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Publié par Marylis Costevec

 

 La beauté 
selon Philomène.

 

 Quels étaient les canons de la beauté pour une adolescente en 1875 ?

Mme Philoména Georgeault-Jouan (1861-1937) nous éclaire dans un de ses poèmes dont nous vous livrons les premières strophes :

 

Lorsque j’avais quinze ans, je rêvais d’être belle,
D’avoir de grands yeux noirs à la vive prunelle,

Ombrés de cils épais très soyeux et très longs.
Ainsi que les sourcils, je les désirais blonds.

Un front blanc, découvert, et des joues toujours roses,
Fraîches et veloutées comme des fleurs mi-closes,

Des lèvres carminées aux sourires faciles,
Façonnées par l’amour, Lutin aux pieds mobiles.

Mes cheveux ondulés, brillante toison d’or,
Eussent orné mon chef pour l’embellir encor.

Hélas ! cette beauté sut m’être refusée.
Pourtant elle vécut toujours dans ma pensée.

Et, parfois, en voyant un profil gracieux,
Jalouse, malgré moi, je détournais les yeux.

Mais nul ne devina cet insensé désir ;
Partout je paraissais savourer le plaisir ;

Néanmoins je cachais dans un pli de mon cœur
Un regret… eh ! que dis-je ?... un reptile rongeur.

[...]

Mon rêve s'est réalisé in "Rêves, Sourires, Larmes" par Philoména Georgeault-Jouan

Un poème que les FLÂNEURS EN POESIE 

nous ont lu le 8 mars lors de soirée dédiée à la poétesse.

 

Les rêves des jeunes filles d'aujourd'hui sont sans doute différents.

Qui rêve encore d'un teint blanc et de joues roses ?

Autres rêves peut-être mais rêves sûrement !

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