Publié le 30 Novembre 2018

ABC...
des Jeux et Jouets

 

Noël approche...

Nous vous proposons un abécédaire spécial jeux et jouets d'autrefois, histoire de raviver les souvenirs des anciens et de faire découvrir aux plus jeunes comment s'amusaient leurs ancêtres !!!

  A comme Armée 

 

Nous commencerons par la lettre A comme Armée puisque nous commémorons le centenaire de l'armistice.

Les petits soldats

Si l'on en croit les cartes postales de l'époque, les enfants des poilus jouaient avec des soldats miniatures comme leurs ancêtres avant eux, du moins dans les familles les plus aisées. Les autres se contentaient sans doute de mimer les batailles avec un morceau de bois comme cela se fait peut-être encore même si aujourd'hui, tout cela se joue plutôt sur écrans.

 

En décembre 1905, à Lorient, les Nouvelles Galeries proposaient des boîtes de 17 soldats en carton-pâte dans une boîte de bois.

Les clients pouvaient aussi acheter la panoplie du petit fantassin : le képi, le sac, le fusil, les épaulettes et même le quart ...*

Les petits à qui on les a offerts n'imaginaient sans doute pas ce qu'ils subiraient quelques dix années plus tard sous cet uniforme ...

 

 

Nous nous apercevons que ces figurines guerrières étaient fabriquées depuis très longtemps. (ci-dessous, une page d'un catalogue allemand de 1830)

catalogue allemand de jouets de 1830
Et depuis ?

Nous comptons sur les grands-pères pour raconter comment ils y jouaient dans leur enfance.

Les témoignages que nous avons recueillis montrent que leurs  façons de jouer n'étaient pas si différentes de celle des enfants d'aujourd'hui qui possèdent des figurines à assembler.

Le théâtre des opérations s'est juste déplacé des terrains de bataille du passé vers l'espace et le futur et les figurines ne sont plus en carton, en bois ou en  plomb mais en plastique.

* encart publicitaire dans le Nouvelliste du Morbihan du 21 décembre 1905

N'hésitez pas à nous faire part de vos souvenirs !  

 

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #Jeux et Loisirs

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Publié le 28 Novembre 2018

grandes et petites ANNONCES
   Préparons NOËL  

 

Vous êtes attendus au 26 bis rue de la mairie à Locmiquélic

 

Plus d'infos sur l'association ?

http://entrenjeux.blogspot.com/2018/

 

 

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #vie locale

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Publié le 23 Novembre 2018

 Le banquet 
 des Hussards noirs de la République 

Pas moins de 200 instituteurs réunis dans la salle du musée Dousdebès à Lorient ce 16 octobre 1897. Ils fêtaient dignement la promotion de M. Rolland, leur inspecteur,  au grade d’officier de de l’instruction publique.

Pour l’occasion, un banquet par souscription avait été organisé. Il était présidé par l’inspecteur d’Académie entouré de quelques personnalités lorientaises. Nous ne résistons pas au plaisir de vous en rapporter le menu :

 HORS D’ŒUVRE 

Saucisson, beurre

Galantine truffée

Canapés d’anchois

Huîtres et vin blanc

 

 RELEVÉS 

Bar, turbot et saumon, sauce hollandaise

Filet de bœuf, madère

Civet de lièvre aux champignons

 

 LÉGUMES 

Asperges en branches. Crème

 

 RÔTIS 

Poulardes du Mans au cresson

Gigots d’agneau au jus

Salade barbe de capucin

 

 DESSERT 

Crème à la vanille

Petits gâteaux variés

Fruits de la saison.

 

 FROMAGE 

 

Le tout bien arrosé de

Vin ordinaire, Bordeaux, Champagne,

Café, Fine Champagne

 

Les panses étaient bien remplies quand, au dessert, le directeur de l’école de Kerentrech épingla à la boutonnière de Monsieur Rolland les palmes en or rehaussées de brillants offertes  par les instituteurs.

Huit convives prononcèrent chacun un discours vantant à qui mieux mieux les qualités du récipiendaire.

Philoména Georgeault-Jouan, directrice de l’école des filles de Locmiquélic, résuma le sentiment de ses collègues en quelques vers impromptus rédigés sur l’envers du menu. Ils parvinrent jusqu’à l’Inspecteur d’Académie qui prit la peine de les lire à l’assemblée :

« Si je bénis les dieux de m’avoir fait poète

C’est que cela me vaut l’honneur de vous fêter

Et d’être, en ce moment, le fidèle interprète

Des amis réunis pour vous féliciter,

C’est, Monsieur l’Inspecteur, une vive allégresse

Pour vos subordonnés de venir, en ce jour,

Vous offrir un tribut vivant de leur tendresse,

Et l’hommage réel d’un filial amour. »

 

Opportuniste ? un rien flagorneuse ? ou très sincère, Philoména ?

Autre temps, autres mœurs, sans doute !

Qu'en pensez-vous ?

 

D’après Le Nouvelliste du Morbihan, 17 octobre 1897

Un banquet d'instituteurs en 1907 dans la Sarthe. (D.R.)

Un banquet d'instituteurs en 1907 dans la Sarthe. (D.R.)

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #à boire et à manger

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Publié le 11 Novembre 2018

 ça s'est passé comment 
 à Locmiquélic ? 

Les témoignages que nous avons pu lire ici et là et la lecture de la presse du jour, nous permettent de reconstituer l’ambiance qui devait régner à Locmiquélic  en  cette journée si particulière, «une journée d’automne splendide, une des plus belles de l’été de Saint-Martin»1.

L'attente

On savait que les pourparlers allaient  aboutir.

Depuis la mi-octobre, on savait que la fin de la guerre était proche : on l’avait lu dans le journal et les pronostics allaient bon train après la capitulation des alliés de l’Allemagne.

Quand celle-ci allait-elle enfin demander la paix ?

Monument édifié à la Flamengrie (Aisne) à l'endroit où fut demandé l'armistice le 7 novembre 1918.

C’est dans le journal du 10 novembre qu’on a pu lire la bonne nouvelle :

le jeudi 7 à 10 heures du soir, les « Boches » ont présenté le drapeau blanc.

On a appris l’arrivée des délégués allemands au quartier général du Maréchal Foch le vendredi matin. On sait que les conditions imposées par les alliés leur ont été remises et qu’ils disposent de 72 heures pour y répondre…

Alors, partout, on attend. On attend, confiant et anxieux à la fois.

BNF- gallica : le wagon où fut signé l'armistice exposé dans la cour des Invalides, le 29 avril 1921

L'annonce

Ce lundi 11 novembre, dès le matin, au moins à Lorient, le bruit court : l’Allemagne a  signé  « sa propre capitulation». Mais l’annonce officielle du cessez-le-feu, ce cessez-le-feu  qui devait être effectif à 11 heures précises n’arrivera pas avant l’heure dite.

Et c’est à 11 heures précises, que le vice-amiral Aubry autorise la publication de l’armistice. A Lorient, on ne tarde pas à pavoiser, « les couleurs françaises et alliées flottent allègrement à toutes les fenêtres, et jusqu’aux plus humbles mansardes. ».

Pourtant, ce n’est qu’à midi que tous les maires du département reçoivent la dépêche tant espérée :

« Armistice conclu ce matin, hostilités cessent à partir de onze heures. Veuillez annoncer la nouvelle, faire sonner les cloches et pavoiser en l’honneur de la Victoire de la France et de ses alliés. »

La liesse

Il est probable que les Locmiquélicains ont entendu sonner l’angélus avant « l’alléluia du triomphe » à l’église Saint-Michel mais les avions des vainqueurs qui survolaient la ville en fin de matinée ne laissaient pas planer le doute.

Et qui sait ? Les vents ont peut-être porté plus vite le son des cloches de l’église Saint-Louis jusqu’à la rive gauche. Il est en tout cas certain que les 21 coups du canon de la Tourmente «répétés successivement par tous les navires de la rade, français et alliés, et que leurs sirènes,  se mêlant à celles des navires de commerce (…) amarrés dans l’avant-port et le bassin à flot [se joignant] à celle des grandes usines » ont été entendus et accueillis ici avec la plus grande émotion.

« Achiw an taol ! Ça  y est ! ça y est ! » semble être le leitmotiv prononcé partout, au front comme à l’arrière, sur les lettres des poilus ou de leurs familles « le cri unique, unanime, lancé à plein poumon par tous » qui témoigne du soulagement général après  52 mois d’angoisse, de larmes et de privations.

La victoire en chantant (BNF, gallica, La baïonnette, 3 octobre 1918)

On a agité les drapeaux français et américains... et on a remercié le ciel et les poilus.

Comme partout, on s’est embrassé. Les larmes ont coulé sur des visages heureux ! La guerre était finie !!!

 On pensait à tous ceux qui étaient tombés, aux veuves, aux orphelins mais on respirait… enfin !

 1 - (Union Morbihannaise 24 nov)

Sources : Le nouvelliste du Morbihan, 10 et 12 novembre 2018.

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #La Grande guerre

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Publié le 7 Novembre 2018

Des images de Pen Mané en 1970 en introduction d'un petit film sur le pont du Bonhomme ...

  Images de Pen Mané  

  en 1970 

 

Les piles de l'ancien pont du Bonhomme mis en service en novembre 1904. et le nouveau pont utilisé depuis 1974.
aux ponts du Bonhomme (06/11/2018)

Nous vous proposons aujourd'hui de visionner un petit film sur le pont du Bonhomme. Réalisé en septembre 1970, il vient d'être mis en ligne par "La vie en VO".

Il était alors question de l'avenir du pont du Bonhomme en service depuis 1904 et restauré en 1945. Comme vous le savez, cela aboutit à la construction du  pont que vous pouvez emprunter depuis 1974.

Les 2 premières minutes ont été filmées à Locmiquélic, depuis Normandèze jusqu'à Pen Mané Bihan.

La cale de Pen Mané

On y voit bien sûr des images de Lorient mais à 45 secondes, vous pouvez retrouver l'aspect qu'avait à l'époque la cale de Pen Mané avec ses petits escaliers qui permettaient d'accéder aux vedettes jaunes par grandes marées.

Zoom ensuite sur  Pen Mané Bihan.

Un paysage qui a bien changé depuis la construction de la digue quelques années plus tard.

A l'époque, l'espace qui correspond à l'actuel marais était largement découvert. C'était un schorre, un pré salé recouvert de végétation basse.

Aujourd'hui, vous pouvez voir à marée basse que cette zone s'arrêtait à peu près au niveau de la digue.

 

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #lieux, #patrimoine

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Publié le 3 Novembre 2018

(BNF, gallica, la Baïonnette, 14 nov 1918)

(BNF, gallica, la Baïonnette, 14 nov 1918)

Si LE PETIT PARISIEN du 1er octobre 1918, pouvait titrer « Les écoliers réintègrent les classes » et «  L'administration de l'instruction publique [estimer] que, pour la première fois depuis trois ans, la rentrée scolaire [s'annonçait] comme à peu près normale … », ce n’était pas vraiment le cas en Morbihan où le préfet avait été contraint de repousser la rentrée à 2 reprises.

Fin septembre 1918, on repère dans les journaux quelques entrefilets où les écoles annoncent le report de la rentrée au 14 octobre. L’épidémie de grippe frappe sévèrement le département et même si on note un petit fléchissement, il est toujours jugé prudent d’éviter les rassemblements pour limiter la contagion.

Le 13 octobre 1918, on lit dans le NOUVELLISTE DU MORBIHAN que, bien que l’épidémie ne soit pas plus intense,  la rentrée n’aurait pas lieu avant le 4 novembre au plus tôt dans le Morbihan et l’Ille et Vilaine et le Finistère.

Enfin, le 3 novembre, on apprend que la préfecture du Morbihan, considérant que "l’épidémie de grippe est en voie de décroissance", a fixé la rentrée des classes au lundi 4 novembre, sauf en ce qui concerne quelques communes. 

Parmi le 24 communes concernées,  on trouve Riantec, Nostang et Kervignac.  Alors, les petits Minahouets ont-ils pu se présenter à l’école ? Probablement ! même si la section de Locmiquélic n’avait pas encore obtenu son indépendance et faisait toujours partie de la commune de Riantec mais rien ne nous permet de l’assurer.

En tout état de cause, ceux qui sont rentrés dans la cour de l’école, à cette date ou plus tard, ont été l’objet d’un examen attentif car  « pour tenir compte d’une situation sanitaire qui [commandait] encore de sérieuses précautions »,  différentes mesures avaient été préconisées par le conseil départemental d’hygiène :

« -Les maîtres exercent une surveillance assidue sur les écoliers et n’admettent, chaque matin, que ceux qui paraissent indemnes de toute indisposition.

- Les enfants appartenant à une famille dont un membre est atteint de grippe s’abstiennent de venir à l’école.

- Le nombre de sortie dans la cour de l’école sont augmentées pour permettre d’aérer fréquemment les salles d’étude.

- un chauffage entretenant une douce température doit être assuré partout.

- Les maîtres qui constateraient une diminution de la fréquentation scolaire causée par la grippe devront en aviser immédiatement la municipalité qui en saisira le préfet.

- il est demandé aux directeurs d’internat d’exiger, des élèves rentrants, un certificat médical constatant qu’ils ne sont pas atteints de la grippe et qu’il n’y a, dans leur famille, aucun cas contagieux. »

l'UNION MORBIHANNAISE du 10 novembre 1918.

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #La Grande guerre

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