femmes

Publié le 27 Mars 2023

Eric Paturel, maire de la commune a rappelé l'histoire de la médiathèque qui a été mise en service en 2000.  Il a expliqué comment un groupe d'élus a eu, récemment, l'envie de mettre les femmes à l'honneur et, parmi les noms de personnalités proposés par le Comité d'Histoire, a choisi d'inscrire celui de Philoména Jouan, institutrice et poétesse, (directrice de l'école communale des filles de 1880 à à 1919) au fronton de la médiathèque. Comme elle, elle a pour mission de "contribuer à l'émancipation, à la connaissance et à la culture des individus dans toutes leurs diversités".

 

 

Marylis Costevec qui connaît bien l'histoire et l'oeuvre de la poétesse a voulu souligner la façon dont elle a marqué la population de Locmiquélic sur plusieurs générations parce qu'elle a participé à  l'instruction des filles à un moment-clé de l'histoire de France, celui où l'école est devenue gratuite et obligatoire.

Elle a aussi voulu montrer en quoi son oeuvre, à la fois moderne et très datée, est révélatrice des enjeux d'une époque qu'elle contribue à faire connaître et comprendre.

 

 La prestation des jeunes musiciens (élèves de SONAM) a été accueillie par des sourires pleins de bienveillante sympathie.

 

Le moment était venu d'écouter LES FLÂNEURS, COMPAGNONS en POESIE, accompagnés par Danièle de l'association SOUBENN. Ils ont lu des texte écrits par la poétesse, des textes qui reflètent des aspects de sa personnalité et de ses engagements :

A l'heure de la marée (scène de la vie d'autrefois)

L'avril (son intérêt pour la nature)

Causerie morale (le respect de la vie animale)

A la mémoire de Brizeux (ses références poétiques)

Aux lauréats ... (son engagement féministe)

Le nom d'une poétesse au fronton de la médiathèque de Locmiquélic : une belle inauguration
Le nom d'une poétesse au fronton de la médiathèque de Locmiquélic : une belle inauguration
Le nom d'une poétesse au fronton de la médiathèque de Locmiquélic : une belle inauguration
Le nom d'une poétesse au fronton de la médiathèque de Locmiquélic : une belle inauguration

Les comédiens de la Ti'rade (théâtre d'improvisation) ont montré un échantillon de leur talent dans diverses figures.

Ils ont notamment tenté de communiquer avec Philoména pour lui témoigner par delà le temps leur soutien devant la tâche qui lui était impartie :

Pensez donc : enseigner à une classe de 145 petites filles ! Comment cela était-il possible ?

On se le demande aussi !
Le nom d'une poétesse au fronton de la médiathèque de Locmiquélic : une belle inauguration
Le nom d'une poétesse au fronton de la médiathèque de Locmiquélic : une belle inauguration
Le nom d'une poétesse au fronton de la médiathèque de Locmiquélic : une belle inauguration
Le nom d'une poétesse au fronton de la médiathèque de Locmiquélic : une belle inauguration

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #Personnages, #femmes, #poésie, #vie locale

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Publié le 18 Mars 2023

Le printemps des poètes :

une belle occasion de mettre en valeur Philoména Jouan dont la médiathèque de Locmiquélic porte désormais le nom !

Souvenez-vous :

le 18 octobre 2022, une jeune femme, peintre en lettres, calligraphiait ce joli nom sur le fronton de la médiathèque de Locmiquélic : une belle surprise pour nous qui avons découvert cette poétesse qui a eu un rôle majeur dans l'histoire de Locmiquélic et qui était sur le point de tomber dans l'oubli.

 

Philoména Jouan

 

 

une femme, une institutrice, une poétesse

 

Philomène Jouan,
Madame Georgeault,
Philoména Georgeault-Jouan
...

De toutes ces femmes qui ont compté peu ou prou dans l'histoire de la commune, elle est, sans conteste, celle dont on peut dresser le portrait le plus complet parce qu'elle était poète et qu'elle nous a laissé des textes qui nous parlent d'elle, de ses rêves, de ses larmes, et surtout de ses convictions, de ses combats qui, pour certains, sont encore les nôtres.

 

C'est de cette femme que nous avons eu le plaisir de vous parler

le samedi 25 mars 2023 à 11 heures

à l'occasion de l'inauguration du nom de la médiathèque.

 

Les flâneurs, compagnons en poésie, vous ont lu quelques-uns de ses poèmes.

Il y a aussi eu de la musique (SONAM), de l'improvisation théâtrale (la Ti'rade):

Une cérémonie bien sympathique ...

 

Nous avons été heureux de vous y retrouver et de partager avec vous ce que nous savons de celle pour qui bien d'anciennes élèves avaient "une véritable vénération"*.

d'après bien des témoignages dont celui de Michelle Labbé qui nous parle de sa Nénène (Le bateau sous le figuier, L'harmattan, 2006, p.38).

Compte-rendu complet de la cérémonie :

:

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #Personnages, #femmes, #poésie

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Publié le 16 Novembre 2022

L'histoire de la Grande Guerre intéresse toujours !

 

C'est avec grand plaisir que nous avons accueilli plus de 60 personnes à l'Artimon, le 11 novembre 2022. Dans l'assistance, des têtes blanches, bien sûr, mais aussi de nombreux jeunes désireux de savoir comment on vivait à l'arrière pendant ce conflit qui a profondément marqué la population européenne.

Cet intérêt est rassurant : la transmission de la mémoire se fait et se fera. C'est important !

Rémy Ropert, Président du Comité d'Histoire, accueille le public.

Locmiquélic en 1914

 

Dans une première partie, nous avons présenté la population du territoire concerné, à savoir les villages de la section de Locmiquélic.

Cette partie de la commune de Riantec (la commune actuelle avec une partie de Kerbel et sans les villages de Kervern et Sterville) n'était pas encore autonome. Elle le deviendra en 1919.

Près de la moitié de la population y était concentrée, des pêcheurs surtout, des ouvriers du port (arsenal) et quelques paysans. Les femmes en majorité sans profession déclarée avaient pourtant un rôle économique important que nous avons détaillé.

La section de Locmiquélic, une petite partie de la commune de Riantec (AD 56 : plan napoléonien)

 

Nous avons aussi parlé du costume féminin, le costume de travail et celui du dimanche.

 

sortie de messe (archives de Lorient)

Nous avons insisté sur le rôle de l'école et des instituteurs, ces "hussards noirs de la République" qui avaient pour mission de former des citoyens parlant français.

Nous introduisions ainsi l'intermède poétique qui illustrait cet enseignement.

 

 

Un intermède très apprécié :

 

Les Flâneurs (Annick, Michel, Babeth) et les sonneurs (Valy/ Boutbien)
photo "Les Flâneurs" (Paule)

 

Les Flâneurs, compagnons en poésie nous ont lu des textes extraits d'un livre d'apprentissage de la lecture et  d'un recueil de poèmes rassemblés par Philoména Georgeault-Jouan, des textes que les Minahouets mobilisés en 1914 avaient donc appris dans leur enfance.

poème de V. de Laprade, extrait de la méthode de lecture Cuissart utilisée à Locmiquélic
photo "Les FLâneurs" (Paule)

 

Les Flâneurs nous ont également lu les paroles de 2 chansons "revanchardes" qu'une habitante de Locmiquélic nous a chantées récemment, des chansons écrites après la défaite de 1870 et la perte de l'Alsace et de la Lorraine, un répertoire qui lui avait été transmis par sa mère.

 

Locmiquélic pendant la Grande Guerre : une conférence bien suivie...
Locmiquélic pendant la Grande Guerre : une conférence bien suivie...

 

 

Nous avons été très heureux d"accueillir les sonneurs Jean-Marc Valy et Cyrille Boutbien qui nous ont plongé dans l'atmosphère de l'époque : c'était la musique des jours de fête  et c'étaient aussi les instruments que les Bretons aimaient entendre sur les champs de bataille.

Ils nous ont interprété une marche, un air à danser et une mélodie.

 

 

Photo "Les Flâneurs" (Jeanine)

 

Nous les remercions.
1914- 1918 : La vie sans les hommes

 

La seconde partie abordait la vie de  ceux qui étaient restés à Locmiquélic, les femmes et les enfants plus précisément.

Des femmes et des enfants qui participaient à la guerre à leur manière :

Un inventaire des oeuvres de guerre permettait d'aborder de nombreux sujets :

- la question des réfugiés

- Le soutien aux poilus par les collectes et la confection de vêtements

- les permissions,

- les orphelins; etc ...

coll. Musée de Bretagne

 

 
 
 
 
 
 
Des femmes et des enfants confrontés aux pénuries, qui ont contribué  au financement de la guerre, en achetant des titres de l'emprunt national et en échangeant leurs pièces d'or contre de la monnaie papier...
 
Le travail des femmes
 
Il s'est fait dans la continuité des habitudes d'avant guerre. La nouveauté étant cependant le travail à l'arsenal et plus précisément à la fabrication des munitions à l'île Saint-Michel et la couture à domicile pour l'armée.
etc...

Un panorama qui tentait de reconstituer le climat à cette époque de grands bouleversements.

De nombreux sujets méritaient un approfondissement qui pourront faire l'objet de publications sur ce blog ou dans nos revues et, qui sait ?, d'autres conférences.

 

Si vous souhaitez participer à nos travaux sur ces sujets ou d'autres,

n'hésitez pas à nous contacter.

 

Un grand merci aux Flâneurs,

aux sonneurs et au public.

 

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #La Grande guerre, #femmes, #Histoire Nationale.

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Publié le 1 Novembre 2022

Lucile Garrigue, élue reine d'Arvor le 15 août 2022, est  danseuse au cercle An Drouz Vor de Port-Louis et habite à Locmiquélic.

C'est tout naturellement qu'elle a honoré de sa présence le premier Fest Roz au monde organisé dans la ville des Minahouets.

Elle a aussi invité ses deux dauphines, Gaëlle Goiset et Lena Videlo à participer à l'événement.

Les Minahouets et leurs amis ont ainsi pu admirer les costumes traditionnels du pays vannetais :

La reine d'Arvor et ses dauphines mènent la danse au fest Roz d'octobre 2022 à Locmiquélic

 

- celui de Lucile, bien sûr, qui porte avec élégance le costume du pays de Lorient avec le tablier blanc des mariées des années 40 qu'elle a confectionné et brodé elle-même.

 

 

 

 

 

 

 

 

- celui de Lena Videlo, deuxième dauphine, originaire de Cléguérec, danseuse à la Kerlen Pondi (cercle de Pontivy) qui a choisi de porter une authentique tenue de mariée du pays pourlet, conservée dans sa famille.

 

- celui de Gaëlle Goiset, première dauphine, danseuse au cercle celtique de Vannes, qui arborait un costume de cérémonie des années 25-30, construit autour d'un tablier brodé par son père en 1990.

Le Fest Roz ?
Un événement créé pour récolter des fonds au profit de la lutte contre le cancer.

 

 C'est pour la bonne cause que les sonneurs du pays ont entraîné les danseurs dans des laridés à 6 ou 8 temps, des an dro, des hanter dro et des kas abarh endiablés et autres danses traditionnelles d'ici et d'ailleurs.
La reine d'Arvor et ses dauphines ont mené la danse au Fest Roz de Locmiquélic...
La reine d'Arvor et ses dauphines ont mené la danse au Fest Roz de Locmiquélic...
La reine d'Arvor et ses dauphines ont mené la danse au Fest Roz de Locmiquélic...
La reine d'Arvor et ses dauphines ont mené la danse au Fest Roz de Locmiquélic...
La reine d'Arvor et ses dauphines ont mené la danse au Fest Roz de Locmiquélic...
La reine d'Arvor et ses dauphines ont mené la danse au Fest Roz de Locmiquélic...
Que du plaisir pour les quelques 300 personnes (jauge maximale autorisée) qui ont répondu à l'appel des organisateurs (municipalité de Locmiquélic, cercle An Drouz Vor).
Merci à notre ami Joël pour ses photos !

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #vie locale, #patrimoine, #Personnages, #femmes

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Publié le 18 Octobre 2022

Surprise, ce mardi 18 octobre au matin :  le nom de Philoména Jouan était inscrit au fronton de la médiathèque de Locmiquélic.

Le Comité d'Histoire et Les Flâneurs la connaissent bien et n'ont pas raté une occasion de vous en parler et de vous lire ses textes.

Nous vous rappelons qui elle était :

 

Philomène Jouan,

Née à Caro en 1861, elle n'a que 19 ans quand elle prend en charge l'école des filles de Locmiquélic.

Madame Georgeault

En octobre 1881, elle épouse Alexandre Georgeault à qui l’on venait de confier l’école des garçons.

Elle effectuera toute sa carrière dans la section de Locmiquélic et prendra sa retraite juste avant la création de la nouvelle commune. Elle terminera sa vie à Port-Louis où elle meurt en novembre 1937.

Les Minahouets qui l’ont connue ne sont sans doute plus que quelques-uns mais ceux qui en ont entendu parler sont encore assez nombreux et vous pouvez en entendre évoquer ses interventions en faveur d’élèves particulièrement douées.

Philoména Georgeault-Jouan

Mais c’est aussi et surtout par ses poèmes, quelle publiera sous le nom de Philoména Georgeault-Jouan, qu’elle est restée dans la mémoire de la ville. Ses élèves aimaient à les dire à leurs enfants et à leurs petits-enfants jusque dans les années 60 et même 70.

Au Comité d’Histoire, nous nous sommes intéressés à ces poèmes qui nous permettent d’entrer dans l’univers d’une très jeune femme de la seconde moitié du XIXème siècle, une femme qui se révèle bien plus proche des femmes d’aujourd’hui qu’on aurait pu l’imaginer !

L’écriture, remarquable, est celle d’une femme cultivée qui a fréquenté les poètes classiques et les poètes romantiques à qui elle fait souvent référence (Lamartine, Châteaubriand ou Brizeux...).

Bien sûr, elle nous parle d’un temps où la vie était bien différente de celle d’aujourd’hui. Patriote, jacobine et revancharde, souvent moralisatrice, elle défend parfois des idées qui nous paraissent aujourd'hui tout à fait contestables.

Il n’empêche qu’elle est très proche de nous :

- Une écolo déjà : elle aimait la nature et engageait ses élèves à la respecter.

- Une féministe aussi*. Elle signait Georgeault-Jouan, revendiquant ainsi son nom de naissance et sans doute encore plus significatif ; son mari Jean Marie Alexandre Georgeault a fait campagne pour une élection au conseil d’arrondissement sous le nom d’Alexandre Georgeault-Jouan.

Philoména Jouan :

Un nom de plume qui lui va bien et  qu'elle apprécierait certainement si elle vivait aujourd'hui !

 

C’est dans les événements de son quotidien que la poétesse trouvait son inspiration...

L’œuvre de Philoména nous transporte dans un autrefois qui  nous parle d’aujourd’hui ….

*Nous vous invitons à cliquer sur le lien ci-dessous pour découvrir ou relire la charge contre le jury du concours de poésie de l’Académie des Muses Santones !

Un vrai morceau d’anthologie !

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #femmes

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Publié le 1 Octobre 2022

Le 27 septembre 1928, le nouvelliste du Morbihan publie un billet signé M.B. Celui-ci décrit la cohabitation entre les sardinières, « ces femmes qui acceptaient, avec bonne humeur, un des métiers les plus pénibles qui soient », et les touristes et les baigneurs qui prenaient le vapeur pour Port-Louis, une scène de la vie d’autrefois bien édifiante :
Ce jour-là, c’est sur la Marie-Ange, un vieux vapeur qui a repris du service que cela se passe :

« … le cortège des sardinières, le plateau sur la tête donne l’impression d’une fresque en marche le long de la jetée.

(…) Elles étaient plus de douze, embarquant à la file et le bateau était presque bondé. La place pour elles était fort juste mais où caser leurs grands plateaux ?

Les voici s’avançant entre les bancs des voyageurs maussades, et la machine leur envoyant à la figure des bouffées de vapeur, tandis que l’eau salée tombe goutte à goutte des paniers sur leur nuque et leur corsage.

Nous parlions tout à l’heure de voyageurs maussades. Vraiment, ils étaient mal avisés de se plaindre, eux qui étaient commodément assis, lorsqu’une goutte de saumure leur effleurait le nez !

Mais elles, encombrées de leur charge, dont elles devaient veiller à l’équilibre sur la tête et de leurs sabots qu’elles tenaient en main parce que, par crainte de manquer le bateau, elles avaient dû courir pieds nus, elles auraient eu bien d’autres raisons de sa plaindre de la dureté du sort !

(...)

Mais le bateau quitte le quai.

Chacune s’est casée comme elle a pu et il en est qui, debout, se balançant avec le roulis, tricotent pour ne pas perdre une minute. »

Et M. B. de conclure :

« Anatole Le Braz a chanté les faneuses de goëmons. S’il eut connu les sardinières de Port-Louis, leurs sœurs, il eut écrit pour elles, un de ses plus beaux poëmes ! »

 

Un grand merci à ce voyageur de nous offrir ce regard sur nos ancêtres, de nous rappeler leur bonne humeur et, surtout, leur courage ...

 

Nouvelliste du Morbihan (Le) du 27/09/1928

Dans le même esprit mais en 1917, lire aussi :

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #Personnages, #femmes

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Publié le 6 Mars 2022

En feuilletant la presse locale de 1922, nous découvrons dans les Nouvelles de Lorient, du Morbihan, de Bretagne et de l'Ouest  du 26/02/1922 cet article qui laisse songeuse et songeur :

 

Le chroniqueur de l'époque n'imaginait sans doute pas qu'il faudrait attendre 1979, donc beaucoup, beaucoup de lundis, pour que cela se réalise !

source BNF gallica
Par Renate Schmid — https://opc.mfo.de/detail?photo_id=7800, CC BY-SA 2.0 de, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11209318
Yvonne Choquet-Bruhat en 2006

La première femme élue à l'Académie des Sciences (fondée par Colbert en 1666) ne fut pas Marie Curie mais la mathématicienne Yvonne Choquet-Bruhat (née en 1923).

(En 2019, elles étaient 31 sur 271)

 

photo Renate Schmid — https://opc.mfo.de/detail?photo_id=7800, CC BY-SA 2.0 de, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11209318

 

Et elle sera suivie par l'écrivaine Marguerite Yourcenar (1903-1987) qui sera élue en 1980 à l'Académie Française (fondée en 1635)

A ce jour, 10 ont été élues, 6 y siègent actuellement (sur 40 membres).

 

 

 

Marguerite Yourcenar en 1982 par Bernhard De Grendel — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=54862090

 

https://www.academie-sciences.fr/fr/Seances-publiques/5-a-7-femmes-de-sciences-oubliees.htm

lhttps://www.academie-francaise.fr/les-immortels/les-quarante-aujourdhui?genre=2&trier_par=election_asc

 

Le saviez- vous ?

Il y a 5 académies sous la coupole de l'institut de France

féminisme : "Sur la route immortelle", patience et longueur de temps ...
Photo de elijahdhiett sur Unsplash

Pour en savoir plus,

cliquez sur le lien ci-dessous :

 

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #femmes

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Publié le 23 Février 2022

Le 25 février 2021, Locmiquélic apprenait le décès de Blanche HENRIO (née LE BIHAN). Elle avait 96 ans.

Et chacun de se souvenir et de lui rendre hommage :

« une femme formidable, dynamique, gentille, qui aimait partager, toujours au service des gens…

-  une femme qui m’a beaucoup appris … 

- une Grande Dame...»

On s’est rappelé l’avoir croisée à la bibliothèque municipale, aux bals costumés des écoles … On l’a revue accompagnant les promenades scolaires et  dans le car qui menait les enfants aux cours de natation qu'elle avait organisés à la piscine d’Auray.

 

On s'est souvenu de sa présence au centre culturel qu’elle a contribué à créer et où elle fut animatrice. Les ateliers de travaux manuels qui y fonctionnaient sous sa houlette depuis 1973 (au sein du Comité de coordination des oeuvres scolaires et post-scolaires des écoles publiques) furent intégrés au PLL (Patronage Laïque) en 1990 : la section ART et TRADITION qui fonctionne toujours était née.

Elle est élue au conseil municipal en 1959 et, en 1965 elle sera la première femme à occuper un poste d’adjointe à Locmiquélic, celui des affaires sociales.

une séance de travail du conseil municipal

 

Elle travailla à la création du premier foyer logement du canton devenu un Ehpad, établissement où elle décida de terminer sa vie, une vie bien remplie.

 

Le 2 décembre 2021, le conseil municipal décidait d’honorer sa mémoire en donnant son nom à l’une des rues du petit lotissement qui sera construit en face de l’école publique.

Une décision saluée par tous et en particulier par le Comité d'Histoire qui ne manquait pas de faire appel à ses témoignages (Son mari, Roger Henrio en a été un des membres fondateurs).

Merci  Blanche.

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Rédigé par Marylis Costevec

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Publié le 10 Février 2022

On ne dira jamais assez combien l'oeuvre de Philoména Georgeault-Jouan nous apporte d'informations sur la vie à Locmiquélic à la fin du XIXème siècle et sur l'univers d'une toute jeune femme de l'époque  : elle n'a pas trente ans quand elle publie "Rêves, Sourires, Larmes", ce recueil de textes en vers qui nous parle de ses émotions jour après jour, un document d'histoire des femmes, des femmes du petit peuple, vous savez celles qu'on entendait si peu !

Aujourd'hui nous vous proposons d'écouter une histoire d'amour,  sûrement inspirée par ses lectures des auteurs romantiques, une histoire telle une petite pièce de théâtre en vers que nos amis LES FLÂNEURS, COMPAGNONS EN POESIE nous font vivre avec brio !

photo "Les FLÄNEURS"

Si vous aimez changer d'époque, si vous appréciez les histoires surannées, cliquez sur le lien ci-dessous et découvrez comment on peut "aimer, être aimé et.... souffrir" !

Nous vous proposons le texte après le lien pour permettre à ceux qui aiment avoir le texte sous les yeux de suivre en écoutant ; plusieurs possibilités s'offrent ainsi à vous, lire d'abord, écouter d'abord, les deux à la fois, lire et relire, écouter et réécouter, comme il vous sied !

 

 

AIMER, ÊTRE AIMÉE ET… SOUFFRIR

 

Si tu voyais un jour prier sur mon tombeau

Un jeune homme éploré, des mortels le plus beau :

Ce serait lui…Lui ! qu’en secret mon cœur adore

Dis-lui qu’en expirant je le nommais encore !

 

J’ai là dans ce tiroir une correspondance :

C’est le trop plein du cœur d’une intime d’enfance.

 

Depuis de bien longs jours nous étions séparées

Mais j’y pensais souvent ; et pendant les soirées

D’hiver, quand on se plaît à revoir le passé,

Je parlais de Léda dans mon groupe pressé.

 

Or un jour que j’étais d’assez méchante humeur

Je vis venir à moi Thomas le vieux facteur.

 

Ma fine, me dit-il, vous paraissez bouder,

Prenez ce billet doux il va vous dérider

J’ignore ce que c’est car je ne suis pas fin,

Mais je crois cet écrit dicté par le chagrin

Voyez comme ces mots se courbent tristement,

La main du désespoir les trace assurément ;

Mais, excuse… pardon… cela ne me fait rien,

S’il y a des douleurs vous le verrez trop bien

 

Les phrases du facteur me faisaient réfléchir,

On sait qu’il s’y connaît, je n’osais plus ouvrir

Enfin, très bravement de mon peigne à cheveux

Je perçai l’enveloppe et la fendis en deux.

La lettre commençait :

P*, ce dix-neuf janvier

Chère amie, ainsi que tes doigts à ce papier

Que tu tiens, ont fait une large déchirure,

Ainsi mon pauvre cœur a reçu sa blessure

Il s’est offert lui-même, orgueilleux, ignorant,

Le plaisir de servir de cible au dieu tyran.

J’aime ! je suis aimée !... oh ! cache-toi le front ;

En te le révélant je te fais un affront,

Je le sais, ô mon Dieu, mais je souffre un martyre ;

Par commisération laisse-moi te l’écrire

 

Lorsque j’étais enfant je n’étais point méchante

Il doit t’en souvenir. Une histoire touchante

Nous faisaient toutes deux pleurer pendant longtemps

Des larmes de pitié ; qu’il est loin ce bon temps !

 

Eh bien ! je pleure encor… mais des larmes de feu,

Larmes de désespoir qui m’éloignent de Dieu !

Je pleure, malheureuse ! en menaçant le ciel

Qui dans un cœur humain laisse entrer tant de fiel

 

Pourtant ai-je le droit d’en accuser le sort ?...

Oh ! non, mea culpa, car seule j’ai eu tort

 

Qu’il aille avais-je dit, je ne veux plus le voir ;

Sa présence m’ennuie à mon plus grand devoir

Sans faillir je pourrais me relâcher un jour ;

S’il est fou, soit ! mais moi je ne sens nul amour

Pour ce pauvre insensé, venu je ne sais d’où,

Et suis fort insensible à ses longs regards doux.

 

Qu’ai-je besoin vraiment d’un pareil ennuyeux ?

Je ne puis faire un pas sans rencontrer ses yeux

Si je ris, il est gai, si je suis triste il pleure ;

Je garde le logis : il cerne ma demeure.

Me plaît-il, par hasard, d’aspirer l’air du soir,

Sous l’ombre du balcon je vois son profil noir.

Lasse de l’obsession je me sauve à l’église

Il m’y devance encor ; sa main nerveuse puise

Dans l’eau sainte, et vers moi s’avançant galamment,

M’offre un doigt que j’ai soin d’effleurer seulement.

Mais qu’il s’en aille donc et parte pour toujours

Puisse-t-il rencontrer plus faciles amours.

 

Il partit, devinant à la fin mon mépris,

Et je reçus ces mots de ce jeune homme épris :

 

« Adieu ! soyez heureuse, ô angélique femme !

Je vous quitte de corps mais vous gardez mon âme.

Avant de m’éloigner permettez qu’à genoux

J’ose baiser le sol où votre pied si doux

S’est posé bien souvent. Mais encore une fois,

Adieu !... Je vous gênais ; et pourtant dans six mois

Je reviendrai vers vous, j’en ai le ferme espoir,

Si je vis jusque là ; donc, Madame, au revoir.

On ne meurt point d’amour, Musset nous le dit bien,

Je le chantais jadis sans y comprendre rien.

- Vous si bonne !... pour moi que vous êtes cruelle ;

Vous êtes vertueuse presque autant que belle.

Que je vous aime ainsi détournant vos beaux yeux

De l’indigne étranger qui ose être amoureux.

Cependant laissez-moi le dire seulement :

Quand je vous remarquai je croyais franchement

Que vous étiez encor libre de votre main ;

J’appris que je m’étais trompé, le lendemain ;

Je voulus oublier, hélas ! c’était trop tard,

J’avais perdu mon cœur dès un premier regard.

- Au revoir ! Dans six mois à cette même date

Je serai près de vous : mon âme se dilate

A ce seul souvenir, oh ! je vous reverrai !...

Pour mon malheur, Léda, toujours je t’aimerai ;

(Tu le vois, il savait comment je me nommais)

Toi, quand m’aimeras-tu ? jamais ! jamais ! jamais ! »

 

Aussitôt je brûlai cette épître si tendre,

Mais – dois-je l’avouer ? – j’en conservai la cendre.

Certes je n’aimais point, je puis te le jurer ;

Ah ! cette indifférence ne devait pas durer !

Les six mois écoulés il revint, c’était lui !

Je sentis sa présence comme un rayon luit.

Malgré moi mon regard fut rencontrer le sien ;

La foule m’entourait : je ne voyais plus rien

Que lui seul ! si plutôt, j’aperçus une femme

Qui lui donnait le bras… il m’oubliait, l’infâme !

 

Ah ! que je souffris en cet instant fatal !

Je ne puis définir ; mais j’ai gardé ce mal.

Mon cœur se contracta, je respirais à peine,

Et ses yeux me suivaient pour augmenter ma peine.

Mes doigts crispés tordaient et déchiraient mon gant :

Il me fallait sourire aux amis cependant.

 

Rentrons, dis-je, il est temps, ce bruit joyeux m’agace

Le vent fraîchit, partons… à l’air mon front se glace.

Hélas ! je me disais que montrer mon chagrin

Eut été lâcheté ; je me mis en chemin

Pour ma demeure : ô ciel ! que longue était la route

Que je suivis ce jour ; mais j’ignorais sans doute

Qu’au logis ma douleur devait s’accroître encor ;

Partout je revoyais la femme aux cheveux d’or

Que j’avais aperçue à son bras dans la fête,

Et pour ne plus la voir je me cachais la tête ;

Mais son portrait était gravé dans ma prunelle :

Je portais ma rivale… oh ! Dieu, qu’elle était belle !...

Cette beauté mettait en moi de la folie

Et je l’aurais maudite d’être si jolie !

 

Je n’avais rien de Lui, si, mais si peu de chose,

Je gardais une fleur, un petit œillet rose…

Qui rose était resté conservant tous ses charmes,

Je le pris, et, sur lui laissant couler mes larmes,

Je lui parlai longtemps… d’abord il s’irisa,

Puis sous mes pleurs brûlants il se carbonisa.

Je fus dans cet état trois jours : quelle démence !

Dieu te garde à jamais de pareille souffrance.

 

A ce grand désespoir succéda la tristesse

Quand me vint cet écrit :

« Charmante enchanteresse,

Dimanche, vous voyant ma sœur m’a dit tout bas :

Que cette femme est belle et j’ai pressé le pas !

Au revoir ! ma Léda, dans six mois, jour pour jour,

Vous verrez à vos pieds le mendiant d’amour !

Cela pour retrouver cette froideur étrange :

Vous seriez un démon si vous n’étiez un ange… »

- Sa sœur ! c’était sa sœur ! j’aurais dû le savoir.

On n’aime qu’une fois : il aimait … sans espoir

Il est vrai ; mais je dois plaindre au moins son malheur ;

Nul autre désormais ne conquerra mon cœur.

 

Je m’en remets à toi, ma chère, sans détour,

Dis-moi qu’en penses-tu ? Crois-tu que c’est l’amour

Qui me transperce l’âme sans espoir, sans trêves,

Et me poursuit partout, même au sein de mes rêves ?...

 

 

Non !!! … ce n’est point l’amour : cela ne peut pas être,

Dieu si juste et si bon n’aurait point laissé naître

Ce sentiment impur dans mon cœur si loyal :

Je n’ai rien fait au ciel pour mériter ce mal !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Eh bien ! si j’aime, soit !... en quoi suis-je blâmable ?

L’aimable rossignol serait-il donc coupable

De chanter en son bois un duo de tendresse ?

Sans son consentement la Nature en ivresse

Lui donne voix et cœur : l’oiseau aime et chante !

L’homme rêveur s’arrête à cette voix touchante.

 

Oh ! toi qui me connais pourras-tu réprimer

Ces sentiments sans nom que j’ose t’exprimer ?

Rappelle-toi ceci : je ne peux succomber,

Ma conscience est là ; je puis mourir, tomber…

Jamais ! car sur un pic j’ai placé mon honneur,

Pour l’atteindre il faudrait me transpercer le cœur.

- Au revoir, chère amie ; en apprenant ma mort

Sous peu, réjouis-toi. L’infortuné s’endort

Sans regrets ; moi j’invoque l’éternel sommeil :

Nous nous retrouverons au jour du grand réveil. »

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

J’ai voilé cette lettre avec un crêpe noir,

Pour la morte d’amour je prierai chaque soir.

 

...........................................
BNF-Gallica : le bouquet refusé, estampe de Louis-Marin Bonnet (1743-1793)

 

Nous avons fait réimprimer quelques exemplaires du recueil qui était épuisé.
N'hésitez pas à le commander
ou à nous le demander lors de nos prochaines animations !

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #femmes, #poésie

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Publié le 2 Septembre 2021

 Les enfants ont repris le chemin de l’école. Ils vont prendre leurs marques et vous aurez bien vite l'occasion de les entendre réciter les premières poésies de l'année.

Nous vous avons souvent parlé de l'institutrice qui dirigea l'école de Locmiquélic entre 1880 et 1920. Elle était poète et les petites Minahouettes de l'époque ont appris les vers que Philomèna Georgeault-Jouan sélectionnait et parfois écrivait à leur intention.

Nous vous proposons de lire un de ses poèmes qu'elle faisait apprendre au mois de septembre.

Allez, un fois de plus, poussons la porte et tendons l'oreille :

L'école publique de Locmiquélic, construite à la fin du XIXème siècle a été déconstruite en août 2017, 80 ans après le décès de la première directrice qui était aussi poète.
Gros plan sur l'ancienne école de Locmiquélic

 

                CAUSERIE MORALE

 

Lorsque tu cours, enfant, dans la sente fleurie,                 

Prends garde d’écraser l’abeille ou le grillon ;

Quand tu t’ébats, joyeux, là-bas dans la prairie,

Ne tends pas tes filets au léger papillon.

Surtout dans le grand bois au sévère murmure

Ne va pas dérober les oiseaux dans leurs nids :

Tous ces êtres charmants qui parent la nature

Sont ses plus doux trésors, ses chefs-d’œuvre infinis !

 

Comme nous, ils ont droit au soleil, à la vie,

A la source, à la fleur, à l’ombre du buisson,

A tout ce que Dieu fit pour notre âme ravie.

Tu possèdes plus qu’eux la force et la raison                           

N’en profiterais-tu que pour laisser la trace

D’actes de cruauté sous tes pas désastreux ?

Oh ! ne fais pas, enfant, mépriser notre race ;

Sois bon, afin qu'on t'aime et tu seras heureux ! …

                                ------------------------

Une exhortation que les adultes d'aujourd'hui feraient sans doute bien de mettre en pratique !

Dessin de Moïse Harris publié en 1790.

 

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Rédigé par Marylis Costevec

Publié dans #Personnages, #femmes

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