Publié le 16 Mars 2022
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L'Histoire de Locmiquélic par petites touches et par le petit bout de la lorgnette. Des petites chroniques vous faisant part de nos recherches sur les lieux, les gens, les traditions. Des anecdotes et des études plus approfondies au gré de notre fantaisie. Et, puisque l'histoire se construit tous les jours, un regard sur l'actualité et des annonces d'événements ...
Publié le 16 Mars 2022
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Publié le 15 Mars 2022
Il est loin le temps où les corsaires ramenaient leurs prises à Port-Louis et Lorient.
La présence de L'ETOILE DU ROY à Keroman est l'occasion de rappeler cette période de notre histoire.
Construit en 1996 en Turquie pour les besoins du cinéma, l'ETOILE DU ROY fut alors baptisé GRAND TURK
Depuis 2010, il appartient à "ETOILE MARINE croisières" qui l'a rebaptisé. Des réceptions y sont organisées et le bateau sert aussi régulièrement de cadre pour le cinéma.
Le 7 mars 2022, il quitte Saint-Malo son port d'attache et s'arrête à Lorient pour une escale technique d'une semaine avant de rallier la Méditerranée pour le tournage d'un film.
Après une semaine passée sur le slipway de Kéroman, il a repris contact avec l'eau de mer le 18 mars et à quitté la rade le 19 mars au matin. Le 26 mars, il arrive à Cadix.
Cette présence à Lorient de la réplique d'un corsaire britannique est pour nous l'occasion de rappeler le temps où l'Anglais était l'ennemi et où nos corsaires arrivaient en rade avec des bateaux marchands ou les frégates ennemies qu'ils avaient capturées.
Le pirate (ou le forban) est un hors-la-loi qui écume les mers, arraisonne des bateaux marchands (de préférence) et les pille pour son propre compte.
Le corsaire pratique la guerre de course pour le compte des gouvernements. Le but est d'affaiblir l'économie des pays ennemis en s'attaquant aux bateaux de commerce. C'est une activité légale (nuance !).
Si les armateurs port-louisiens ou lorientais n'ont pas beaucoup armé à la course, la rade a tout de même accueilli de nombreux vaisseaux corsaires qui venaient y ramener leurs prises pendant les guerres du XVIIIème siècle :
Seize corsaires y ramenèrent leurs 25 prises. Ils étaient armés à Grandville, Saint Malo, Nantes mais aussi Bayonne, Bordeaux et Saint-Sébastien.
On y a vu aussi des vaisseaux du roi (11 frégates pour 16 prises).
22 prises effectuées par 11 vaisseaux armés dans les ports extérieurs (Saint-Malo majoritairement mais aussi Brest, Nantes, La Rochelle, Bordeaux) ont été ramenées en rade.
Par ailleurs, 16 frégates du roi ont dirigé leurs prises sur Port-Louis.
C'est la période où l'activité a été la plus intense.
Les corsaires locaux ont été plus nombreux et plus efficaces mais la plupart des prises y ont cependant été amenées par des vaisseaux armés à Dunkerque, Granville, Le Havre, Saint Malo et Morlaix. On a aussi vu des bateaux armés à Boston, Philadelphie et Baltimore. Les frégates du roi et celles de l'armée américaine y ont aussi joué un grand rôle
Pendant ce confit, les vaisseaux français ont escorté 96 prises et les vaisseaux américains 26.
MERCi à l'ETOILE du ROY
de nous rappeler ces pages de notre histoire
Sources :
P. Thomas-Lacroix,
https://www.shabretagne.com/document/article/2563/La-guerre-de-course-dans-les-ports-des-amirautes-de-Vannes-et-de-Lorient-1744-1783
Publié le 13 Mars 2022
L'éphémère...
un thème qui parle aux passionnés d'histoire que nous sommes, nous qui tentons de retrouver, de conserver l'histoire de notre petit coin de terre et de la resituer dans l'histoire du monde.
L'éphémère, une question que l'on trouve aussi au coeur de l'oeuvre de Philoména Georgeault-Jouan.
En cette édition, nous vous proposons ce poème tiré du recueil "rêves, sourires, larmes" publié en 1890 que vous pouvez vous procurer en contactant le Comité d'Histoire de Locmiquélic.
L’IMMORTELLE
Immortelle,
Fleur si belle !
Que ma main cueillit pour elle :
Deviens, ainsi que notre amour,
Plus durable de jour en jour.
Immortelle,
Fleur si belle !
A l’automne,
Sœur mignonne,
Toi seule, dans ma couronne,
Conservera cette fraîcheur
Qui ramène un sourire au cœur,
A l’automne,
Sœur mignonne
Quand la glace
Se prélasse,
Baise la rose et la casse,
De l’hiver tu nargues l’affront ;
Tu as la quiétude au front,
Quand la glace
Se prélasse
Oui, tout passe,
Tout s’efface ;
Floréal franchit l’espace.
Dans les prés naissent mille fleurs
Qui m’embaument de leurs senteurs.
Oui, tout passe
Tout s’efface.
Immortelle,
Fleur si belle !
Que ma main cueillit pour elle,
Toi seule, à jamais et toujours,
Seras mes premières amours,
Immortelle,
Fleur si belle !
Nous vous proposons aussi de relire un poème d'Adolphine Bonnet que Madame Georgeault faisait apprendre à ses élèves, nos ancêtres .
Mais qui était Adolphine Bonnet qui inspira beaucoup Philoména Georgeault-Jouan ?
Pour le savoir, cliquez sur le lien ci-dessous :
Locmiquélic, Adolphine Bonnet et les magnolias... - Hier, aujourd'hui, demain à Locmiquélic...
A Locmiquélic, les magnolias sont en fleurs et il y en a beaucoup. Qui sait ? Adolphine Bonnet y est peut-être pour quelque chose ! Aujourd'hui, Adolphine Bonnet (Madame Ernest Barutin) est ...
https://www.locmiquelic-histoire.fr/2020/03/locmiquelic-adolphine-bonnet-et-les-magnolias.html
Publié le 6 Mars 2022
En feuilletant la presse locale de 1922, nous découvrons dans les Nouvelles de Lorient, du Morbihan, de Bretagne et de l'Ouest du 26/02/1922 cet article qui laisse songeuse et songeur :
Le chroniqueur de l'époque n'imaginait sans doute pas qu'il faudrait attendre 1979, donc beaucoup, beaucoup de lundis, pour que cela se réalise !
La première femme élue à l'Académie des Sciences (fondée par Colbert en 1666) ne fut pas Marie Curie mais la mathématicienne Yvonne Choquet-Bruhat (née en 1923).
(En 2019, elles étaient 31 sur 271)
photo Renate Schmid — https://opc.mfo.de/detail?photo_id=7800, CC BY-SA 2.0 de, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11209318
Et elle sera suivie par l'écrivaine Marguerite Yourcenar (1903-1987) qui sera élue en 1980 à l'Académie Française (fondée en 1635)
A ce jour, 10 ont été élues, 6 y siègent actuellement (sur 40 membres).
Marguerite Yourcenar en 1982 par Bernhard De Grendel — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=54862090
https://www.academie-sciences.fr/fr/Seances-publiques/5-a-7-femmes-de-sciences-oubliees.htm
lhttps://www.academie-francaise.fr/les-immortels/les-quarante-aujourdhui?genre=2&trier_par=election_asc
Les cinq Académies - Institut de France
Chaque Académie dispose d'un jour de la semaine pour la tenue de ses séances académiques, de ses colloques et événements publics dans les espaces du palais. Le lundi est ainsi le jour de l'Aca...
Publié le 2 Mars 2022
Ceux qui suivent un tantinet notre blog savent bien que le port de Kergroise accueille régulièrement des cargos chargés de céréales venues d'Ukraine.
Nous apprenons dans Ouest-France paru ce 3 mars que le cargo qui appartient à la compagnie ministérielle russe des transports a été consigné à quai.
L'équipage (une vingtaine de marins ukrainiens et russes) peut circuler librement. Le cargo déchargé devrait être "déhalé" en amont pour laisser place aux navires attendus. On n'a sans doute pas fini de le voir.
OIOIO
Le mercredi 2 mars, KARLA C, un cargo de 106 mètres, battant pavillon portugais a largué les amarres et se dirige vers Bordeaux.
Il a déchargé 6210 tonnes de ciment.
A noter, une visite plus inhabituelle
Le JOSEPH ROTY II, un navire usine en escale technique.
Immatriculé à Saint Malo, le JOSEPH ROTY II (91 mètres) embarque une cinquantaine de marins. Il pêche le merlan bleu qu'il transforme à bord en pâte à surimi. Sa dernière campagne a duré une quarantaine de jours.
Joseph Roty II a appareillé le 4 mars en fin de matinée après 3 jours à quai
cap à l'Ouest vers les zones de pêche
une autre histoire à suivre ...
https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-malo-35400/saint-malo-le-joseph-roty-ii-a-mis-le-cap-sur-le-golfe-de-gascogne-bc526af4-7475-11ec-a548-b13536dd6bba
Publié le 1 Mars 2022
Après les réjouissances du Mardi-Gras où autrefois tout était permis ou presque, s'ouvre pour les catholiques une longue période d'abstinence qui commence le Mercredi des Cendres pour se terminer le dimanche de Pâques.
Ces 47 jours qui rappellent le jeûne de Saint-Jean Baptiste dans le désert s'appelle le carême.
S'il fut une période où le jeûne était de rigueur, les paroissiens se sont progressivement affranchis de l'obligation qui leur était faite.
En 1922, le chroniqueur H. Lautard remarque que, si autrefois le carême était pratiqué "même par les gens les moins scrupuleux", il n'est pas sûr que les Chrétiens soient disposés à se priver après les années de guerre.
Il écrit alors dans l'Ouest Républicain du 5 mars 1922 :
" Aujourd'hui nous en prenons à notre aise. Nous ne refusons pas d'aller au Ciel mais nous voulons y aller en pantoufles. Et le carême est réduit à bien peu de choses."
Le Saint Jean Baptiste d'Auguste Nayel (1845-1909) réalisé en faïence par la faïencerie Graindorge à Dinan (licence CC0, coll. Musée de Bretagne)
Le règlement prescrit par l'évêque de Vannes est publié dans le même journal :
On a vraiment le sentiment que pour bien des gens du petit peuple, donc de Locmiquélic, cela ne va guère changer des habitudes... Pour certains, c'était carême toute l'année !
Ce que ne manque pas de remarquer l'humoriste qui dessine pour le supplément illustré du dimanche du PETIT JOURNAL :
Publié le 1 Mars 2022
Les belles images de Piwizy Armor prises lors de la régate d'entraînement du CNML (Club Nautique des Minahouets de Locmiquélic) le 27 février 2022
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Piwisy - CNML EH 2022 02 27 - Les photos de Piwisy Armor
Il y a trois sortes d'individus, les vivants, les morts et ceux qui vont en mer.....faire des photos.
https://piwisyarmor.over-blog.com/2022/02/piwisy-cnml-eh-2022-02-27.html
Publié le 23 Février 2022
Le 25 février 2021, Locmiquélic apprenait le décès de Blanche HENRIO (née LE BIHAN). Elle avait 96 ans.
Et chacun de se souvenir et de lui rendre hommage :
« une femme formidable, dynamique, gentille, qui aimait partager, toujours au service des gens…
- une femme qui m’a beaucoup appris …
- une Grande Dame...»
On s’est rappelé l’avoir croisée à la bibliothèque municipale, aux bals costumés des écoles … On l’a revue accompagnant les promenades scolaires et dans le car qui menait les enfants aux cours de natation qu'elle avait organisés à la piscine d’Auray.
On s'est souvenu de sa présence au centre culturel qu’elle a contribué à créer et où elle fut animatrice. Les ateliers de travaux manuels qui y fonctionnaient sous sa houlette depuis 1973 (au sein du Comité de coordination des oeuvres scolaires et post-scolaires des écoles publiques) furent intégrés au PLL (Patronage Laïque) en 1990 : la section ART et TRADITION qui fonctionne toujours était née.
Elle est élue au conseil municipal en 1959 et, en 1965 elle sera la première femme à occuper un poste d’adjointe à Locmiquélic, celui des affaires sociales.
Elle travailla à la création du premier foyer logement du canton devenu un Ehpad, établissement où elle décida de terminer sa vie, une vie bien remplie.
Le 2 décembre 2021, le conseil municipal décidait d’honorer sa mémoire en donnant son nom à l’une des rues du petit lotissement qui sera construit en face de l’école publique.
Une décision saluée par tous et en particulier par le Comité d'Histoire qui ne manquait pas de faire appel à ses témoignages (Son mari, Roger Henrio en a été un des membres fondateurs).
Publié le 14 Février 2022
Une visite inopinée de ce beau trois-mâts nous offre l'occasion de parler de ce nom emblématique qui parle particulièrement aux habitants de Locmiquélic.
Construit au Danemark en 1948, il naviguait autrefois sous le nom de Kaskelot.
En 2018, son nouveau propriétaire (Frédéric Lescure) l'a baptisé LE FRANÇAIS, en hommage au bateau de Jean-Baptiste Charcot. C'est sur ce trois-mâts de 32 mètres qu'en 1904 l'explorateur navigua jusqu'en Antarctique (une expédition de 9 mois). Le bateau qui avait bien failli s'appeler "POURQUOI PAS ?" comme les précédents navires du navigateur (un nom plus célèbre) fut vendu à la fin du voyage.
Sur LE FRANÇAIS de l'époque, parmi les 19 membres de l'équipage, il y avait un jeune matelot qui a laissé des souvenirs à Locmiquélic et qui y est enterré, un matelot qui a suivi les traces de son capitaine et mené (en 1908), avec son frère Henri, une expédition dans les mers australes qui lui permit d'explorer et de cartographier les Îles Kerguelen :
Raymond Rallier du Baty (1881-1978).
Par Georges Clerc-Rampal — Clerc-Rampal, G. (1913) Mer : la Mer Dans la Nature, la Mer et l'Homme, Paris : Librairie Larousse, p. 16, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43141105
LE FRANÇAIS d'aujourd'hui (47 mètres) s'inscrit dans la lignée du commandant Charcot et s'est donné comme mission de faire connaître, aimer, respecter les pôles et sensibiliser sur le réchauffement climatique.
Il est très présent dans les ports et sur les côtes françaises et européennes où il mène une activité pédagogique en accueillant à bord des visiteurs grand public et des élèves.
Il projette des expéditions scientifiques (tous les deux ans ) en région polaire pour effectuer "des campagnes de mesure (...) en partenariat avec les instituts de recherche".
https://lefrancaistemoindespoles.fr/
A partir du 17 février, il a été procédé au démâtage du navire qui a été sorti de l'eau le 21 février.
Bientôt un bateau tout beau !
Pour en savoir plus sur l'histoire du bateau amarré aujourd'hui (13 février 2022) à Lorient-Kéroman, cliquez sur le lien ci-dessous. Vous découvrirez les photos et pourrez lire l'article écrit lors de son passage à Lorient en juillet 2021.
Publié le 12 Février 2022
Bien sûr, ce n'est plus comme avant, du temps où les ménagères se retrouvaient dans la rue des lavoirs avec leurs cabas et paniers.
On y trouvait tout. On achetait aussi bien les torchons ou le dernier ustensile-miracle du camelot (toujours très entouré) que la pièce de tissu qu'on apporterait chez la couturière qui vous confectionnerait une robe à vos mesures. On emportait les légumes ou le pâté, le steak de cheval ou les petits biscuits surmontés d'un tortillon de sucre rose, jaune ou vert, les chaussettes et les bas, les casquettes et les bérets basques, les caleçons et les gilets molletonnés bien chauds et les corsets roses à lacets, et puis la blouse, forcément, l'indispensable blouse qui protégeait les vêtements...
il y avait aussi la boutique à 100 francs où vous trouviez les aiguilles et les boutons, les piles ou les peignes, les pinces et les barrettes, les briquets et les cordes à sauter, les pousse-pousse et les billes, les boules et les balles...
(...)
C'est juste un petit marché dans la grande rue, un petit marché alimentaire apprécié surtout des retraité.e.s qui s'offrent un brin de causette avec les commerçants et les connaissances en remplissant leur panier.
Ce vendredi 11 février, il faisait un peu frisquet avec un ciel bien dégagé, de quoi nous inciter à acheter les charentaises pour réchauffer nos petons en rentrant (fallait en profiter, la marchande n'est pas toujours là !)
On trouvait aussi tout ce qu'il faut pour les repas du week-end : le fromage et la charcuterie, les légumes de saison qui n'avaient pas traversé les océans, du chou de Lorient, des carottes, des patates et des oignons (à nous le friko kaol)...
...les huîtres de la rivière d'Etel (Tiens ! Une nouvelle tête mais les mêmes huîtres qu'avant!).
Il fallait un peu patienter pour emporter les crêpes, la tradition du vendredi...
Et comment résister aux odeurs exotiques qui se répandent autour de l'étal de Fordice Juvenal Bama, le traiteur congolais (Congo Brazzaville !) qui fait voyager les papilles en vous proposant poulet yassa ou au curry, mafé, tajine, couscous, acras et de délicieux mini-chaussons aux pommes sucrés-salés ?...
Le marchand de fruits avait pris des vacances alors pour le dessert, les gourmands se sont offert une part du gâteau breton aux myrtilles proposé par ... le charcutier !