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Publié par Marylis Costevec

Nous vous emmenons en 1891. Les anciennes coutumes liées à la Semaine Sainte sont encore en vigueur (Elles seront interdites en 1900 pour les bâtiments de la Marine, donc quelques années avant la loi de séparation des églises et de l'Etat).

En rade, tous les navires "portent le deuil de la mort du Christ" :

"Les navires de commerce français et étrangers amarrés aux quais ou mouillés en rade, ont tous sans exception, le pavillon national en berne. Le yacht Fleur-de-Lys, capitaine Montagné, a de plus ses vergues en pantenne*. Il en est de même des navires de l'Etat en rade et dans le port."

L'artillerie de marine tire un coup de canon toutes les demi-heures."

Les bâtiments du port ont mis le drapeau en berne :

"Aux bureaux du port, des douanes, de l'octroi, aux tentes de la compagnie des bateaux à vapeur à hélice du Nord, au siège de la Société Nautique, etc..., partout le pavillon n'est hissé qu'à mi-hauteur. Il en sera ainsi jusqu'à demain matin dix heures, au moment où, comme disent les enfants, les cloches reviennent de Rome, sonnant à toute volée l'alléluia, l'annonce des grandes fêtes de Pâques."

 

vergues en pantenne : mises volontairement en désordre en signe de deuil

Sources :

L'Avenir de la Bretagne, 28 mars 1891

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