Publié le 30 Octobre 2017

La marmite norvégienne
une brochure publiée en 1917 qui dit tout sur la marmite norvégienne et son utilisation ...
La marmite norvégienne par Paul Delay

Vous trouvez vos factures de gaz et d'électricité trop élevées ? C’est peut-être le moment de tester la marmite norvégienne. Ce mode de cuisson très ancien revient régulièrement à la mode quand il est nécessaire d’économiser le combustible. Vous trouverez aujourd’hui sur la toile des recettes à expérimenter.

Nous imaginons cependant que vous aurez quelques scrupules à enfouir votre cocotte sous la couette qui garde encore la chaleur de vos corps après votre lever. C’était pourtant ainsi que l’on procédait, paraît-il, dans les temps très anciens.

Cette méthode ultime n’était cependant pas proposée par le Nouvelliste du Morbihan en 1917 dans les articles qui présentaient la technique*. Il était plutôt suggéré de mettre la marmite dans une caisse isolée après en avoir porté le contenu à ébullition. On pouvait la fabriquer soi-même « très simplement et à peu de frais». Le comité de la guerre se chargeait aussi d’en procurer et le produit de la vente était affecté aux œuvres militaires.

 

Réunions de démonstration à l’école !

Comme nous vous l’avons raconté dans un précédent article*, l’hiver 1916-1917 fut particulièrement rude. La pénurie de vivres, de bois et de charbon posait alors problème aux ménagères de Lorient et des environs comme partout en France.

La directrice de l’école primaire supérieure de jeunes filles de Lorient proposa alors des démonstrations de l’utilisation de la marmite suivies de la dégustation du bouillon du pot-au-feu ainsi préparé. La première séance, annoncée dans le journal eut lieu le 28 janvier 1917, et pas moins de 300 personnes affluèrent à l’école ce jour-là. C’est dire si la perspective de réduire la consommation de combustible de moitié voire des 3/4 intéressait la population !

La directrice de L’école qui avait testé le procédé proposait également une brochure pour en expliquer le fonctionnement.

du vécu :

Une lectrice se souvient que sa mère utilisait le procédé pendant la seconde guerre mondiale dans une caisse à double paroi confectionnée par son père :

" C'est ainsi que ma mère faisait cuire surtout la soupe et des pot-au-feu lorsqu'il y avait de la viande. Elle agissait comme c'est décrit dans l'article mais il faut dire que mes parents avaient connu la guerre de 14/18 tous les deux étant nés en 1901 et 1903 ".

Vous êtes écolo ? Vous aimez faire des expériences ?
Vous avez une vieille glacière à recycler ?

Cliquez sur les liens ci-dessous et ... bon appétit !

 

*Sources : Le Nouvelliste du Morbihan : 23/02/1917, 15/02/1917, 18/02/1917, 18/02/1917

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #La Grande guerre, #Traditions culinaires

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Publié le 18 Octobre 2017

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Classes sociales et bilinguisme
à Lorient en 1917
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Dans le Nouvelliste du Morbihan du 18 octobre 1917, un chroniqueur raconte les problèmes posés par l'étroitesse des trottoirs du pont tournant où se rencontrent les bourgeoises lorientaises et les marchandes de poissons qui viennent de la criée alors située quai de Rohan à Lorient ( Le port de pêche ne sera construit qu'en 1927).

 

Le pont tournant à Lorient au début du XXème siècle. (carte postale ND PHOT. collection privée. DR)

 

Nous avons transcrit l'article, révélateur du fossé qui séparait les gens du peuple et ceux plus fortunés.

Ce texte nous apprend aussi qu'à l'époque, les personnes qui ne comprenaient pas le français n'étaient pas rares.

Lisez plutôt :

"Prenez la droite !

Malgré les deux tablettes placées aux deux bouts du pont tournant et conseillant aux passants de prendre leur droite, bon nombre de personnes n’y prennent garde. Aussi voyons-nous journellement se produire des scènes ridicules sur les trottoirs du pont : c’est, par exemple, une marchande de poisson qui, le panier sur la tête, se rencontre au milieu de l’insuffisante passerelle avec une belle dame maniant l’ombrelle. Situation difficile pour les deux personnes, surtout si le tramway occupe à ce moment la chaussée et qu’on n’y peut descendre et si la foule pousse des deux côtés.

Prenez donc tous votre droite quand vous mettez le pied sur cette passerelle.

Pourquoi d’ailleurs les inscriptions du pont ne sont-elles pas bilingue et ne portent-elles pas :

  • Prenez votre droite !

  • Kemeret ar tu deheu

  • En Angleterre et en Belgique, pays bilingues, il en serait ainsi."

 

Si le chroniqueur lit et écrit indifféremment en Français et en Breton, il nous semble peu vraisemblable qu'en 1917, soit quelques 35 ans après les grandes lois scolaires, il y ait eu beaucoup de personnes ne comprenant pas un traître mot de français qui ait appris à lire et dans ce cas, il est fort probable que la double signalétique lui soit inutile !

C'eut été, cependant, une reconnaissance de la langue maternelle en Basse-Bretagne, langue que l'école n'enseignait pas et avait plutôt pour mission de faire disparaître. Lorient était bien alors une ville française avant tout ! ...

Il aura fallu longtemps pour voir apparaître une signalisation bilingue dans notre région !

 

 

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Rédigé par Marylis Costevec

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Publié le 8 Octobre 2017

Couronne de mariée

Philoména Georgeault - Jouan

Institutrice et poète

A Locmiquélic, rares sont sans doute les personnes qui se souviennent de Philomène Jouan (1861-1937).

Elle apprit pourtant à lire, écrire et compter à nos aïeules pendant environ 40 années. Ses poèmes révèlent une femme sensible et très cultivée. Elle épousa J.M. Alexandre Georgeault le mercredi 26 octobre 1881 à Riantec. Un mariage d’amour dont elle nous parle dans ces strophes qui nous dévoilent les émotions d’une toute jeune mariée de l’époque :

Poème édité en 1890 ( GEORGEAULT-JOUAN, Philoména, Rêves, sourires, larmes, Lorient, Ed. Jules Boyer, 1890)

Poème édité en 1890 ( GEORGEAULT-JOUAN, Philoména, Rêves, sourires, larmes, Lorient, Ed. Jules Boyer, 1890)

Fleur bleue, Philomène ?

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #Personnages

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Publié le 4 Octobre 2017

L'Espagne connaît aujourd'hui  une crise majeure qui prend racine dans l'histoire de la Catalogne.

C'est l'occasion pour les passionnés d'histoire de relire la presse locale et nationale française.

En juillet 1909, il y eut à Barcelone de violentes émeutes provoquée par l'appel des réservistes pour participer à la guerre coloniale  au Maroc. La répression fut terrible et le bilan des affrontements particulièrement lourd (500 blessés et près de 100 morts).

Dans le Nouvelliste du Morbihan consultable sur le site des archives départementales, on trouve de nombreux articles expliquant et commentant l'événement, signe d'un intérêt du peuple breton pour ce qui se passait de l'autre côté des Pyrénées.

Dèsb le 27 juillet, le Nouvelliste, journal conservateur écrit : " Une violente manifestation a eu lieu à Barcelone qui est un centre d'agitations de toutes sortes, républicaines, anarchistes, catalanes. La foule a crié "A bas la guerre !".  Des coups de révolver ont été tirés. Il y eut quelques blessés. Les patrouilles ont reçu l'ordre de disperser par la force tous les groupes qui se formeraient".

La BNF publie aujourd'hui une revue de presse de l'époque au sujet de "LA SEMAINE TRAGIQUE " du 26 juillet au 2 août 1909. A voir en cliquant sur lien ci-dessous :

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Rédigé par Marylis Costevec

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Publié le 2 Octobre 2017

C'est le 2 octobre 2017 qu'a été posée la première pierre de la nouvelle école publique de Locmiquélic.

Elle remplacera les bâtiments de la fin du XIXème siècle qui ont été rasés pendant l'été.

Les élèves avaient préparé des dessins et des petits objets qui ont été placés dans un tube en PVC et dans un petit "coffre" en bois.

Le tube a été scellé dans l'un des parpaings par les élus, le directeur de l'école et un enfant.

Madame Le Magueresse, maire de Locmiquélic  s'est ensuite adressée aux  élèves pour leur dire qu'ils vivaient là un moment fort de l'histoire de la commune, un moment important  pour eux et tous ceux qui étudieront là après eux.

3 diaporamas à visionner en cliquant sur les images ...

Collecte des dessins et objets qui seront intégrés aux murs de l'école.
Collecte des dessins et objets qui seront intégrés aux murs de l'école.
Collecte des dessins et objets qui seront intégrés aux murs de l'école.
Collecte des dessins et objets qui seront intégrés aux murs de l'école.
Collecte des dessins et objets qui seront intégrés aux murs de l'école.
Collecte des dessins et objets qui seront intégrés aux murs de l'école.

Collecte des dessins et objets qui seront intégrés aux murs de l'école.

Le tube - souvenir est scellé dans la première pierre ...
Le tube - souvenir est scellé dans la première pierre ...
Le tube - souvenir est scellé dans la première pierre ...
Le tube - souvenir est scellé dans la première pierre ...
Le tube - souvenir est scellé dans la première pierre ...

Le tube - souvenir est scellé dans la première pierre ...

Mme le Magueresse, maire de Locmiquélic, s'adresse aux élèves.
Mme le Magueresse, maire de Locmiquélic, s'adresse aux élèves.

Mme le Magueresse, maire de Locmiquélic, s'adresse aux élèves.

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Rédigé par Marylis Costevec

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