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Publié par Marylis Costevec

La Marseillaise, la sonnerie aux morts ont retenti dans le cimetière de Locmiquélic où de nombreux habitants, militaires et élus s'étaient réunis. Les drapeaux se sont inclinés devant le monument aux morts pour commémorer le 106ème anniversaire de l'armistice de 1918 et rendre hommage à tous ceux qui sont morts pour la Patrie et plus largement à tous ceux qui l'ont défendue.

    Un Minaouet décoré

La médaille de la Reconnaissance de la Nation à été remise à Jacques Nézet, né à Locmiquélic en 1939. Il a servi en Afrique du Nord en 1960 et 1961. Menuisier de formation, il avait été affecté au 6ème régiment du génie à Angers spécialisé "dans des opérations de déminage, de construction de ponts, de destruction d'ouvrages, la réalisation de travaux d'infrastructure, l'utilisation d'engins simples du bâtiment". En Algérie, Jacques Nézet a participé à la construction de routes et de pont.

 C'est un visage bien connu ! Il est porte-drapeau depuis plus de quarante ans  : il ouvre presque tous les défilés patriotiques de Locmiquélic et aussi de Riantec où il réside désormais, juste de l'autre côté de la "frontière" !

Gratitude, lucidité et espérance

Monsieur Eric Paturel, maire de Locmiquélic, a lu le message de Monsieur Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et de Monsieur Jean-Louis Thieriot, ministre délégué auprès du ministre des Armées et des Anciens combattants :

Il exhorte à "se souvenir du sacrifice" des combattants de la Grande Guerre et rappelle, en cette année du 80ème anniversaire de la Libération, de grand faits d'armes de la seconde guerre mondiale sans oublier d'évoquer des conflits plus récents et la situation actuelle :

 

11 novembre 2024 : lecture du message des ministres

 

C’était il y a 106 ans, en 1918. À la 11ème heure du 11ème jour du 11ème mois, de la boue des Flandres à la frontière suisse, les clairons égrènent les notes du « cessez-le-feu ». Aux fiertés de la victoire se mêle le cortège d’ombres des « péris en terre », accompagné de ceux qui les pleurent. Ce sont ces sacrifices que nous commémorons aujourd’hui, auxquels sont agrégés depuis 2012 celui de tous les « morts pour la France ».

Honorer leur mémoire, c’est écouter ce qu’ils nous disent encore aujourd’hui.

Ils nous laissent un devoir de gratitude, de lucidité et d’espérance.

Le devoir de gratitude, c’est tout simplement se souvenir du sacrifice de ces jeunes hommes, habités des promesses de la vie, qui ont consenti à tout donner pour que la France demeure. Les épreuves qu’ils ont traversées sont inimaginables.

Pour nous en imprégner, laissons la parole à un témoin, le général de Castelnau. Leur vie, c’était « marcher, marcher encore, marcher quand même à demi-mort de fatigue, trempé jusqu’aux os, transi de froid ou bien épuisé de chaleur et de soif dans l’air embrasé d’une journée torride (…). Gravir la pente du terrain sous le lourd fardeau du sac, charger baïonnette au canon dans le sifflement des balles, le crépitement des mitrailleuses et le mugissement des obus. Combattre le jour, combattre la nuit, veiller toujours ; mourir obscurément dans le sillon d’un labour ».

Le devoir de lucidité, c’est de ne pas oublier que 21 ans après que les canons se fussent tus, il a fallu reprendre les armes en 1939. La conjonction de la lâcheté et de l’aveuglement ont transformé la « der des der » en « armistice de vingt ans » pour reprendre les mots du maréchal Foch. À l’heure où la tragédie de la guerre a fait son grand retour en Europe, à l’heure où certaines puissances remettent en cause tous les fondements de l’ordre et du droit international, ceux de 14 et ceux de toutes les guerres nous murmurent de continuer à défendre la paix.

Le devoir d’espérance, c’est de ne jamais douter des ressources de la France pour venir à bout des défis qui se présentent à elle. La guerre change de visage, mais de génération en génération, les soldats de France demeurent animés de la même volonté de défendre l’honneur et la patrie.

En cette année du 80ème anniversaire de la Libération, souvenons-nous des soldats du commando Kieffer qui ont foulé les plages de Normandie le 6 juin 1944 ; souvenons-nous des soldats de la 1ère armée de Lattre qui ont débarqué en Provence ; de ceux de la 2ème division blindée du général Leclerc qui depuis le désert, à Kouffra, sont remontés jusqu’à Strasbourg pour la libérer et accomplir leur serment ; souvenons-nous des héros de la résistance intérieure, mais aussi du calvaire des incorporés de force d’Alsace-Moselle, souvenons-nous du courage des parachutistes de Dien Bien Phu, de celui des soldats qui se battent en opération extérieure et notamment ceux du Liban qui y défendent la paix depuis 1978 : comment ne pas voir que ces combattants ressemblent comme des frères aux Poilus de 1914 ?

Au fil de notre histoire, les soldats morts pour la France, ceux tombés pour le service de la Nation, ou pour le service de la République nous disent les pérennités françaises. Toujours, nos armées sont là pour accomplir la mission.

C’est pourquoi, réunis au pied du monument aux morts, élus, anciens combattants de toutes les générations du feu, enfants des écoles, nous ne sommes pas seulement la garde des morts, nous sommes d’abord les sentinelles des vivants.

Vive la République !

Et vive la France !

Le STONES LAND PIPE-BAND (11 novembre 2024)

 

Les différentes phases de la cérémonie (allocution, d'Alain Le Huec, président de la section locale de l’Union française des anciens combattants ; dépôt de gerbe...) ont été entrecoupées par des airs joués à la cornemuse par les Stones land pipe-band...

 

Et... Surprise ! C'est au son de "la Madelon" que les participants ont été invités au traditionnel pot de l'amitié servi à la mairie !

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