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Publié par Marylis Costevec

Je suis une fille de Nézenel et mes ancêtres y ont vécu depuis le XVIIème siècle et peut-être même bien avant.

Le village est toujours là. Il reste suffisamment d'indices visibles et de documents qui permettent d'imaginer son aspect originel malgré les transformations et la modernisation des lieux.

Nous vous en avons parlé le dimanche 19 juin 2022. En attendant une prochaine visite commentée, je vous propose de découvrir l'histoire de ma maison natale qui semble assez représentative de l'évolution de plusieurs maisons du village.

En la voyant toute pimpante avec sa façade blanche et son pignon rouge pétant, qui pourrait s'imaginer qu'elle figure sur le cadastre napoléonien qui date de 1837 (N° 253, section H) et même sur les plans établis vers 1758 pour la construction du fort de Pen Mané ?

Pour l'heure, je n'ai pas encore idée de la date exacte de sa construction mais j'ai déjà découvert un joli bout de son histoire en étudiant les vieux papiers de ma famille et en cherchant d'autres aux archives départementales (actes notariés, adjudications)

Extrait cadatre napoléonien de Riantec. En blanc, les voies charretières
AD56-extrait cadastre napoléonien de Riantec

Les voies charretières sont en blanc.

Alors, récapitulons :

- en 1889, c'est une maisonnette construite en pierre, couverte en chaume avec une pièce en rez-de-chaussée et grenier au-dessus, comme à l'origine vraisemblablement.

Son propriétaire, Jean-Louis Le Garff, maçon à Kerderff, qui la loue à un pêcheur a des dettes. La maison et ses dépendances sont vendues aux enchères et le créancier, Jules Le Guennec, négociant à Port-Louis, est adjudicataire. Il va continuer à la louer.

En 1906, elle est acquise par mes arrières grands-parents, Joseph Costevec et Sophie Allain.  Elle a subi quelques modifications : il y a alors deux pièces au rez-de chaussée (on a probablement monté une cloison de planches) et la toiture est en ardoises.

En 1932, elle n'a pas changé quand mes aïeux la lèguent à leurs petits-enfants mineurs, sous la tutelle de leur mère Louise Le Blaye, veuve de Louis Costevec.

C'est alors qu'elle est sur-élevée. L'escalier qui monte à l'étage trouve place dans l'appentis côté ouest. La  grand-tante Louise tiendra, en bas, la succursale de la Persévérante où les habitants du village trouveront épicerie, linge, sabots, vaisselle.....) jusqu'en 1943 (date de l"évacuation). Fifine, sa nièce, qui habitait face à l'église, racontait qu'elle lui portait la menue-monnaie de la quête.

C'est là, au rez-de chaussée, que je suis née au temps des cerises pendant que l'on restaurait la maison qui avait été attribuée à mon grand-père lors de la donation-partage de1932. C'était une autre maison du village (sans doute bien plus ancienne mais qui n'en a pas l'air)........

...une autre histoire (Elle avait été, par exemple, la seule maison du vieux village à avoir été détruite par une bombe incendiaire en 1943).....

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