L'Histoire de Locmiquélic par petites touches et par le petit bout de la lorgnette. Des petites chroniques vous faisant part de nos recherches sur les lieux, les gens, les traditions. Des anecdotes et des études plus approfondies au gré de notre fantaisie. Et, puisque l'histoire se construit tous les jours, un regard sur l'actualité et des annonces d'événements ...
Le 25 février 2021, Locmiquélic apprenait le décès de Blanche HENRIO (née LE BIHAN). Elle avait 96 ans.
Et chacun de se souvenir et de lui rendre hommage :
« une femme formidable, dynamique, gentille, qui aimait partager, toujours au service des gens…
- une femme qui m’a beaucoup appris …
- une Grande Dame...»
On s’est rappelé l’avoir croisée à la bibliothèque municipale, aux bals costumés des écoles … On l’a revue accompagnant les promenades scolaires et dans le car qui menait les enfants aux cours de natation qu'elle avait organisés à la piscine d’Auray.
On s'est souvenu de sa présence au centre culturel qu’elle a contribué à créer et où elle fut animatrice. Les ateliers de travaux manuels qui y fonctionnaient sous sa houlette depuis 1973 (au sein du Comité de coordination des oeuvres scolaires et post-scolaires des écoles publiques) furent intégrés au PLL (Patronage Laïque) en 1990 : la section ART et TRADITION qui fonctionne toujours était née.
Elle est élue au conseil municipal en 1959 et, en 1965 elle sera la première femme à occuper un poste d’adjointe à Locmiquélic, celui des affaires sociales.
une séance de travail du conseil municipal
Elle travailla à la création du premier foyer logement du canton devenu un Ehpad, établissement où elle décida de terminer sa vie, une vie bien remplie.
Le 2 décembre 2021, le conseil municipal décidait d’honorer sa mémoire en donnant son nom à l’une des rues du petit lotissement qui sera construit en face de l’école publique.
Une décision saluée par tous et en particulier par le Comité d'Histoire qui ne manquait pas de faire appel à ses témoignages (Son mari, Roger Henrio en a été un des membres fondateurs).
Une visite inopinée de ce beau trois-mâts nous offre l'occasion de parler de ce nom emblématique qui parle particulièrement aux habitants de Locmiquélic.
LE FRANÇAIS
Construit au Danemark en 1948, il naviguait autrefois sous le nom de Kaskelot.
En 2018, son nouveau propriétaire (Frédéric Lescure) l'a baptisé LE FRANÇAIS, en hommage au bateau de Jean-Baptiste Charcot. C'est sur ce trois-mâts de 32 mètres qu'en 1904 l'explorateur navigua jusqu'en Antarctique (une expédition de 9 mois). Le bateau qui avait bien failli s'appeler "POURQUOI PAS ?" comme les précédents navires du navigateur (un nom plus célèbre) fut vendu à la fin du voyage.
Sur LE FRANÇAIS de l'époque, parmi les 19 membres de l'équipage, il y avait un jeune matelot qui a laissé des souvenirs à Locmiquélic et qui y est enterré, un matelot qui a suivi les traces de son capitaine et mené (en 1908), avec son frère Henri, une expédition dans les mers australes qui lui permit d'explorer et de cartographier les Îles Kerguelen :
Raymond Rallier du Baty (1881-1978).
Par Georges Clerc-Rampal — Clerc-Rampal, G. (1913) Mer : la Mer Dans la Nature, la Mer et l'Homme, Paris : Librairie Larousse, p. 16, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43141105
LE FRANÇAIS d'aujourd'hui
Le Français à Lorient Kéroman le 13 février 2022.
LE FRANÇAIS d'aujourd'hui (47 mètres) s'inscrit dans la lignée du commandant Charcot et s'est donné comme mission de faire connaître, aimer, respecter les pôles et sensibiliser sur le réchauffement climatique.
Il est très présent dans les ports et sur les côtes françaises et européennes où il mène une activité pédagogique en accueillant à bord des visiteurs grand public et des élèves.
Il projette des expéditions scientifiques (tous les deux ans ) en région polaire pour effectuer "des campagnes de mesure (...) en partenariat avec les instituts de recherche".
https://lefrancaistemoindespoles.fr/
grimper dans la mâture, sous la pluie (13 février 2022 à Lorient-Kéroman)
L'escale technique
A partir du 17 février, il a été procédé au démâtage du navire qui a été sorti de l'eau le 21 février.
Bientôt un bateau tout beau !
Pour en savoir plus sur l'histoire du bateau amarré aujourd'hui (13 février 2022) à Lorient-Kéroman, cliquez sur le lien ci-dessous. Vous découvrirez les photos et pourrez lire l'article écrit lors de son passage à Lorient en juillet 2021.
Il y a eu des privilégiés qui guettaient son arrivée, le 1er juillet, Il y a eu des veinards qui l'ont vu par hasard, doubler la citadelle Il y a tous ceux qui sont venus du côté du quai des I...
Bien sûr, ce n'est plus comme avant, du temps où les ménagères se retrouvaient dans la rue des lavoirs avec leurs cabas et paniers.
On y trouvait tout. On achetait aussi bien les torchons ou le dernier ustensile-miracle du camelot (toujours très entouré) que la pièce de tissu qu'on apporterait chez la couturière qui vous confectionnerait une robe à vos mesures. On emportait les légumes ou le pâté, le steak de cheval ou les petits biscuits surmontés d'un tortillon de sucre rose, jaune ou vert, les chaussettes et les bas, les casquettes et les bérets basques, les caleçons et les gilets molletonnés bien chauds et les corsets roses à lacets, et puis la blouse, forcément, l'indispensable blouse qui protégeait les vêtements...
il y avait aussi la boutique à 100 francs où vous trouviez les aiguilles et les boutons, les piles ou les peignes, les pinces et les barrettes, les briquets et les cordes à sauter, les pousse-pousse et les billes, les boules et les balles...
(...)
Aujourd'hui
C'est juste un petit marché dans la grande rue, un petit marché alimentaire apprécié surtout des retraité.e.s qui s'offrent un brin de causette avec les commerçants et les connaissances en remplissant leur panier.
Ce vendredi 11 février, il faisait un peu frisquet avec un ciel bien dégagé, de quoi nous inciter à acheter les charentaises pour réchauffer nos petons en rentrant (fallait en profiter, la marchande n'est pas toujours là !)
On trouvait aussi tout ce qu'il faut pour les repas du week-end : le fromage et la charcuterie, les légumes de saison qui n'avaient pas traversé les océans, du chou de Lorient, des carottes, des patates et des oignons (à nous le friko kaol)...
...les huîtres de la rivière d'Etel(Tiens ! Une nouvelle tête mais les mêmes huîtres qu'avant!).
Il fallait un peu patienter pour emporter les crêpes, la tradition du vendredi...
Et comment résister aux odeurs exotiques qui se répandent autour de l'étal de Fordice Juvenal Bama, le traiteur congolais (Congo Brazzaville !) qui fait voyager les papilles en vous proposant poulet yassa ou au curry, mafé, tajine, couscous, acras et de délicieux mini-chaussons aux pommes sucrés-salés ?...
Le marchand de fruits avait pris des vacances alors pour le dessert, les gourmands se sont offert une part du gâteau breton aux myrtilles proposé par ... le charcutier !
C'est sympa le marché ! Prenez un peu de temps et ... VENEZ !!!
Nous reprenons notre petite chronique alimentée par les recherches de Benead et Brewal qui nous plongent dans une époque où les Minahouets utilisaient des mots et des expressions bretonnes de manière spontanée et très courante !
Aujourd'hui, nous avons choisi des mots doux à glisser au creux de l'oreille : c'est de saison !
Vous retrouverez aussi leur étymologie (d'après le dictionnaire d'Albert Deshayes)
Les petits mots doux
Franck Nohain (BNF gallica)
Kaille
« Kailh », orthographe actuelle en breton.
Signifie « vaurien », « canaille ». Il est affectif quand il désigne un enfant ou un adolescent.
Exemple : «Venez ici, kailh ! »
« Ah çuiçi avait des yeux kaille » (des yeux malicieux)
étymologie : Du français (fin XVe siècle)
Koko
«Ko(ant)-Ko(ant) », orthographe actuelle en breton.
Du mot breton « Koant », qui signifie «jolie, gentil, mignon ».
étymologie : De l’ancien français cointe (XIe siècle)
Me « loch »
« Ma lost », orthographe actuelle en breton.
Ce mot pourrait venir de « ma queue » mais en breton c'est une expression affective que l'on dit aux enfants, quelqu'un de mignon, quelqu'un de « koko ».
Ma limace ? Nom de poisson ? (Voir article de 1922 ci-dessous)
Exemple : « Viens ici me loch »
Me logodèn
« Ma logodenn », orthographe actuelle en breton.
Terme affectif, utilisé avec les enfants, comme « Me loch ». Cette expression veut dire « ma souris » en français.
étymologie : Ma logodenn : Ma + Logod + -enn
Ma : vieux breton : ma ; cornouaillais : ma ; gaulois : mon ; du celtique *mon-
Hé oui ! Benead et Brewal, 2 jeunes Minahouets, membres du Klub an Douar Santel, ont collecté des mots et expressions bretonnes qu'on emploie encore couramment à Locmiquélic et nous ont demand...
Les recherches de Benead et Brewal nous plongent dans une époque où les Minahouets utilisaient des mots et des expressions bretonnes de manière spontanée et très courante ! Vous retrouverez au...
On ne dira jamais assez combien l'oeuvre de Philoména Georgeault-Jouan nous apporte d'informations sur la vie à Locmiquélic à la fin du XIXème siècle et sur l'univers d'une toute jeune femme de l'époque : elle n'a pas trente ans quand elle publie "Rêves, Sourires, Larmes", ce recueil de textes en vers qui nous parle de ses émotions jour après jour, un document d'histoire des femmes, des femmes du petit peuple, vous savez celles qu'on entendait si peu !
Aujourd'hui nous vous proposons d'écouter une histoire d'amour, sûrement inspirée par ses lectures des auteurs romantiques, une histoire telle une petite pièce de théâtre en vers que nos amis LES FLÂNEURS, COMPAGNONS EN POESIE nous font vivre avec brio !
photo "Les FLÄNEURS"
Si vous aimez changer d'époque, si vous appréciez les histoires surannées, cliquez sur le lien ci-dessous et découvrez comment on peut "aimer, être aimé et.... souffrir" !
Nous vous proposons le texte après le lien pour permettre à ceux qui aiment avoir le texte sous les yeux de suivre en écoutant ; plusieurs possibilités s'offrent ainsi à vous, lire d'abord, écouter d'abord, les deux à la fois, lire et relire, écouter et réécouter, comme il vous sied !
Listen to this episode from Les Flâneurs, Compagnons en Poésie on Spotify. Philoména Georgeault-Jouan (1861-1937) : extraits du recueil "Rêves, sourires, larmes" Locm'Editions, 2019 Personnalit...
Pour la deuxième année consécutive, Locmiquélic est classée première du Morbihan dans sa catégorie (villes de 3500 à 5000 ha) et toujours 18ème sur le plan national (sur les 950 villes de sa catégorie !). C'est l'association des villes et villages de France où il fait bon vivre qui se base sur 187 critères (4 de plus que l'an dernier) qui le dit.
Nous avons eu la bonne surprise : une photo prise lors d'une animation organisée par le Comité d'Histoire illustre l'article que le Télégramme a consacré au sujet (merci !) :
La balade de fontaines en lavoirs (en juin 2021) qui fait une pause à la pointe du Bigo pour parler de la fontaine marine et écouter LES FLÂNEURS, compagnons en poésie nous lire des poèmes sur l'eau accompagnés à l'accordéon par Danielle de l'association SOUBENN.
Des collaborations comme on les aime et qui participent à l'attrait de la vie minahouette avec les actions des nombreuses autres associations.
Une histoire particulièrement riche et passionnante quoique méconnue, a laissé quelques traces que nous aimons faire découvrir.
La ville possède des atouts de par sa situation en bord de rade et ses équipements (commerces , écoles, ports et le marais, réserve ornithologique).
C'est le palmarès des villes et villages de France où il fait bon vivre qui le dit ! En 2022, Locmiquélic se classe à la première place des villes du Morbihan où il fait bon vivre, dans sa ...