Publié le 27 Septembre 2018

Elle est née à la montagne du fort*, Noëlle, le 17 décembre 1949.

Elle y a passé les premières années de sa vie dans une toute  petite maison qui appartenait à la marine. Elle était chauffée par la cuisinière à bois de la cuisine où il y avait l’eau courante. Dans la chambre on trouvait le lit des parents avec d’un côté son petit lit et de l’autre celui de sa sœur.

Et dehors, un débarras, à droite  du passage voûté et  les deux cabinets équipés de chasses d’eau, luxe suprême, utilisés par les quatre familles qui vivaient là.

Madame Tréhin élevait des lapins un peu plus loin près de sa petite maison. Noëlle se souvient qu’elle utilisait une table à repasser alors que sa mère se contentait d’une couverture étalée sur la table de la cuisine.

 Et en haut de l’escalier qui descend à l’embarcadère, la famille Le Roux occupait une cabane.

A l’époque, s’il y avait un parapet, elle ne s’en rappelle pas. Par contre,  elle se souvient du garçon qui l’a poussée et de l’arbre qui l’a recueillie dans ses branches, de l’affolement de son père accouru à ses cris ….

A gauche du bâtiment où habitait la famille Philippe, un sentier descendait jusqu’à la mer. Il est aujourd’hui envahi par la végétation.
 

La maison était habitée par la famille Philippe.La maison était habitée par la famille Philippe.

La maison était habitée par la famille Philippe.

Elle revoit le poulailler avec les poules et les canards juste là en face de la maison dont on a muré les ouvertures, à la place du mur arrondi que vous voyez à gauche de la voûte.

Le chemin sur lequel vous marchez est quasiment identique à celui que sa mère empruntait avec son vélo. Elle n’avait guère plus de vingt ans et dévalait la côte avec ses petites filles sur les porte-bagages avant de longer le plan d’eau qui a été comblé il y a déjà longtemps. Le camping qui occupait cet espace  est désormais un jardin public.

Elle est souvent venue là en pèlerinage, Noëlle. La reconstruction du fort n’a pour elle pas d’intérêt et la destruction de sa maison qui n’était plus qu’une ruine à la fin des années 90, l’a rendue bien triste.

Les bâtiments, très humides, avaient dû être abandonnés dès le début des années 50 et le site avait vite disparu sous la végétation.

Les petits Minahouets trouvaient là un espace idéal pour les ventrées de mûres et les parties de cache-cache dans les bambous que fréquentaient aussi les amoureux mais chut !...

Les enfants n’avaient pas le droit d’y aller mais tous se souviennent du petit chemin et des maisons abandonnées qu’ils visitaient en catimini, avec un petit peu d’inquiétude tout de même, là au creux de l’estomac !…

 

Aujourd’hui, Noëlle ne se lasse pas d’admirer la vue sur la rade !

Pas besoin de partir loin.  Rien ne vaut le petit paradis de ses jeunes années !

* La montagne du fort est une petite hauteur sur la rive gauche de la rade de Lorient. En 1761, on y construisit un retranchement destiné à protéger les installations de la compagnie des Indes d'un éventuel débarquement des anglais du côté d'Etel.

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #lieux, #patrimoine

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Publié le 23 Septembre 2018

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Rédigé par Jean Lévy

Publié dans #Histoire Nationale.

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Publié le 14 Septembre 2018

 Marins en bordée ... 

 

Vous entendez parfois dire qu'autrefois, les jeunes étaient plus sages et mieux éduqués que ceux d'aujourd'hui.

En feuilletant la presse ancienne ou en relisant les minutes des tribunaux et de la justice de paix, on s'aperçoit bien vite qu'il n'en était rien ! Les nuits lorientaises étaient souvent agitées et la maréchaussée avait fort à faire pour calmer les excité(e)s et séparer les belligérants locaux.

Même dans les villages perdus, on pouvait avoir maille à partir avec quelques personnages un tantinet énervés et les journaux nous font part de scènes parfois rocambolesques.

Nous avons relevé le compte-rendu d'une virée nocturne où nos compatriotes ont montré combien, l'alcool aidant, ils pouvaient avoir le sang chaud :

"[Ils étaient déjà bien « chichtés »*, le 6 jeunes Minahouets  qui passaient par le village de Groach Carnec à Riantec le 31 du mois d’août 1918 à minuit. Mais ils avaient encore soif ! Aussi, voyant de la lumière dans la maison des époux Gautier, il frappent aux volets et demandent  du cidre.

Madame Gautier, qui allaitait son nouveau-né],  leur répond qu’elle n’en a pas – « Mais, on vous paiera. – ça n’en fera pas venir, réplique la jeune femme … »

Mais les noctambules ne l’entendent pas ainsi. On les entend remuer autour de la maison, renversant une échelle, bousculant portes et fenêtres, brisant finalement deux carreaux, ce qui leur donna quelque frousse et les décida à prendre la poudre d’escampette.

Sans crainte du nombre de ses adversaires, le brave Gautier se jeta résolument dans la nuit à la poursuite de ses indiscrets visiteurs et les rejoignant à une cinquantaine de mètres leur livra un mémorable combat dont, en dépit de son courage, (…) il sortit, hélas, vaincu, battu, rossé, terrassé et piétiné.

Sa femme qui le suivait de près, intervint bravement dans la mêlée : elle eut le même sort et le plus, fut gratifiée d’une ecchymose à la tête.

On ne sait jusqu’où les choses auraient poussé si, fort heureusement des voisins, éveillés et attirés par les cris d’appel, n’avaient mis fin à cette scène brutale en dispersant les agresseurs qui s’empressaient de filer doux à la faveur des ténèbres.

Mais ils n’en ont pas moins été reconnus : ce sont six jeunes matelots et fusiliers-marins de Kerderff et de Locmiquélic qui, à l’heure actuelle, doivent se mordre les doigts de leur malencontreuse équipée."

(d'après Le Nouvelliste du Morbihan, 1er septembre 1918)

* chisté : ivre après avoir bu trop de cidre.

 

 

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Rédigé par Marylis Costevec

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Publié le 12 Septembre 2018

Tirer et pointer ...

 

Si comme beaucoup de personnes, vous n’avez « joué aux boules » qu’avec vos enfants ou très épisodiquement  lors de réunions de famille, vous avez beaucoup à apprendre sur ce sport.

Passer un petit moment autour des  équipes qui s’affrontent sur le terrain de Normandèze à l’occasion de la fête des Langoustines est une occasion à ne pas manquer.  Les participants qui passent les premiers tours  ont certainement automatisé leurs gestes par de longues séances  d’entraînement !!!

Concentration, maîtrise du geste et puissance sont nécessaires pour  faire la différence. Nous les avons surpris en pleine action !

Tournoi de pétanque de la fête des Langoustines 2018 (Maryl photo)
Tournoi de pétanque de la fête des Langoustines 2018 (Maryl photo)
Tournoi de pétanque de la fête des Langoustines 2018 (Maryl photo)
Tournoi de pétanque de la fête des Langoustines 2018 (Maryl photo)
Tournoi de pétanque de la fête des Langoustines 2018 (Maryl photo)
Tournoi de pétanque de la fête des Langoustines 2018 (Maryl photo)
Tournoi de pétanque de la fête des Langoustines 2018 (Maryl photo)
Tournoi de pétanque de la fête des Langoustines 2018 (Maryl photo)
Tournoi de pétanque de la fête des Langoustines 2018 (Maryl photo)

Tournoi de pétanque de la fête des Langoustines 2018 (Maryl photo)

Les champions 2018 :

Le concours A a été gagné par l’équipe Pascal Le Garrec,

Régis Rio et André Gahinet contre Angelo Coppola, Enzo Coppola et Matthieu Le Réour.

Le concours B a été remporté par Maxime Morvant, Mickaël Bouger et Jonathan Le Guernevé contre Régis Stéphant, Mickaël Stéphant et Céline My.

 

Pascal Le Garrec nous a confié s’adonner à ce sport depuis qu’il était tout petit ! Il « adorait les anciens » du Pétanq Club Minahouet et était de toutes  leurs sorties.

Bien entendu, avec ses potes, Olivier Evanno et Claude Mignon, il  a participé à de nombreux concours et coupes  et en a gagné un certain nombre ! Ils sont même parvenus en quarts de finale des championnats de France junior à Cahors en septembre 76.

Il n’a manifestement pas perdu la main !

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #vie locale, #fête des Langoustines

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Publié le 3 Septembre 2018

Tout le monde avait le sourire, ce samedi 1er septembre 2018 à l'école Jean Marie Georgeault. Les élèves et leurs parents mais aussi tous les Locmiquélicains avaient été invités à découvrir le nouvel établissement et ils ne se sont pas fait prier.

 

"C'est beau, hein ?!!!" s'exclame une maman qui circule dans la partie qui vient d'être livrée et qui s'articule parfaitement avec la partie ancienne qui a été rénovée : peinture, faux-plafond, électricité, VMC y ont  été refaits. On passe imperceptiblement d'un espace à l'autre. C'est vraiment l'école toute entière qui semble neuve.

 

le couloir rénové prêt à accueilir les élèves...

"C'est clair, lumineux. Cela donne envie ..." nous confie une enseignante tout sourire, très entourée par les parents et les enfants. Certains ont même choisi leur place !

Une classe de l'ancien bâtiment : tout est prêt !

Toutes les classes sont équipées de vidéo-projecteurs inter-actifs que les enseignants commencent à s'approprier :

Découverte du vidéo projecteur dans une des nouvelles classes.

 

La classe des CM2 bénéficie d'une vue imprenable sur la rade et sur la ville :

Des élèves qui entrent aux collège nous ont dit regretter " de ne pas avoir eu la chance" de travailler dans cette structure ... Un peu de nostalgie ?

La classe de CM2 et l'atelier attenant.

 

La garderie fonctionnera dans la troisième classe du nouveau bâtiment. Les enfants s'y sentaient déjà bien :

 

Une salle des maîtres où il fera bon se concerter :

La nouvelle salle des maîtres.
 

Une grande bibliothèque qui donne sur un patio  où il reste quelques aménagements à faire.

Le nouveau restaurant scolaire sera construit le long de la rue ( avec 5 mètres de retrait par rapport à l'école du XIXème qui  a été démolie).

Le groupe scolaire dans son ensemble sera inauguré en octobre 2019, tout juste 100 ans après la naissance de la commune : un beau cadeau d'anniversaire !

 

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Rédigé par Marylis Costevec

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Publié le 1 Septembre 2018

Les vertus de la tanaisie
La tanaisie en fleurs

La tanaisie se porte bien à la pointe du Bigo. Savez-vous que cette plante était autrefois cultivée dans un coin du jardin ? Avec d’autres « lezeu »*, elle entrait dans la composition des « potions » généralement (très) amères que nos grands-mères  préconisaient aux changements de saison. Vous en souvenez-vous ?

 

La tanaisie est une plante toxique qui éloigne les  insectes. Elle a aussi des propriétés digestives et vermifuges mais doit être utilisée ponctuellement et en faible quantité. Elle « chasse » donc les vers, ascaris et oxyures qui s’installent dans les intestins.

Autrefois, beaucoup de gens en étaient infestés. Et malgré la "chasse" active qui leur était faite, ces bébêtes revenaient, d’autant plus aisément  que, jusqu’à une époque pas si lointaine, le contenu  des tinettes servaient à engraisser les jardins et les champs.

S’en débarrasser était une préoccupation permanente de nos ancêtres qui disposaient d’un panel de remèdes réputés efficaces. Les herbes, l’ail mais aussi le picherel et autres eaux de vie étaient tout particulièrement utilisés ! On en donnait même quelques gouttes sur un sucre aux enfants ! ...

Vous avez peut-être bénéficié de ces remèdes traditionnels ? Racontez-nous !!!

*herbes

  ATTENTION  

L'utilisation des plantes pour se soigner doit se faire en demandant préalablement conseil à un médecin, pharmacien ou herboriste..

 

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #remèdes

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