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Publié par Marylis Costevec

Le dimanche 18 mai à 16 h, nous étions au cimetière pour vous raconter l'histoire des trois "jardins" qui le composent.

 

Trois jardins, quatre époques, 
beaucoup d'histoires ...

 

  AU JARDIN DES BLEUETS 

 

Le jardin des bleuets : c'est dans cette partie du cimetière qu'a été érigé le monument aux morts.

 

 Une création compliquée 

Nous avons raconté l'histoire de sa création demandée en 1897. 

Le secteur de Locmiquélic concentre alors la moitié de la population de la commune de Riantec et réclame des "services" de proximité : un bureau d'état-civil, un cimetière et des prêtres mais on est encore aux débuts de la Troisième République et les relations entre l'église et l'état sont tendues. C'est l'Etat qui rémunère les prêtres et crée les postes et ce n'est pas la priorité du moment !...

L'évêque, Monseigneur Bécel, accepte de détacher 2 prêtres du bourg de Riantec mais à condition qu'ils soient logés. La commune n'est pas riche. La municipalité est Républicaine et et les adjoints du secteur de Locmiquélic ne sont pas majoritaires...

Portrait de Mgr Bécel, église de Beignon.
... Alors cela traîne !

Jules Le Bourdiec et les conseillers de Locmiquélic se démènent, obtiennent la création du bureau d'état-civil en 1899. Le presbytère est construit par la paroisse et 2 prêtres sont détachés mais pour le cimetière, il n'y a toujours pas les sous !

En 1902, la situation se débloque. La déclaration d'utilité publique est signé par le président de la République, Emile Loubet, le 21 juillet 1902.

On va pouvoir acheter le terrain ("le champ à Le Dorze"!) réservé depuis 5 ans.

Le cimetière ne sera achevé qu'en 1905 mais les premières inhumations seront demandées dès septembre 1903 (le mur a atteint la hauteur de 1 mètre).

 30 ans plus tard, on pousse le mur...

On manque de place !

En 1934, une extension est votée. Le mur "Est" est démoli et reconstruit plus loin. Le nouveau cimetière est accessible par le deuxième portail (plus sommaire) qui donne sur l'actuelle rue Léon Blum.

 

Les deux rangées de croix placées dos à dos 

permettent de localiser l'emplacement du mur d'origine.

 

Des tombes d'époque subsistent

C'est au "jardin des bleuets" que l'on trouve (encore) des sépultures anciennes, reflets des modes successives dans l'architecture funéraire.

 

  AU JARDIN DES ROSES 

Celui qu'on appelait "le nouveau cimetière" a été ouvert vers 1960 et implanté au Nord du cimetière d'origine.

La partie droite du jardin des roses.

 

Il présente aujourd'hui une certaine unité de style. Les grandes croix ne sont plus à la mode !  Place aux stèles en granit poli. Au moins dans la partie haute, il s'agit souvent de granit de Bretagne.

Nous y avons parlé de l'architecture funéraire.  Nous y avons poursuivi la réflexion entamée au "jardin des bleuets" sur les représentations de la nature (faune et flore) et ce qu'elles symbolisent, des choix souvent inconscients et pourtant révélateurs de nos valeurs et des liens avec nos défunts.

   AU JARDIN DES COQUELICOTS  

 

Il est tout nouveau.

Le projet d'extension a été approuvé au conseil municipal du 30 novembre 2017. L'enquête publique s'est déroulée du 12 mars au 3 avril 2020. Aucune question ni remise en question du projet n'ayant été formulée, le commissaire-enquêteur a émis un avis favorable sans réserve.

La construction a démarré au temps du COVID...

Il comporte un espace dédié aux cérémonies, un columbarium, un secteur réservé aux caveaux et un autre dédié aux inhumations en pleine terre.

Nous y avons discuté de l'évolution des pratiques funéraires et de la législation en vigueur (crémations suivies de dépôt des urnes dans le columbarium ou les cavurnes, dispersion des cendres dans des lieux dédiés, par exemple... )

 

" Faune, flore et biodiversité", la thématique 2025 de l'événement qui prend chaque année de plus en plus d'importance nous a permis de porter un autre regard sur ce lieu où, au fil de nos passages, nous avons rencontré beaucoup de monde !

 

3 (ou 4 ?) jardins, des milliers de destins ! 

En vous y promenant
vous découvrirez beaucoup d'histoires,
des histoires d'amour, des destins brisés, des passions muettes ou revendiquées, des drames, des silences bavards...
à retrouver, décrypter ou ... à inventer !

Un article sympa dans le télégramme ... avec une erreur toutefois : la tombe en fer forgé n'est pas celle de Jules Le Bourdiec. (Il repose à droite du monument aux morts).

Vous voyez là celle de la famille Anezo. Joseph Anezo fut adjoint spécial et porta le dossier du cimetière après le déménagement de Jules Le Bourdiec pour Lorient.

C'est la dernière de ce style. Elles étaient nombreuses autrefois.

Un patrimoine à préserver ?

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