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L'automne est là !
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Chutt !
Nous vous proposons une nouvelle fois de vous glisser sans bruit dans une classe de l'école des filles de Locmiquélic. La poésie est au cœur de l'enseignement de Madame Georgeault, la directrice de l'école qui est aussi poète.
On est en l'an 1900 (Un peu avant ? Un peu après ?), au mois d'octobre.
Inspirée par les grands Classiques de l'Antiquité et les grands Romantiques, Philomène Georgeault-Jouan ne dédaigne pas les vers de ses contemporains et, ce jour-là, elle fait découvrir à ses élèves un texte d'Edouard Beaufils (Rennes 1868 - Il mourra à Paris en 1941 mais ça, elle ne le sait pas !) :
Automne !
Le poème figure dans la petite anthologie qu'elle a publiée en 1897 à destination des enfants de 8 à 13 ans et il donne du fil à retordre à la maîtresse et aux enfants :
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Automne, automne, adieu des êtres et des choses
A tout cela qui fut grâce, rires et parfum !
Grâce des yeux, rire des ciels, parfum des roses,
Adieu, les roses vont mourir ! L'été défunt
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Au front des mornes soirs n'a pas laissé de traces,
La trace des chemins sous les feuilles s'efface,
Et les feuilles s'en vont en ronde éperdûment,
Comme un vol d'oiseaux roux sous l'infini des nues.
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C'est un deuil infini partout ; le firmament
Se vêt d'un gris morose et les voûtes sont nues.
Octobre, octobre, encor quelques jours de soleil,
Quelques reflets d'argent sur le miroir vermeil
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Des flots ; encor quelques sons doux et clairs de cloches
Aux angélus épars en un ciel encor bleu,
Automne, et tu seras l'hiver ! Automne adieu !
Les jours tièdes s'en vont et les jours froids sont proches
Les saisons poursuivent leur ronde depuis la nuit des temps.
L'automne est là ! Voici venu le temps de la mélancolie.
Depuis toujours, le poète chante les feuilles mortes et les ciels gris.
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