L'Histoire de Locmiquélic par petites touches et par le petit bout de la lorgnette. Des petites chroniques vous faisant part de nos recherches sur les lieux, les gens, les traditions. Des anecdotes et des études plus approfondies au gré de notre fantaisie. Et, puisque l'histoire se construit tous les jours, un regard sur l'actualité et des annonces d'événements ...
On brûle des pneus au quai des Indes (24 mars 2023) ...
Cette année (2023), les pêcheurs lorientais sont en colère et le font savoir en bloquant l'arrivée des vedettes au quai des Indes parmi d'autres actions.
Voilà plusieurs jours que le poisson se fait rare sur les étals. Les poissonneries sont fermées ... :
On se rend bien compte, si on n'en avait pas conscience, que c'est toute une filière qui est touchée.
Il semblerait que dans cette période d'intenses revendications sociales tous azimuts, les usagers soient globalement compréhensifs et modifient leurs habitudes sans trop renâcler.
Ironie des temps : on les fait passer par le port de pêche !
Un rude métier depuis toujours
(Et à Locmiquélic, on sait de quoi on parle !)
Alors aujourd'hui, on se contentera d'une petite friture en chocolat en fredonnant,peut-être, cette chanson écrite en 1888 par Emile Herbert (auteur très prolifique qui a écrit, entre autres et dans un autre style : Viens poupoule, la fille du bédouin et... ça va, ça vient !)
Emile Herbel (1863 -1822)
Une chanson que nos ancêtres ont pu lire dans Le Phare de Bretagne du 17/08/1888
André Rieu & His Johann Strauss Orchestra performing Minuit Chretien. Taken from the DVD Home for the Holidays. For concert dates and tickets visit: http://www.andrerieu.com Original lyrics: Minuit
Il paraît qu'autrefois, on s'écriait "Le Roi Boit !". Oui mais quoi ?
On ne sait évidemment pas ce que le caviste de1907 conseillait à sa clientèle mais nous avons trouvé ce que la bonne tante Rosalie proposait pour accompagner la traditionnelle galette !
Les articles de Tante Rosalie étaient publiés dans la presse locale autour de 1900. Ses "nièces" et parfois ses "neveux" lui posaient plein de questions sur la tenue du ménage et elle y répondait abondamment !
Alors, pour la galette ?
(La Liberté du Morbihan du 4 janvier 1907)
Nous avouons que nous n'avons jamais pensé à proposer de la bière !
Mais il est vrai que la galette de l'époque n'était pas celle d'aujourd'hui. Selon Tante Rosalie, il s'agissait d'une simple pâte feuilletée garnie .. d'une ou parfois 2 fèves (des vraies de préférence).
Même pas de frangipane !
Il est vrai qu'en ce temps-là, paraît-il, elle était offerte par le boulanger à ses clients !
Samedi 30 avril 2022, Locmiquelic : promenade musicale à partir de 17h depuis le jardin du rade 'n Rol, grande rue et dépose des branches d'aubépine aux maisons.
Photo Joël Guillemoto (30 avril 2022)
Même à Locmiquélic où on a à cœur de faire vivre les traditions, il est une coutume qui nous venait de la nuit des temps dont on était en train de perdre jusqu’au souvenir en l’espace d’une génération.
Et voilà qu"une prise de conscience généralisée est en passe de la faire renaître un peu partout sous un mode festif et un peu différent. Ici et là, les associations organisent des randonnées contées et/ou musicales et parcourent les sentiers et les villages.
En 2021, à Locmiquélic, quelques habitants qui ne connaissaient pas la coutume ont été quelque peu surpris, les autres ont été ravis :
En effet, dès 2020, l'équipe du festival Beltan, désolée d'avoir dû annuler son événement habituel, a décidé de renouer avec la tradition et de venir, en chantant, accrocher des branches d'aubépine aux portails des Minahouets.
En 2022, Le festival a pu être à nouveau organisé et la pose de la branche de mai fait partie du programme.
Un peu d'histoire
Il n’y a pas si longtemps, la veille du 1er mai, on cueillait ici une branche d’aubépine juste fleurie et on l’accrochait au volet ou à la gouttière pour protéger l’habitation et ses habitants. Ailleurs, il s’agissait d’une branche de hêtre aux feuilles fraîchement écloses, parfois du bouleau ou du genêt.
Ce rituel pratiqué dans le Morbihan, le long des vallées du Scorff et du Blavet jusqu’au-delà de Pontivy et jusqu’autour du golfe du Morbihan marquait la fin de la saison sombre (kala-gouianv) et le début de la saison claire (kala-mae), les deux saisons du calendrier celtique. On célébrait ainsi le renouveau de la nature.
Pour éloigner le mauvais sort, dans un passé plus lointain, le « mai » était aussi, semble-t-il, apposé sur les étables, les poulaillers, les granges et les entrées de champs … Des pratiques semblables existeraient également en Irlande et en Cornouailles britanniques.
Superstitions, direz-vous. Certes, mais après tout, pas plus que la tradition du muguet qui fait l’objet de publicité parce qu’il y a des intérêts commerciaux à la clé.
Alors désormais, pourquoi ne cueilleriez-vous pas quelques rameaux pour les placer sur votre maison et celles de vos voisins, histoire de rappeler les pratiques d’autrefois. Une belle attention qui ne coûte rien !*
Pour en savoir plus sur cette tradition inscrite au « patrimoine culturel immatériel de la France » :
*Une lectrice nous signale que ce rituel est toujours pratiqué autour de Bubry et de Melrand. Merci Pascale
La pose de la branche de mai est une pratique rituelle d'une partie du Morbihan. Célébrée la veille du 1er mai par la pose d'une branche nommée en breton "Ar mae" devant les habitations, elle e...
Si certains se sont fait piéger par de fausses nouvelles et des annonces incroyables, qui reçoit encore des cartes postales où un poisson d'avril envoie des messages d'amour ?
En 2022, les internautes s'en sont donné à coeur joie sur les réseaux sociaux. On a pu déguster plein de poissons, de très fins et de très gros :
On a pu voir un orque dans la rade de Lorient, on a annoncé un projet de tramway dans les rues de Port-Louis...
Certains ont peut-être "goûté" le gâteau breton à la crème de sardine ? En Bretagne, on adore le sucré/salé, c'est bien connu !
crédit : biscuiterie de la citadelle
Le phare de Kerbel a pris des allures de tour de Pise, sans oublier notre petit clin d'oeil : une sirène au port de pêche.
Voilà donc une toute petite sélection des plaisanteries de 2022 !
Mais nous avons pour vocation de chercher ce qui se faisait autrefois :
Alors nous avons trouvé un article dans le journal du Morbihan du 5 avril 1876 :
Si vous n'avez pas vu notre sirène, cliquez sur le lien ci-dessous et rendez-vous l'année prochaine !
31 mars 2022 : Un petit tour au port de pêche de Lorient Vent glacial et giboulées, un ciel changeant... Quelques bateaux à quai chalutiers à couple au port de Kéroman. des pêcheurs... et du ...
Après les réjouissances du Mardi-Gras où autrefois tout était permis ou presque, s'ouvre pour les catholiques une longue période d'abstinence qui commence le Mercredi des Cendres pour se terminer le dimanche de Pâques.
Saint Jean Baptiste,
Ces 47 jours qui rappellent le jeûne de Saint-Jean Baptiste dans le désert s'appelle le carême.
S'il fut une période où le jeûne était de rigueur, les paroissiens se sont progressivement affranchis de l'obligation qui leur était faite.
En 1922, le chroniqueur H. Lautard remarque que, si autrefois le carême était pratiqué "même par les gens les moins scrupuleux", il n'est pas sûr que les Chrétiens soient disposés à se priver après les années de guerre.
Il écrit alors dans l'Ouest Républicain du 5 mars 1922 :
" Aujourd'hui nous en prenons à notre aise. Nous ne refusons pas d'aller au Ciel mais nous voulons y aller en pantoufles. Et le carême est réduit à bien peu de choses."
Le Saint Jean Baptiste d'Auguste Nayel (1845-1909) réalisé en faïence par la faïencerie Graindorge à Dinan (licence CC0, coll. Musée de Bretagne)
Le règlement prescrit par l'évêque de Vannes est publié dans le même journal :
On a vraiment le sentiment que pour bien des gens du petit peuple, donc de Locmiquélic, cela ne va guère changer des habitudes... Pour certains, c'était carême toute l'année !
Ce que ne manque pas de remarquer l'humoriste qui dessine pour le supplément illustré du dimanche du PETIT JOURNAL :
A la chandeleur, on fait sauter les crêpes ! C'est l'occasion de franches rigolades car bien sûr, comme on ne croit plus guère que
A crêpe bien retournée
l'argent vient avec la santé
il y a toujours quelqu'un qui a envie de faire le pitre et c'est souvent à qui la lance le plus haut ou la retourne le plus grand nombre de fois...
C'est à peu près tout ce qui reste d'une fête autrefois riche de sens et célébrée partout.
Nous avons cherché la signification religieuse de cette fête, l'origine de son drôle de nom et les différents rites que l'on accomplissait autrefois et qui sont tombés en désuétude.
En effet, la dernière cérémonie fut célébrée en 1937 en la cathédrale de Vannes et sans doute dans toutes les paroisses du diocèse car les fidèles étaient de moins en moins nombreux à y assister
La bénédiction des cierges
Dans "La Semaine Religieuse du Diocèse de Vannes" du 1er février 1941, Louis Mercier raconte ce qui se passait quelques années auparavant.
C'était, écrit-il, une des "petites fêtes" les mieux célébrées à la campagne au temps jadis, bien qu'elle ne fut pas chômée :
"La journée, on vaquait aux travaux, d'ailleurs peu urgents, de la saison ; mais le matin, on assistait à la messe, et l'on y portait les cierges à bénir.
On quittait la maison au petit jour après avoir fait un brin de toilette. Pas celle des grandes fêtes, ni même des dimanches, bien sûr. Il y avait une tenue pour les "petites fêtes" ; on y portait les vêtements fatigués mais pas encore assez usés pour être mis à tous les jours. Des hommes y venaient en blouses : les femmes en tabliers mais en tabliers frais lavés et qui gardaient encore les plis de l'armoire.
Nous voici au bourg. Les épiceries sont ouvertes et l'on entend tinter les clochettes de leurs portes. car c'est là que l'on va acheter les cierges à faire bénir. Ils sont longs, frêles et si blancs qu'on les dirait moulés dans la neige de l'hiver. Ce sont, bien entendu, les femmes et les enfants qui ont la charge de les présenter à la bénédiction.
L'église est coite et sombre. Comme il convient pour une petite fête, l'autel n'est que modestement illuminé. D'ailleurs, le jour commence à réveiller les teintes de vitraux. Les sabots des arrivants résonnent sur les dalles, et comme on est dans la saison des rhumes, des toux d'hommes, des toux de femmes, des toux d'enfants parcourent l'assistance.
Puis, avant la messe, c'est la bénédiction des cierges. L'instant exquis : un cierge, deux cierges s'allument, et d'autres et d'autres encore. Dans un baiser lumineux, les cierges, de proche en proche se communiquent la flamme bénite. Tous ces bâtons de cire, tout à l'heure inertes, empruntent au feu une âme palpitante et légère, une vie qui rayonne. Et la pénombre de l'église est maintenant criblée d'étoiles comme une belle nuit d'été."
La procession
On est un peu frustré car Louis Mercier ne décrit pas la procession qui se déroule à l'intérieur de l'église. Nous pouvons tout au plus deviner que les paroissiens déambulent en chantant des cantiques puisqu'il cite ces paroles d'une antienne entendue à cette occasion :
"Salut à vous, pleine de grâces, Vierge Mère de Dieu : de vous est né le Soleil de Justice qui illumine ceux qui sont dans les ténèbres."
Ces quelques mots nous éclairent sur la signification de ces cierges que l'on bénit à l'occasion d'une fête qui rappelle la purification de la Vierge (encore appelée la présentation au temple), ces chandelles qui ont donné leur nom à cette fête symbolisent la lumière qui doit éclairer le monde.
Si l'on en croit un article publié dans le courrier de Bretagne le 2 février 1878, ce n'est que depuis 1830 que la procession a lieu à l'intérieur des églises. Auparavant, c'est en public que "les fervents portaient des chandelles allumées contenues dans de grands cierges en fer-blanc peint".
Les cierges bénits
La procession achevée, les paroissiens participaient à la messe, une grand-messe solennelle et s'en retournaient chez eux en emportant le cierge qu'on allumerait en deux occasions bien particulières :
- Lorsque la mort s'approche de la maison et qu'un de ses habitants doit recevoir les derniers sacrements (extrême-onction)
- quand l'orage gronde :
La désaffection
L'éducation des masses aurait-elle eu raison de cette pratique ? Il est sûr qu'après la Grande Guerre, on a plus confiance dans les paratonnerres que dans les cierges de la chandeleur pour se garantir de la foudre.
C'est à partir de 1930 que le désintérêt s'est fait sentir de manière inquiétante, incitant le clergé à réduire progressivement la liturgie.
En 1931, les offices sont encore célébrés en totalité, le déroulé est quasiment identique à celui de 1870, même s'il a été quelque peu simplifié :
la liturgie du 2 février 1870La liturgie du 2 février 1931
En janvier 1933, on lit dans l'Action Catholique du Morbihan :
"Au matin du 2 février, l'église a coutume de bénir des cierges que l'on porte ensuite en procession avant le chant de la grand-messe. Bien que le peuple chrétien prenne moins part qu'autrefois à cette cérémonie, nombre de familles tiennent encore à s'y faire représenter, afin d'avoir à la maison des chandelles bénites qu'on allumera à la maison lorsque des malades y recevront le Viatique."
Très vite, la cérémonie du soir n'a plus lieu et ensuite, si on bénit toujours les cierges, la procession est supprimée en 1935 et le clap de fin aura lieu en 1937.
Il reste peut-être quelques vieilles personnes qui ont participé à ces cérémonies ou en ont entendu parler. Posez des questions autour de vous. Il est plus que temps !
En attendant le Père Noël qui cette année arrivera encore à Sainte Catherine
le 17 décembre 2022,nous vous invitons à revoir les images de 2021.
Nous espérons que cette année, le temps sera aussi clair !
En 2021
Le père Noël
est arrivé en bateau
Une attente dans la lumière rose du couchant
Peu à peu, les familles arrivent. Un ballon est offert aux enfants quand ils passent les barrières.
Il y a ceux qui prennent place aux premières loges ! Pas question de louper l'arrivée du père Noël...
... et il y a ceux qui s'arrêtent au petit marché de Noël (friandises, parfums, artisanat...).
Même la lune est là, bien ronde !
1 8 h 10 : IL arrive !!!!
Tout à coup, on entend la corne : le père Noël est annoncé !
La vedette de la SNSM, toute enguirlandée de lumière apparaît derrière le môle du port de Sainte Catherine :
Elle s'engage dans la haie d'honneur formée par les bateaux amarrés aux pontons. Il ont, eux aussi hissé les voiles de lumière.
Le père Noël est à l'avant. On le distingue à peine dans la brume rouge des fumigènes.
Il agite, les bras, il salue. On entend les spectateurs scander : "Père Noël ! Père Noël !..."
ça y est ! Il monte la passerelle, escorté par les sauveteurs . L'excitation est à son comble.
IL est là !
Il s'installe dans une barque pleine de bonbons et commence une distribution-éclair ! Des kilos de bonbons sont distribués en un rien de temps ! Il y en a pour les petits, il y en a pour les grands ! Les yeux brillent ! les sourires éclairent les visages !
Vite ! un au-revoir ! Le père Noël craint les virus pour lui et pour tous ses amis. Il tient à revenir l'an prochain. Alors, il va se mettre au chaud dans le local du club nautique.
En attendant le feu d'artifice
On a le temps de découvrir les stands du marché de Noël avant de se répartir le long de la promenade Rallier du Baty :
On va même pouvoir profiter des fusées tirées à Larmor !
19 heures précises : le ciel s'illumine en musique
au-dessus de la pointe du Bigo et de l'anse de Normandèze.
C'est parti !
Petit diaporama ci-dessous
Patientez ou tirez les fusées en cliquant sur les flèches !