Humour en temps de guerre ...........................
Rire jaune ?
En 1917, avec la guerre dont on ne voyait pas le bout on n'avait pas vraiment le coeur à rire.
Le Nouvelliste du Morbihan publiait pourtant régulièrement des "blagues" sous le titre "Le mot de la fin".
Comme cette carte postale, elles évoquaient souvent la guerre en prenant le parti d'en rire.
Celle du 1er avril 1917 est un jeu de mots :
"On nous signale que le dernier succès de nos amis les Anglais seraient dus, en grande partie, aux fameux tanks dont ils font un usage abondant.
Tout vient à Tank à qui sait attendre "
Difficile de savoir si nos ancêtres les Minahouets* goûtaient ce type de plaisanteries.
1917, c'est aussi l'année où les marchandises commencent à manquer sérieusement. Mais parfois, à quelque chose malheur est bon.
Le 1er mars, la scène se passait à l'école :
" M'zelle, M'zelle ... Pour économiser l'encre et le papier, est-ce qu'on ne pourrait pas supprimer les devoirs 2 jours par semaine ?"
On se console en se disant que les Allemands souffrent encore plus des privations et on s'en réjouit :
" En Bochie,
- Dis-moi, Lisbeth, ton fiancé te fera-t-il un cadeau pour tes oeufs de Pâques ?
-Oh ! Voui ! Il m'a promis un kilo de pommes de terre."
le 13 mars, nous avons relevé une blague dont on entend encore une version de nos jours :
"Pourquoi les Français et les Anglais marchent-ils si bien ensemble ?
- Parce qu'ils se tiennent par la Manche."
Nous terminerons par cette bonne vieille plaisanterie un tantinet machiste valable en temps de guerre comme en temps de paix. Elle amuse encore parfois de nos jours, hélas !
"Un bain de pied à la moutarde pour monsieur.
- Il est malade ?
- Pas encore; mais je vais lui présenter bientôt les notes de ma couturière ..."
Mais ... depuis quand la fait-on celle-là ???
* "Minahouets" est le surnom collectif des habitants de Locmiquélic.