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Publié par Marylis Costevec

Aujourd'hui, premier mai 2023, nous vous proposons de revivre la journée du 1er mai 1933 avec François Le Levé, syndicaliste né à Locmiquélic le 13 novembre 1882.

On a plutôt l'habitude d'honorer chez lui, la mémoire d'un résistant, déporté au camp de concentration de Neuengamme en juillet 1944 qui mourut d’épuisement au cours de son rapatriement vers la France le 20 juin 1945. Il avait 62 ans.

Au moment de son arrestation, il était le représentant du mouvement syndical au Comité Départemental de Libération à Vannes.

 

Le 1er mai 1933

 

En 1933, François Le Levé était secrétaire général des travailleurs du port de Lorient et secrétaire général de l'Union Départementale.
 
Le meeting

Ce jour-là," les syndicats confédérés avaient mis sur pied un programme complet pour célébrer dignement le 1er mai (...)"

2500 (selon LE RAPPEL) ou 800 (selon Le NOUVELLISTE) "travailleurs de toutes les professions assistaient au meeting de la salle des fêtes."

La salle des fêtes était située sur le cours des quais à Lorient.

"Une trentaine d'unitaires (membres de la CGTU, minorité révolutionnaire communiste) qui s'étaient rassemblés à la bourse du travail sont arrivés en cortège, drapeaux en tête à la salle du cours des quais. Mais apprenant que la parole ne leur serait pas accordée", ils n'y pénétrèrent pas. Valière , un des militants communistes, grimpé sur une fenêtre pour haranguer la foule fut arrêté par les agents mais ne fut pas conduit au poste de police grâce à l'intervention d'un confédéré.

" François Le levé fut le premier à prendre la parole pour remercier le très nombreux auditoire et préciser le sens et le portée de la manifestation".
Il céda la parole à Michaud, secrétaire de la fédération nationale des travailleurs de l'Etat, délégué de la CGT qui expliqua les raisons de la revendication essentielle de cette journée : la semaine de 40 heures. Il précisa aussi comment la CGT entend réaliser l'unité syndicale.

Le défilé

Les assistants retrouvèrent les Unitaires à la sortie de la salle et le cortège, encadré par un service d'ordre très sérieux, se forma rapidement et se mit en marche sous treize bannières différentes. Les principales artères de la ville furent parcourues par les manifestants qui arboraient le brin de muguet et l'églantine rouge à la boutonnière et chantent des refrains révolutionnaires. La dislocation eut lieu à la Bourse.

Après-midi festif

Les militants et leurs familles se retrouvèrent l'après-midi pour des réjouissances au parc de Soye. Le journal LE RAPPEL félicite notamment les artistes et la chorale de la société de production ouvrière  applaudis par "Un public joyeux et animé".

 

Sources :

https://maitron.fr/spip.php?article154007

LE RAPPEL DU MORBIHAN et LE NOUVELLISTE du MORBIHAN

 

 

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