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Publié par Marylis Costevec

Surprise, ce mardi 18 octobre au matin :  le nom de Philoména Jouan était inscrit au fronton de la médiathèque de Locmiquélic.

Le Comité d'Histoire et Les Flâneurs la connaissent bien et n'ont pas raté une occasion de vous en parler et de vous lire ses textes.

Nous vous rappelons qui elle était :

 

Philomène Jouan,

Née à Caro en 1861, elle n'a que 19 ans quand elle prend en charge l'école des filles de Locmiquélic.

Madame Georgeault

En octobre 1881, elle épouse Alexandre Georgeault à qui l’on venait de confier l’école des garçons.

Elle effectuera toute sa carrière dans la section de Locmiquélic et prendra sa retraite juste avant la création de la nouvelle commune. Elle terminera sa vie à Port-Louis où elle meurt en novembre 1937.

Les Minahouets qui l’ont connue ne sont sans doute plus que quelques-uns mais ceux qui en ont entendu parler sont encore assez nombreux et vous pouvez en entendre évoquer ses interventions en faveur d’élèves particulièrement douées.

Philoména Georgeault-Jouan

Mais c’est aussi et surtout par ses poèmes, quelle publiera sous le nom de Philoména Georgeault-Jouan, qu’elle est restée dans la mémoire de la ville. Ses élèves aimaient à les dire à leurs enfants et à leurs petits-enfants jusque dans les années 60 et même 70.

Au Comité d’Histoire, nous nous sommes intéressés à ces poèmes qui nous permettent d’entrer dans l’univers d’une très jeune femme de la seconde moitié du XIXème siècle, une femme qui se révèle bien plus proche des femmes d’aujourd’hui qu’on aurait pu l’imaginer !

L’écriture, remarquable, est celle d’une femme cultivée qui a fréquenté les poètes classiques et les poètes romantiques à qui elle fait souvent référence (Lamartine, Châteaubriand ou Brizeux...).

Bien sûr, elle nous parle d’un temps où la vie était bien différente de celle d’aujourd’hui. Patriote, jacobine et revancharde, souvent moralisatrice, elle défend parfois des idées qui nous paraissent aujourd'hui tout à fait contestables.

Il n’empêche qu’elle est très proche de nous :

- Une écolo déjà : elle aimait la nature et engageait ses élèves à la respecter.

- Une féministe aussi*. Elle signait Georgeault-Jouan, revendiquant ainsi son nom de naissance et sans doute encore plus significatif ; son mari Jean Marie Alexandre Georgeault a fait campagne pour une élection au conseil d’arrondissement sous le nom d’Alexandre Georgeault-Jouan.

Philoména Jouan :

Un nom de plume qui lui va bien et  qu'elle apprécierait certainement si elle vivait aujourd'hui !

 

C’est dans les événements de son quotidien que la poétesse trouvait son inspiration...

L’œuvre de Philoména nous transporte dans un autrefois qui  nous parle d’aujourd’hui ….

*Nous vous invitons à cliquer sur le lien ci-dessous pour découvrir ou relire la charge contre le jury du concours de poésie de l’Académie des Muses Santones !

Un vrai morceau d’anthologie !

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