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Publié par Marylis Costevec

La journée du matelot à la mer.

Vous avez peut-être un ou plusieurs ancêtres qui ont servi dans la Royale. Jean-Louis Danic qui deviendra le 1er maire de Locmiquélic était matelot-timonier en 1877. Nous avons cherché à savoir comment se passait la vie à bord à cette époque.

Petit extrait de la biographie que nous avons publiée :

Il se réveille au son du clairon, sort de son hamac qu’il accroche au bastingage avant de prendre son petit déjeuner (café, biscuit et rincette de cognac), il « s’lave à la baille » puis 3 heures durant, lave, fourbit et astique les cuivres de l’espace dont il est chargé : les timoniers aidés des mousses s’occupent plus précisément de « la propreté de la dunette, des porte-haubans d’artimon, des bouteilles (les toilettes des officiers situés à l'arrière du vaisseau), des galeries, des fanaux de signaux, des dômes, des habitacles, des peintures de panneaux arrière et des échelles arrière »[1].

A l’heure du changement de tenue « s’agit’ la foul’nue des solid’s mat’lots » qui vont subir l’inspection du capitaine annoncée par le clairon. Vient alors le temps de l’exercice de manœuvre. « Après la soupe,/ chacun fait d’ l’étoupe,/ à moins qu’il ne loupe/ une heur’ sous l’ciel clair ». Aux repas, on s’assure que les timoniers sont bien servis les premiers, car tous doivent être à leur poste pendant les repas en rade[2]. Selon Yann Nibor*, la nourriture (lard et viande bouillie, biscuits et fayots) « est sain’, copieuse et bonne, et nul ne s’en plaint à bord [3] (sic)». Ces hommes issus de milieux très modestes n’ont pas été habitués aux ortolans !

Un moment de repos où on peut fumer sa bouffarde avant la prière qui précède la lecture des punitions, à 11 heures 30 précises. Au coup de sifflet du maître d’équipage, les matelots se précipitent au bastingage pour saisir leur hamac. Ils descendent l’accrocher au croc avant de remonter bien vite sur le pont « écouter un conte/ qu’un vieux loup raconte/ près d’ l’écoute de focs »[4].

* Yann Nibor, né en 1857, auteur- compositeur -interprète. Il a écrit de nombreuses chansons inspirées de sa carrière dans la marine

[1]Manuel du matelot-timonier, p. 151

[2] Id. p.148, art.396

[3] La chanson des cols bleus, bourlingueurs, p.82

[4] Id., la journée du matelot… p. 204

Pour tout savoir sur la carrière de Jean-Louis Danic, qui servit dans la Marine de 1872 à 1905, procurez vous le hors-série N°2. Bon de commande à télécharger en cliquant sur le lien :

 

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