L'Histoire de Locmiquélic par petites touches et par le petit bout de la lorgnette. Des petites chroniques vous faisant part de nos recherches sur les lieux, les gens, les traditions. Des anecdotes et des études plus approfondies au gré de notre fantaisie. Et, puisque l'histoire se construit tous les jours, un regard sur l'actualité et des annonces d'événements ...
Les actes d'état-civil nous réservent parfois des surprises et nous renseignent sur la vie d'autrefois.
BNF gallica
Nous avons retrouvé l'acte de décès de "Papillon". Il était chanteur ambulant et est décédé le 25 mars 1903 à Locmiquélic. C'était un mercredi.
Il fut "frappé d'apoplexie au moment où il chantait dans les rues de Locmiquélic"*
Ce petit bonhomme (1, 55 m) d'une soixantaine d'années avait une petite barbe taillée en pointe, grise comme ses cheveux. Il se déplaçait avec ses deux béquilles et gagnait sa vie en vendant les textes des chansons qu'il interprétait.
Dans le journal qui relate ce fait, on dit qu'il "paraissait d'une condition qui n'est généralement pas celle des chanteurs de ce genre".
Nul ne connaît son nom. On ne sait pas d'où il vient. On constate son décès et on l'enterre.
Ce n'est que trois mois plus tard que l'on en apprend plus sur le personnage : l'officier d'état-civil de la section reçoit une note du tribunal civil de Lorient et écrit en marge du registre que "Papillon" était né à Langoëlan le 7 mai 1839. Il s'appelait Isidore Nélec.
acte décès de PAPILLON, chanteur ambulant.
La police avait mené l'enquête ou quelqu'un s'était inquiété de son sort et le pleurait peut-être ...
Les chanteurs ambulants :
Les chanteurs de complaintes bretonnes sont mentionnés dans "La galerie bretonne" d'Olivier Perrin (1761-1832). Ils sont présents dans tous les pardons au moins à partir du début du XIXème siècle et sans doute avant.
Leur répertoire évolue et au XXème siècle, il y ajoutent des chansons parisiennes .
un chanteur ambulant au pardon de Sainte-Anne La Palud (Musée De Bretagne, Numéro d'inventaire : 988.0067.3)
Reproduction d'une carte postale éditée par Villard, Quimper représentant un chanteur populaire debout, monté sur une boîte, les chansons sur feuilles volantes étalées à ses pieds. Les spectateurs se pressent autour de lui avec en arrière-plan, des stands forains.
Le printemps est là ! Après un hiver passé sous le signe du vent et de la pluie, le printemps est arrivé avec un peu d'avance mais on ne peut guère en profiter. On se calfeutre et on regarde le ciel bleu par la fenêtre ou au mieux dans son jardin quand on a la chance d'en avoir un.
Le monde fait face à une épidémie qui n'est pas sans rappeler celle qui avait sévi en 1918-1919.
20 mars 1920 :
Il y a cent ans, nos ancêtres sortaient d'une période d'épreuves particulièrement éprouvantes : 4 ans d'une guerre meurtrière qui venait de prendre officiellement fin (le traité de Versailles signée le 28 juin 1919 n' a été promulgué que le 10 janvier 1920), une pandémie de grippe qui le fut encore plus, dit-on.
La vie était encore dure, la vie chère. On manquait à peu près de tout mais l'espoir était revenu et on avait envie de faire la fête.
A Lorient, la mi-carême s'était déroulée sous une pluie battante avec des chars dans la rue et les spectateurs aux fenêtres mais une semaine plus tard, le printemps était là et on ne boudait pas son plaisir :
"Les jours maussades sont encore tout près de nous. Le souvenir irritant du dimanche de la mi-carême est encore tout vif dans les mémoires de nos compatriotes. Hier c’était encore jours de bise et de pluie, c’était l’hiver morne qui semblait vouloir persister dans ses droits grisailles et tristes.
Tout à coup nous nous sommes éveillés au printemps. La première journée de la saison de lumière et de fleurs a été splendide. Dès l’aube on sentait une volonté de l’atmosphère de demeurer constante dans sa pureté magnifique et jusqu’au crépuscule, le ciel étendit sa voute bleue sans tache sur la terre embrasée de soleil.
(…)
Comme c’était bon, ces tièdes rayons solaires qui demeuraient, en ce jour de repos dominical, la plus profonde et la plus unanime des satisfactions offertes à nos heures de loisirs. Chacun s’efforçait de vivre plus intensément ces minutes merveilleuses, prémices superbes d’un bel été.
Question - Professeur Matthieu Revest bonjour, merci de nous accorder de votre temps pour nous aider à poser des repères clairs, basés sur les données scientifiques disponibles aujourd’hui concernant l’infection au coronavirus SARS-CoV-2. Pourriez-vous d’abord vous présenter, et nous dire quel rôle vous jouez dans la réponse médicale à cette i
La participation des Minahouets au premier tour des municipales a comme partout été affectée par l'épidémie de coronavirus mais plutôt moins qu'ailleurs :
56,83 % des inscrits (1888 sur 3322) se sont déplacés contre 44,64 % en moyenne pour l'ensemble du territoire.
Cette participation exceptionnelle dans des circonstances particulières s'explique sans doute par le fait qu'il n'y ait pas de cas déclarés sur la commune. Elle révèle aussi l'intérêt que les Minahouets accordent à la gestion de leur ville et une certaine tension due à l'existence de quatre listes concurrentes.
Deux listes plutôt orientées à gauche (N. Le Magueresse et C. Deprez) et deux listes plutôt conservatrices (Ph. Berthault et M. Prigent) se présentaient aux suffrages. Les scores obtenus montrent que la population est toujours plutôt de gauche (53,48 % pour 46,50%).
(Pour mémoire :
N. Le Magueresse avait été élue au second tour en 2014 avec 52,73 % des voix)
Il n'empêche que le suspense reste entier pour le second tour qui a été reporté (21 juin ?).
Les deux listes de gauche et celle de Ph. Berthault ont déclaré se maintenir. Le désistement de Marylène Prigent en sa faveur avancé par Philippe Berthault semble remis en question : Marylène Prigent aurait d'abord annoncé vouloir en discuter... Le 20 mars, on apprend dans la presse qu'elle aussi se maintient et que sa liste est déposée en préfecture.
Philippe Berthault va-t-il lui "tendre la main" comme il l'évoque dans le "télégramme" ce même jour ?
Sauf évolution des états d'esprit, les quatre listes pourraient donc s'affronter à nouveau au second tour. La participation sera peut-être plus importante puisque le scrutin devrait se tenir quand la situation sanitaire sera redevenue normale.
Philippe Berthault, dont la liste " Pour et avec Locmiquélic " a obtenu 25,18 % des suffrages lors du premier tour des élections municipales, le 15 mars, réagit aux propos de Marylène Prigent q...
A Locmiquélic, les magnolias sont en fleurs et il y en a beaucoup.
Qui sait ? Adolphine Bonnet y est peut-être pour quelque chose !
Aujourd'hui, Adolphine Bonnet (Madame Ernest Barutin) est totalement oubliée. Enfin presque ! Une rue porte son nom à Muret en Haute-Garonne, à quelques 50 kms de Villefranche de Lauragais où elle vécut.
Elle eut son heure de gloire en 1868 quand elle reçut le prix Maillé-Latour-Landry (prix de littérature et de philosophie) décerné par l'Académie pour encourager de jeunes écrivains dans la carrière des lettres :
L'auteur d’un volume de vers, les Chants de l’âme, Mlle Adolphine Bonnet, jeune personne élevée dans la retraite, loin de Paris, est désignée pour le prix Maillé-Latour-Landry, après la lecture inattendue et vraiment poétique de quelques-uns de ses chants religieux.
On ne peut en douter : Philoména Georgeault-Jouan, une poétesse qui enseigna à Locmiquélic de 1881 à 1919 s'est beaucoup inspirée de son oeuvre. Elle y a manifestement puisé des idées ; certains titres de poèmes sont presque identiques !
Nos aïeules (et aïeux ?) ont donc été indirectement nourri.e.s de l'imaginaire d'Adolphine Bonnet. Indirectement mais aussi directement puisque huit textes de la poétesse méridionale figurent dans la petite anthologie que Philoména Georgeault-Jouan publia en 1897*.
C'est d'ailleurs la seule voix féminine autre que celle de Mme Georgeault qui s'exprime dans ce recueil.
Il est temps de vous faire découvrir ce sonnet qui évoque la fleur de magnolia et qui résonna autrefois à l'école et dans les chaumières de Locmiquélic :
*L'Ecrin Scolaire, morceaux choisis d'auteurs contemporains (...) réunis et annotés par Mme Georgeault-Jouan
Pour découvrir d'autres poèmes d'Adolphine Bonnet:
Le chant de l'âme publié en 1864 et Fleurs d'été publié en 1872 ont été réédités par la BNF. Les originaux sont consultables en ligne :