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Publié par Marylis Costevec

(BNF, gallica, la Baïonnette, 14 nov 1918)

(BNF, gallica, la Baïonnette, 14 nov 1918)

Si LE PETIT PARISIEN du 1er octobre 1918, pouvait titrer « Les écoliers réintègrent les classes » et «  L'administration de l'instruction publique [estimer] que, pour la première fois depuis trois ans, la rentrée scolaire [s'annonçait] comme à peu près normale … », ce n’était pas vraiment le cas en Morbihan où le préfet avait été contraint de repousser la rentrée à 2 reprises.

Fin septembre 1918, on repère dans les journaux quelques entrefilets où les écoles annoncent le report de la rentrée au 14 octobre. L’épidémie de grippe frappe sévèrement le département et même si on note un petit fléchissement, il est toujours jugé prudent d’éviter les rassemblements pour limiter la contagion.

Le 13 octobre 1918, on lit dans le NOUVELLISTE DU MORBIHAN que, bien que l’épidémie ne soit pas plus intense,  la rentrée n’aurait pas lieu avant le 4 novembre au plus tôt dans le Morbihan et l’Ille et Vilaine et le Finistère.

Enfin, le 3 novembre, on apprend que la préfecture du Morbihan, considérant que "l’épidémie de grippe est en voie de décroissance", a fixé la rentrée des classes au lundi 4 novembre, sauf en ce qui concerne quelques communes. 

Parmi le 24 communes concernées,  on trouve Riantec, Nostang et Kervignac.  Alors, les petits Minahouets ont-ils pu se présenter à l’école ? Probablement ! même si la section de Locmiquélic n’avait pas encore obtenu son indépendance et faisait toujours partie de la commune de Riantec mais rien ne nous permet de l’assurer.

En tout état de cause, ceux qui sont rentrés dans la cour de l’école, à cette date ou plus tard, ont été l’objet d’un examen attentif car  « pour tenir compte d’une situation sanitaire qui [commandait] encore de sérieuses précautions »,  différentes mesures avaient été préconisées par le conseil départemental d’hygiène :

« -Les maîtres exercent une surveillance assidue sur les écoliers et n’admettent, chaque matin, que ceux qui paraissent indemnes de toute indisposition.

- Les enfants appartenant à une famille dont un membre est atteint de grippe s’abstiennent de venir à l’école.

- Le nombre de sortie dans la cour de l’école sont augmentées pour permettre d’aérer fréquemment les salles d’étude.

- un chauffage entretenant une douce température doit être assuré partout.

- Les maîtres qui constateraient une diminution de la fréquentation scolaire causée par la grippe devront en aviser immédiatement la municipalité qui en saisira le préfet.

- il est demandé aux directeurs d’internat d’exiger, des élèves rentrants, un certificat médical constatant qu’ils ne sont pas atteints de la grippe et qu’il n’y a, dans leur famille, aucun cas contagieux. »

l'UNION MORBIHANNAISE du 10 novembre 1918.

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