Pour rire en novembre : les mots de la fin...
Un aperçu des blagues publiées dans la presse de la fin du XIX ème siècle qui permet de se faire une idée de la société de l'époque et de la façon dont les auteurs percevaient l'autre ( l'enfant, la femme, l'étranger, les petites gens, etc ).
« Il y a de l’esprit dans nos livres, dans nos journaux, dans nos brochures, dans nos conversations, nous mangeons , nous dormons bercés par les mots de la fin. »
Si l’on en croit cet article lu dans "le patriote breton", les histoires drôles qui paraissaient dans les journaux de la fin du XIXème siècle sous le titre de « mots de la fin » étaient appréciées mais qu’est-ce qui faisaient rire les lecteurs de cette époque ?
Petit aperçu
Les mots d’enfants :
« Dis, papa, pourquoi l’éléphant a-t-il une trompe ?
-C’est pour saisir ses aliments.
-Alors, pourquoi tu n’en as pas ? »
Notre ami L… travaille dans son cabinet
Auprès de lui, son fils, bambin de 4 ans joue avec ses soldats de plomb.
Soudain, la femme de chambre vient apporter la carte d'un visiteur.
« Quel raseur ! s’écrie L…, qui, néanmoins donne l’ordre d’introduire.
Alors, l’enfant au moment où le visiteur entre dans le cabinet :
-Bonjour, raseur ! »
Les femmes et leurs défauts :
« Ta future a-t-elle des capitaux ?
-Hélas, je crains qu’elle n’ait que les sept péchés ! »
Monsieur se plaint amèrement de la coquetterie de madame.
Il la surprend en train de soigner particulièrement son corset.
-Sapristi ! s’écria-t-il, à quoi bon tout cela si personne ne doit le voir ?
- Est-ce qu’on sait maintenant, répond tranquillement madame, avec ces terribles rayons X »
Au restaurant :
On est en hiver
« Garçon, qu’est-ce que vous avez de froid ?
-Les pieds, M’ssieur."
Un couple britannique s’installe et commande deux ailes de volaillle
Le garçon revient au bout d’un instant
-Il n’en reste plus qu’une
- Aoh ! fait l’anglais songeur, que va manger mon fâme ? »
Au tribunal
Un fidèle récidiviste passe en police correctionnelle dans une petite ville de province et s’entend condamner à une peine qu’il s’attendait à voir beaucoup plus forte :
-Ils ne sont pas méchants à ce tribunal, dit-il au gendarme, j’y reviendrai !
-Qu'est-ce que le prévenu avait à la main quand il a frappé le plaignant ? demandait le juge à l’agent Latronche ?
- Je ne lui ai rien vu à la main que son poing, monsieur le président. »
Nous terminerons ce petit aperçu par un "comble" et une histoire de différences, à la sauce d'autrefois ...
Le comble de l’habileté pour un jardinier : déraciner un préjugé.
Je suis persuadé que vous ne savez pas quelle différence il y a entre une puce et un gilet de flanelle.
La différence est énorme pourtant car, si une puce peut sauter, un gilet de flanelle ne doit jamais « s’ôter » lui !
...et par une blague illustrée
Sur un transport :
-Nous allons prendre un ris, v-là le temps qui s'embarbouille...
-Du riz, bonne affaire, ça va nous changer des fayots !