Paule Opériol, les bernaches, nous et les autres...
Un public attentif à la médiathèque Philoména Jouan pour une rencontre autour du recueil de poèmes publié par Paule Opériol qui nous accompagne souvent dans nos déambulations avec ses amis les Flâneurs, compagnons en poésie.
Paule nous a raconté ce besoin d'écrire qui la titillait depuis toujours ; elle nous a raconté ses premiers essais rangés dans un tiroir. Elle nous a dit comment la lecture des poèmes au sein de l'association "les Flâneurs" l'avaient libérée.
Elle nous a raconté le déclic pendant le confinement et puis cette rencontre avec une troupe de bernaches au bord de la petite mer, une rencontre fascinante...
Et puis, yeux fermés, nous avons écouté les flâneurs nous lire une première salve de vers :
Ça parlait des bernaches, ça parlait des moineaux...
Ça parlait de la mer,
ça parlait de temps calmes, ça parlait de tempêtes,
ça parlait d'un jardin qui grandit quand y grouille la vie...
Ça parlait de la vie, de la vie d'ici sur la rade, au bord de la rade, de la vie libre de ceux qui s'accordent et de ceux qui se chamaillent.
Ça parlait des oiseaux, ça parlait de l'eau ...
et finalement, ça parlait de nous ...
Un temps d'échanges où chacun a pu exprimer ce qu'il a ressenti
et puis...
et puis on a écouté
et puis on s'est rappelé
les rues désertes
la ville silencieuse
malgré le cri des mouettes...
la vie dehors et nous dedans
seuls, soumis,
" presque consentants"
On s'est rappelé "les essentiels"
ceux qui soignent, ceux qui nettoient,
ceux qui produisent,
ceux qui vendent, ceux qui réparent...
On s'est rappelé qu'on avait besoin des autres,
de tous les autres
On s'est rappelé que nous sommes société...
Et pendant ce temps, elles sont revenues
...
les bernaches !
Merci Paule, Merci les Flâneurs, Merci Elisabeth