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Publié par Marylis Costevec

le lait de mai

La tradition du "mai" qui consiste à accrocher une branche de hêtre ou d'aubépines aux fenêtres est en train de renaître. La coutume du "lait de mai" qui y était associée fait l'objet de tentatives plus rares ...

Qu'était-ce exactement ?

  LA BRANCHE ET LE LAIT DE MAI   

 

Connaissez-vous la tradition du « lait de mai » ? Longtemps indissociable de celle de la « branche de mai », il ne semble pas en rester grand-chose dans les mémoires de notre ville et c’est un peu par hasard que nous en avons eu connaissance.

Le Nouvelliste du Morbihan évoque cette pratique en 1917, et regrette que, seule la moitié " la plus faible encore que plus aimable» (sic !!!!) de la jeunesse lorientaise se soit levée « au premier chant du coq pour (…) s’égailler dans les campagnes reverdies (…) et s’en soit allée « par les sentes étroites et les agrestes chemins creux vers une ferme déterminée, (…) où l’on est assuré d’avance de trouver le bon lait crémeux et écumeux à qui on a si heureusement donné le gracieux vocable de lait de mai."

Le chroniqueur déplore cependant qu’en lieu et place des lauriers attendus au front des héros qui combattent, "les pèlerins de l’aube ne rapporteront de leur promenade que les rameaux aux feuilles d’un vert humide qu’ils arboreront comme porte-bonheur au-dessus des portes et des croisées du logis familial (…) "

Ce n’est donc pas la veille mais le matin du premier mai que les jeunes Lorientais accrochaient la « branche de mai ». Les citadins faisaient donc d’une pierre deux coups en célébrant le renouveau de la nature.

Il semblerait que la tradition du "lait de mai" venue de la nuit des temps était respectée un peu partout en France. Elle était encore en vigueur à Lorient en 1939. En 1932, à Nantes, elle donna lieu à une fête un peu folklorique. Interrompue en 1939, elle aurait été reprise en 1949.

De nos jours, on sert « le lait de mai» ça et là et sous différentes formes : en Normandie, en Bretagne (à Saint Pol de Léon) notamment, histoire de faire revivre les vieilles traditions.

Selon la légende, la rosée du premier mai aurait des vertus magiques qui passeraient dans le lait des vaches. Mais chacun sait que, depuis toujours, c’est avec le lait du printemps que l’on faisait le meilleur beurre, les meilleurs fromages (tout le monde connaît le « gouda de mai »). Après avoir consommé du  foin en hiver, les vaches retournaient au pré et se régalaient de la nouvelle herbe tendre. La saveur du lait et de ses dérivés s’en trouvait fort améliorée …

Allez, cherchez bien et vous trouverez peut-être des vaches nourries à l’ancienne … l’occasion de découvrir et d’apprécier le vrai bon goût du lait de mai !

Et si par miracle, vous connaissez quelqu'un qui les trait encore à la main, dites-le nous vite : on accourt !

 

La branche de mai : cliquez sur le lien :

 

 
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M
J'avoue, à ma grande honte, que je n'ai pas repéré cette faute de français que je ne fais sans doute pas personnellement (?) ! Il s'agit là d'une citation. L'erreur a été commise par un chroniqueur en 1917. Sachez qu'à l'époque, le Breton lettré parlait un français scolaire de très bon niveau (sans doute bien meilleur qu'ailleurs en France en général) mais qui était parfois entaché de "bretonnismes". Bien que je comprenne assez bien la langue de mes ancêtres, je ne saurais dire s'il s'agit ici de cette possibilité. Le Breton aurait-il personnalisé le lait ? Ce n'est pas totalement impossible ! Merci toutefois pour cette remarque qui permet la réflexion ...
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R
Sympa et original, cet article, mais...puis-je me permettre une petite remarque ? Allez, j’ose !<br /> Le lait est-il une personne ? Non, n’est-ce pas ? Donc on ne peut pas écrire « le lait à qui » etc, le pronom relatif qui, en tant que complément, ne pouvant représenter qu’une personne, mais « Le lait auquel... ». Pardon pour cet insupportable accès de pédanterie, mais il s’agit d’une (petite) dérive langagière en pleine expansion, et cela me chagrine...
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