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Publié par Marylis Costevec

Pâques en 1917 ...

Pâques en 1917 ...

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Vous l'avez certainement deviné. Cette carte a été envoyée pendant la Grande Guerre. Est-ce un poilu qui l'envoie à sa fille ?

Cela se pourrait. Le message adressé à Raymonde et daté du 7 avril 1917 est court :

" Bons baisers de ton papa. Embrasse bien Maman, Mémée, Germaine et Léonce ".

                                                                                            Signé : Léonce

Il semblerait bien que chacun des enfants ait reçu une carte ...

Que sait-on des fêtes de Pâques en 1917 ? Le Nouvelliste du Morbihan évoque une importante fréquentation des offices religieux à Lorient et à Vannes. A Lorient, on se presse tous les jours pour écouter les sermons de l'abbé Lucas à l'occasion du carême.

Et sur le front ?

A ce sujet, nous vous transcrivons la page du journal de guerre de Loeiz Herrieu, originaire du pays de Lorient et fervent pratiquant :

" Nous allons entendre la messe à la cathédrale de Soissons, l'un des plus beaux édifices de style gothique ogival. Elle a été bien abîmée par l'artillerie ; moins cependant que celle de Reims. C'est dans la grande sacristie qu'on célèbre les offices depuis le début de la guerre, mais l'aumônier de la Division a demandé au curé l'autorisation d'officier aujourd'hui dans la grande nef. La musique de la Division est également présente. L'église est presque pleine de soldats. Après la messe, le curé-archiprêtre nous a remercié d'être aussi nombreux. "Voici,  dit-il, vingt ans que je suis à Soissons. Jamais encore je n'avais vu autant d'hommes en même temps dans mon église. (...)"*

Les soldats ont voulu renouer avec Dieu au moment de risquer leur vie pour la Patrie ?

"Faire ses Pâques" fait partie des obligations pour les catholiques (se confesser et communier une fois par an est le minimum requis. Le temps de Pâques était souvent choisi pour cela.)

* Loeiz HERRIEU, Le tournant de la mort, traduit du breton et édité par Daniel Carré en 2014.

 

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