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Publié par Marylis Costevec

Revoir l'Affiche

 

Comment ça s'est passé ?

 

Organiser et mener une visite guidée du cimetière sur le thème « Mémoires de guerre » était un peu risqué .. . mais nous avons osé et ce dimanche 22 mai, par un temps plus estival que printanier, c’est un groupe limité à 20 personnes que nous avons emmené dans les allées du "park an Dorze"* comme nos ancêtres appelaient ce lieu. Nous leur avons raconté des histoires :  des histoires pour sourire et des histoires émouvantes, des histoires pour se souvenir aussi.

* on disait aussi en Français "Le champ à Le Dorze", puisque c'est Le Dorze, cultivateur à Kerderff qui avait cédé une partie de son terrain.

 

 

La création du cimetière :

un événement-clé dans l'histoire de la commune

 

C’est devant la tombe d’Eugène Ropert (adjoint spécial de la section de Locmiquélic entre 1912et 1919) que nous avons fait le récit de  la création du cimetière décidée à la toute fin du XIXème siècle, un récit émaillé d’anecdotes qui ont rappelé la relation compliquée entre les représentants des Culs-Salés (surnom des Riantécois) et des Minahouets de l’époque ainsi qu’entre les Républicains et les Cléricaux.

 

Une pause devant une des plus anciennes tombes avec clôture en fer forgé (à l'état d'abandon : patrimoine à conserver ?) Photo Alain Coviaux
 

Mémoires de guerre :

focus sur la seconde guerre mondiale

Nous avons ensuite accompagnés les participants sur les sépultures de personnalités qui ont eu un rôle particulier pendant la seconde guerre mondiale.

Devant la tombe d'Alexandre Pahun, qu s'occupa du ravitaillement  en 1944-45, une Belle-Iloise s'est souvenue qu'on avait chargé un bateau avec les produits de l'île à destination de Locmiquélic. (photo Alain Coviaux)
 

Les visiteurs ont découvert ou se sont remémoré des histoires singulières d’exode, de résistance, de dévouement, des destins liés à cette période compliquée de l’histoire nationale :

Marie-Jeanne et Maurice Philippe (exode et résistance), Emile et Aline Thépaut (résistance et déportation), Joseph Le Tréquesser (résistance, fusillé de la citadelle), Adolphe Gabellec (résistant), Basilio et Eugénie Bottecchia (victimes civiles des bombardements de 43), Maurice Le Golvan (résistant), Louis Babin (soldat), Roger Trémaré (instituteur, soldat prisonnier de guerre), Marguerite Le Bot (institutrice , école repliée à Séréac)

Nolwenn nous parle de l'engagement de ses grands-parents, au maquis de Guénin, des conditions  de la réclusion de sa grand-mère (Aline Thépaut) au fort de Penthièvre ainsi que de la déportation de son grand-père, Emile Thépaut au Struthof, puis à Buckenval et à Dachau.
 

Un moment de réflexion : Qu'est-ce qui fait que l'on devient Résistant plutôt que bourrreau ? (photos : les flâneurs)

 

C'est ainsi, par l'histoire des Minahouets, que nous aimons entrer  et vous faire entrer dans l'Histoire de la France et du monde.

 

 Les Flâneurs, compagnons en poésie ont ponctué le parcours en lisant des textes de Victor Hugo (Le cimetière de ***), Robert Desnos (Le cimetière), Falmarès (Le réfugié poétique), Apollinaire (Désir)  René Guy Cadou (Les fusillés de Châteaubriand), Fred Massardier (Gentioux).

 

La visite s’est achevée devant le monument aux morts et ses symboles

en écoutant les vers de Charlotte Delbo, rescapée des camps d’Auschwitz et Ravensbruck :

 

 « Faites quelque chose

Apprenez un pas, une danse

Apprenez à marcher et à rire

parce que ce serait trop bête

à la fin

que tous soient morts

et que vous viviez

sans rien faire de votre vie. »

 

photo Les Flâneurs

 Faites quelque chose et ne les oubliez pas ...

Merci à Annick, à Babeth, à Paule et à Patricia

pour leur choix de textes et leurs lectures !

Merci à Nolwenn pour son témoignage

et merci à tous les participants.

 

Merci à Alain Coviaux pour l'article publié dans le télégramme :

 

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