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Publié par Marylis Costevec

Une vasière à Locmiquélic (photo Marc Le Sénéchal).

Une vasière à Locmiquélic (photo Marc Le Sénéchal).

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Avant que la télévision n’ait fait son entrée dans les foyers, les soirs d’hiver à la veillée, on se racontait des histoires. Et comme déjà on adorait se faire peur, surtout quand on était bien en sécurité près de la cheminée, on entendait surtout des histoires de revenants, d’apparitions mystérieuses, de jeteurs de sorts et de maléfices divers.

Des histoires à faire peur ...

Si vous n’avez pas connu ces temps-là, interrogez donc vos parents ou vos grands parents. Ils se souviennent certainement des « dames blanches » qu’on pouvait rencontrer au bord du chemin ou du bugul noz qui attrapait les enfants qui se hasardaient à sortir la nuit …

Il y avait des personnages qui avaient la réputation de faire apparaître des êtres surnaturels. On disait qu’ils faisaient des tours de « physique ». L’oncle de Jean Baptiste voyait un cheval blanc chaque fois qu’il allait voir sa belle : il soupçonnait le premier curé de Locmiquélic d’essayer ainsi de l’empêcher de la rencontrer car il aurait voulu le voir entrer au séminaire.

A Groix, c’était le meunier qui jetait des sorts à qui s’aventurait la nuit entre Primiture et Piwisi.

 

Bientôt, Halloween ou Samain

Vous savez certainement que la fête d’Halloween est une interprétation commerciale d’une très ancienne fête celte que les Irlandais auraient emportée dans leurs bagages quand ils ont émigré aux Amériques : la nuit de Samain qui marquait le début de l’année et le passage de la saison claire aux mois noirs. En Bretagne aussi, on avait cette tradition avant que l’église catholique ne la récupère …

Cette nuit-là, les morts venaient rendre visite aux vivants, disait-on.

Alors si, en cette nuit très spéciale, vous vous promenez entre Normandèze et la pointe du Bigo, à marée basse, peut-être que vous apercevrez des silhouettes de femmes penchées sur la vasière. Il se peut qu’elles reviennent pêcher des palourdes ou des bigorneaux comme elles le faisaient autrefois. Regardez bien et, dans les rayons de la lune, vous distinguerez peut-être l’empreinte des planches qu’elles clouaient sous leurs sabots afin de ne pas s’enfoncer …

Et bien sûr, si vous voyez tout autre chose, n’oubliez pas de nous le raconter …

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