

Le conférencier nous a transportés au lendemain de la Grande Guerre et nous a raconté par le menu l'histoire de ce monument devant lequel on s'incline toujours au moment des commémorations, ce symbole de la lutte pour notre liberté et l'indépendance de la France.

Grâce à sa connaissance du sujet, il a pu mettre en perspective et nous expliquer en quoi ce monument était singulier et en quoi son histoire était aussi conforme à l'histoire des monuments en général.

Un des premiers monuments du département

Alors que la majorité des monuments aux morts ont été inaugurés en 1923, c'est le 24 octobre 1920, que le président du comité chargé de son érection, Jean-Louis Danic, qui fut le 1er maire de Locmiquélic, en a fait la remise solennelle à Jules Le Bourdiec, son cousin et successeur comme maire de la commune devant une très large assemblée réunissant les personnalités et les Locmiquélicains.

C'était le 6ème monument érigé dans le département et il était inauguré au moment du premier anniversaire de la commune qui, rappelons-le, devint indépendante le 22 octobre 1919.

Un événement fondateur pour la commune.

La date était symbolique et Jean-Luc Bruzulier y voit une des preuves qui font de ce monument un événement fondateur de la toute nouvelle commune : c'est le premier monument qui y a été érigé et il a été très largement financé par les habitant.e.s grâce au concours des duos de quêteuses qui ont fait appel à la générosité des Minaouets.

Des débats récurrents et toujours d'actualité

des symboles religieux très visibles

La question des signes religieux sur les monuments publics  ou comment contourner la loi de 1905, dite de séparation des églises et de l'état ?

La question de la croix a fait l'objet de tracasseries administratives révélatrices des oppositions de l'époque entre catholiques et républicains, représentés ici par Jean-Louis Danic et le préfet Guillemot.

Si la croix latine ne passe pas inaperçue, le monument comporte un autres signe religieux que Jean-Luc Bruzulier nous aide à décrypter : le dais qui abrite la statue du poilu qui semble ainsi sanctifié.

 

La fabrique des héros et leur hiérarchisation.

Le Comité de Locmiquélic a longtemps débattu de la sélection des noms devant figurer sur le monument : seulement ceux tombés au champ d'honneur ou bien aussi ceux morts dans un accident ou de maladie contactés au service de la Nation.

C'est en étudiant l'histoire du monument de Locmiquélic que Jean-Luc Bruzulier a pris conscience que, la question se posait à peu près partout et que déjà à cette époque, le poilu héroîque était celui qui avait combattu dans les tranchées,

Le conférencier a aussi analysé la hiérarchisation des héros dans le cimetière :

- carré militaire communal

- souvenir des corps des poilus absents

- héros démobilisés enterrés dans les caveaux familiaux.

 

Faire son deuil

Au-delà de la fonction de reconnaissance de la communauté envers les soldats disparus pendant le conflit, le monument s'avère aussi avoir été  un lieu de recueillement pour les familles dont le fils, le frère ou l'époux n'est  pas revenu.

 

 

Pour le récit de l'érection du monument aux morts de Locmiquélic, vous pouvez vous procurer le numéro spécial consacré à Jean-Louis Danic.

Pour l'analyse de la symbolique du monument aux morts

Le N° 10 de "c'était hier..."

Bon de commande à télécharger ou message dans la rubrique "contact" du blog.

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #patrimoine, #La Grande guerre

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Publié le 4 Mars 2021

Ils se ressemblaient étrangement les deux bateaux à quai ce jeudi 4 mars 2021 au début de l'après-midi. Des faux jumeaux ?

 

SDS GREEN, 108 mètres, immatriculé à Naples bat pavillon italien. Il a été construit en 2010. Il était à quai depuis le 28 février et a débarqué 7401 tonnes de ciment en provenance de Carboneras (Espagne).

Arrivée de TRENLAND (04 mars vers 11 h 30)

TRENLAND ( 105 mètres, pavillon maltais) a été construit en 1989. il arrive en fin de matinée pour charger le broyat de bois qui attend sur les quais. Il double SDS GREEN et vient se ranger devant lui.

Au pre mier plan, le port de plaisance de Pen Mané à Locmiquélic. En arrière-plan, le port de commerce de kergroise à Lorient.
les deux cargos vus de Pen Mané Bihan.Au premier plan : le port de plaisance de Pen Mané (Locmiquélic)

Ne pas se fier aux apparences, ils sont de taille voisine et ont la même couleur. C'est tout !

 

SDS GREEN Et TRENLAND vus de Sainte-Catherine (Locmiquélic

 

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #vie locale, #La Grande guerre

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Publié le 11 Novembre 2020

 

Le 11 novembre 1920, Les Minahouets étaient appelés au pied du Monument aux Morts pour la troisième fois en 18 jours.

Ces trois cérémonies n'étaient cependant pas identiques :

Le 24 octobre, on inaugurait le monument et le comité chargé de son érection le remettait solennellement aux Locmiquélicains représentés par le maire, Jules Le Bourdiec et les conseillers municipaux en présence des habitants, des enfants des écoles, et des personnalités civiles et religieuses : député, conseiller général, sous-préfet, le recteur et son vicaire,

Le second hommage, pour la fête des morts, était essentiellement religieux

 

Marianne, au centre de la Croix de guerre, bien visible sur le Monument aux Morts de Locmiquélic.

 

La cérémonie du 11 novembre se voulait avant tout patriotique : c'est d'abord la naissance de la République (la troisième) proclamée 50 ans plus tôt, le 4 novembre 1870, que le peuple était invité à commémorer.

BNF, gallica

La date choisie n'était pas anodine. C'est dans un moment très difficile de l'histoire du pays que la République avait été proclamée,

En 1920, le souvenir de la guerre de 1870 était encore vivace. On n'avait pas oublié que, cette année-là, le 10 juillet, Napoléon III avait déclaré la guerre au royaume de Prusse. On se souvenait aussi de la bataille de Sedan, le 2 septembre, où il avait dû capituler. On se souvenait de ce 4 septembre où les députés avaient prononcé la déchéance de l'empereur et ,proclamé le retour de la  République sous l'impulsion de Léon Gambetta et des Parisiens.

On se rappelait surtout, qu'on avait perdu la guerre, qu'on avait perdu l'Alsace et la Lorraine et qu'on ne l'avait jamais accepté.

"Pourtant là-bas est un point noir

Près de l'Alsace et de sa soeur ;

Oh ! là... Je ne veux plus rien voir :

C'est le terrier du ravisseur."

Ph. Georgeault-Jouan,18901

Ce 11 novembre 1920, on honorait donc avec la République, la mémoire des soldats de 1870 et celle des soldats de 14-18 qui nous avaient rendu l'Alsace et la Lorraine.

Le petit journal (7 nov. 1920), BNF Gallica

Ce jour-là, c'est le coeur de Gambetta, considéré comme "le véritable chef du gouvernement de la Défense nationale en 1870-71" et la dépouille du Soldat Inconnu, "symbole de la reconnaissance française envers 1 500 000 héros morts pendant la Grande Guerre"2 placés côte à côte sous l'Arc de Triomphe que l'on saluait.

Le coeur de Gambetta et le Soldat In connu sous l'arc de triomphe (agence Rol) BNF gallica
Cérémonie du 11 novembre 1920 à Paris (agence Rol) BNF Gallica

La presse locale de l'époque souligne bien le lien entre les deux guerres :

"La fête populaire a été splendide, joignant l'apothéose du patriotisme de 1870-1871 à celui (sic) du patriotisme de 1914-1918, dans l'apothéose générale de la France aimée de tous." (Le Nouvelliste du Morbihan, 13 novembre 1920).

Le coeur de Gambetta fut transporté au Panthéon dans la soirée tandis que le cercueil du Soldat fut installé dans la salle du premier étage transformée en chapelle ardente; en attendant son inhumation sous l'Arc de Triomphe, selon la volonté des associations d'anciens combattants.

CPA - coll. privée

1) La référence à la guerre de 1870 et la question de la Revanche est omniprésente dans l'oeuvre de Philoména Georgeault-Jouan, cette poétesse qui enseigna à Locmiquélic de 1880 à 1919. De nombreux poèmes de son recueil "l'écrin scolaire" destiné aux enfants de 8 à 13 ans en parlent aussi.

Les Locmiquélicains sont certainement impliqués dans cette commémoration. Aujourd'hui, en 2020,  Pierrette Horel (née en 1929) entonne encore des chansons évoquant la perte de l'Alsace et la Lorraine, des chansons que sa mère lui a apprises.

2) Le Nouvelliste du Morbihan, 13 nov 1920

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #fêtes calendaires, #La Grande guerre, #Histoire Nationale.

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Publié le 3 Novembre 2020

La cérémonie en l’honneur
des « Enfants de Locmiquélic Morts pour la France »

 

La loi du 25 octobre 1919 stipulait que,  tous les ans, le 1er ou le 2 novembre, une cérémonie serait consacrée dans chaque commune à la mémoire et à la glorification des héros Morts pour la Patrie. Elle devrait être organisée par la municipalité avec le concours des autorités civiles et militaires.

En 1920, cette cérémonie a pu se dérouler au pied du monument qui venait d’être inauguré 8 jours auparavant (le 24 octobre). Le comité chargé de son érection et présidé par Jean-Louis Danic[1] depuis avril 1919 avait « voulu qu’il soit placé à la place d’honneur au milieu de leurs chers morts parce que c’est l’endroit qui impose le plus de respect, le recueillement et la prière… »[2]

N’en doutons pas, ils étaient tous là, en tenue de deuil, les proches des 140 poilus dont les noms figurent sur le monument,  les veuves, les orphelins, les pères et mères, les frères et sœurs, les parents, les amis … regroupés devant l’édifice. Pas une famille n’avait été totalement épargnée.

Ils  avaient, presque tous, suivi les vêpres des morts, serrés dans la chapelle édifiée en 1970, une chapelle trop petite  qui n’avait sans doute pas pu les contenir tous. Ils avaient suivi les drapeaux portés par les anciens combattants, ceux qui étaient revenus et qui pouvaient témoigner des souffrances endurées.

Quelques-uns  avaient pu déposer des fleurs et se recueillir sur les tombes où reposaient ceux qui avaient expiré à Locmiquélic, des suites de leurs blessures ou d’une maladie contractée au service de la Nation.

Pour la plupart, le monument remplaçait la pierre tombale ou le tertre enclos d’une grille de fer forgé pour tous ceux qui n’étaient pas revenus, les marins engloutis avec leur bateau (le LEON GAMBETTA, L’AMIRAL CHARNER, le BOUVET, le  SUFFREN, le CASSINI…), ceux qu’on avait inhumé dans les cimetières du front en Picardie, en Champagne, ou dans l’Est, ceux qui reposaient si loin, en Turquie, en Grèce au Maghreb et ceux, trop nombreux, dont on n’avait pas retrouvé la dépouille, pulvérisée par les bombes ennemies.

coll. privée

Cent ans après, qui s’arrête devant le monument qu’on a fleuri à l’occasion de la Toussaint ?

Ils sont un peu plus nombreux, ceux qui participent aux cérémonies du 11 novembre, le jour dédié à la mémoire des poilus depuis le 24 octobre 1922. C’est un jour férié qui, depuis la loi du 20 février 2012, est devenu celui où l’on rend hommage à tous ceux qui ont donné leur vie pour la France.

Ne l’oublions pas. Ne les oublions pas.

 

[1] Jean-Louis Danic fut élu maire de la nouvelle commune de Locmiquélic le 10 décembre 1919. Il démissionna le 19 janvier 1920 avec tout le conseil municipal. Sa démission réitérée sera acceptée par le préfet en avril 1920. (Le conseil municipal avait été réintégré dans ses fonctions le 6 mars.)

[2] Extrait du discours écrit par Jean-Louis Danic pour l’inauguration du monument.

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #fêtes calendaires, #La Grande guerre

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Publié le 18 Octobre 2019

Un article de l’Ouest Maritime annonce la mort d’Anastasie,  explique sa raison d’être et la façon dont elle était perçue par le journal et ses lecteurs.

Mais qui était Anastasie ?

 

  L'Adieu à Anastasie  
André Gill, L'éclipse , journal hebdomadaire, 1874, source : BNF, gallica

 

Le 21 octobre 1919, L’OUEST MARITIME annonçait avec satisfaction la mort d’ANASTASIE,  près d’un an après la capitulation allemande  et quatre mois après le traité de Versailles.

Le règne de la censure mise en place dès les premiers jours d’août 1914 pour « empêcher  toute indiscrétion militaire» s’achevait avec la fin officielle de l’état de siège au soulagement du journal  et de ses lecteurs.

Qui feuillette la presse de la période est habitué à ces carrés blancs qui apparaissent régulièrement dans les colonnes, carrés blancs qui ne manquaient pas d’interpeler  et d’inquiéter les  lecteurs de l’époque, constituant même une « attraction du journal » :

 

Le public, intrigué, nous arrivait chuchotant à mi-voix ; « Qu’est-ce que c’est ? Il se passe quelque chose ? Cela doit être bien grave ? … Dites- le moi dans le tuyau de l’oreille, je ne le répéterai à personne. »

On répondait par une échappatoire et le pseudo secret aussitôt répandu par le « discret solliciteur, avait fait en moins d’une heure, passant de bouche en bouche, le tour de la ville et même de ses plus lointains faubourgs.

l'Ouest Maritime, archives 56

Le journal admet cependant n’avoir pas trop eu à se plaindre des « délégués  aux ciseaux officiels" qui délivraient le précieux visa.  " Ils se sont toujours montrés courtois " malgré quelques blanchiments  assez fréquents.

Il se souvient tout de même de ce 23 mars 1918 où le chef de la censure militaire avait fait saisir tous les numéros du journal qui relatait le bombardement de Paris par la grosse Bertha.

Mais qui tenait les ciseaux ?

La censure militaire devant laquelle il fallut se présenter du 2 août 1914 au 18 octobre 1919 était personnifiée par un capitaine de frégate (nom illisible) puis par un commandant d’infanterie coloniale (nom illisible aussi !) remplacé par le lieutenant de cavalerie de Geslas de Lespéroux à qui succédèrent deux capitaines de frégate.

La censure civile ne fonctionna que jusqu’au 1er août  1917. Elle était exercée par le sous-préfet et « incidemment, par M. Labes, adjoint au maire de Lorient".

L’article se termine par un cri de soulagement :

 C’est «  Le capitaine de frégate Le Coïc, qui, déposant des ciseaux sur l’autel de la paix reconquise, nous a rendu, définitivement, la clef des champs. »

Définitivement ? Vraiment ?

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #La Grande guerre

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Publié le 6 Février 2019

  Le retour des poilus 

 

 

C’est à la fin du mois de janvier 1919 qu’arrivent en gare de Lorient de gros contingents de soldats démobilisés. L’accueil se fait de plus en plus chaleureux au fil de jours :

Voilà plus d’une semaine qu’il ne se passe pas de jour qu’il ne nous arrive en gare des détachements de soldats du front (…) ramenés à leurs dépôts lorientais pour y être déshabillés et démobilisés.

À chaque fois, notre excellente musique du 62ème sous la direction de son dévoué chef, M. le tambour-major Jollois, s’en va les prendre à la gare, d’où ils sont dirigés en général sur la caserne Bisson.

Les sympathies se manifestent à chaque fois plus chaleureuses à chacune de ces arrivées, et les ovations que recueillent nos poilus de la Grande Guerre enfin rendus à leur foyer vont toujours crescendo… et à très juste titre.

Aujourd’hui, nous est arrivé un nouveau détachement du 88ème territorial. Il a été reçu avec le même cérémonial. Mais il a semblé à beaucoup de bons esprits, inspirés du plus pur sentiment patriotique, que ce n’est pas encore de cette façon, vraiment trop discrète et effacée, que l’on devrait recevoir nos vainqueurs.

À la vérité, l’on commence à dresser sur le parcours de nos « victorieux » des mâts de fête auxquels sont hérissés des drapeaux et des oriflammes tricolores.

Mais ce ne sont là que des témoignages muets, abstraits. Ne pourrait-on les rendre plus concrets, plus « saute aux yeux » en convoquant (…) nos sociétés de tir, notre jeunesse des écoles (…) qui, jointes à des piquets de troupes en armes rendraient les honneurs à tous ces braves gens qui (…) s’en retournent à la vie civile dans laquelle au moins momentanément, beaucoup appréhendent de ne plus retrouver la situation qu’ils occupaient au moment où la mobilisation les a appelés aux frontières.

Le nouvelliste du Morbihan, 1er février 1919

L'accueil des poilus en gare de Lorient ...

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #La Grande guerre

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Publié le 9 Janvier 2019

Les « vieilles classes » sont démobilisées et les pêcheurs reprennent la mer.

A Locmiquélic où 600 pêcheurs avaient  été recensés en 1911, l’activité reprend à Sainte-Catherine et à Pen Mané. Les pluies diluviennes et les tempêtes  des premiers jours de 1919 ne les découragent pas.

Le poisson, qui était devenu rare, réapparaît sur les marchés de Port-Louis et  Lorient où il se vend toujours très cher.

Un petit tour au marché du samedi 6 janvier 1919 :

« L’année nouvelle nous est arrivée sous forme d’averses diluviennes [ …]
Et pourtant, malgré le vent qui souffle en tempête et qui nous chasse au visage des bourrasques glaciales, il y a un peu de monde au marché. […]
Aux halles, malgré la tempête, pas mal de poisson : il faut dire aussi que le nombre du personnel pêcheur et des bateaux de pêche s’est accru sensiblement, par suite de la démobilisation des vieilles classes et de la cessation des hostilités.
Malgré tout, les prix restent très élevés :
une poule de mer, 8 francs,
un merlan moyen, 10 sous,
un fouet de congre de 2 à 3 francs,
un lieu de 20 à 30 sous,
une toute petite targe, 5 sous,
un turbotin, 3 francs,
un chinchard, de 12 à 18 sous,
un ratillon, de 25 à 30 sous.
[…] »

Le nouvelliste du Morbihan, 6 janvier 1919

L’occasion de remarquer que les poissons se vendaient généralement à la pièce plutôt qu’au poids et  de retrouver des appellations que l’on n’entend plus guère !

Mais qu’est-ce donc qu’une targe ????  A Locmiquélic, les vieux Minahouets vous diront que c’est un plie … (ou  un carrelet), ce poisson plat à pois orange, généralement bon marché, que vous voyez  toujours chez le poissonnier.  Si vous n’en avez jamais mangé, nous vous conseillons de découvrir son goût iodé. Attention à le choisir très, très frais (Vous pouvez demander qu’on vous lève les filets !)

Par Arnstein Rønning — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15063287

 

 

Il n’est, par contre,  pas du tout sûr que l’on sache encore ce qu’est le ratillon qui était beaucoup pêché au début du XXème siècle !

Renseignements pris, il s’agit d’une petite raie de la taille d'une main ! En voyez-vous parfois ? Etonnamment, vous trouvez des recettes sur le net. Le terme est donc encore employé dans certaines régions.

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #La Grande guerre, #à boire et à manger

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