Hommage à Jean Pierre Calloch (27 avril 1917)
La cérémonie fait l'objet d'un article publié le 3 mai 1917 dans Le Nouvelliste du Morbihan.
À l’ami perdu
Je ne vous verrai plus, douceur de ces regards,
Je ne me perdrai plus au fond de votre océan :
Celui que j’aime est cent et cent lieues
Loin de ma chaumière et de mon Arvor.
Et je sanglote, plein de reproches :
« O ! pourquoi vous ai-je donné mon cœur ? … »
Mais il n’y a, hélas ! personne qui m’écoute …
Douceur de ses regards, je ne vous verrai plus …
Regard de ses yeux, regard enivrant,
Plus clair que la première lueur du jour
Et profond comme la mer,
Qui rendiez plus pure ma pensée,
Jardin de rêves célestes sans nombre ;
La pureté a la paix pour signe,
Et un fleuve de paix découle de vous …
« Soleil de ses yeux, soleil béni,
lorsque vous répandiez sur moi la douceur de vos rayons,
toutes les pensées noires s’en allaient en fumée,
mon cœur était plein de chansons,
Aujourd’hui, hélas pour moi !
Sa voix est éteinte et lui, le nuage de la nuit le recouvre par masses …
Et je pleure à force mon soleil disparu,
O soleil béni, soleil de ses yeux ! »
D’après l’article paru dans le Nouvelliste du Morbihan (3 mai 1917)